CHAPITRE 4 : Des hypothèses sans réponses

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En 3 ans, Edward n'avait eu aucunes nouvelles de son ancien supérieur. Il savait que Roy était aveugle. Il se doutait que Riza ne l'aurait abandonné pour rien au monde. 

- Pour rien au monde, bougonna-t-il tout seul dans la chambre qu'il lui avait été prêté. 

Amstrong s'était débrouillé pour lui en trouver une. Normalement, ce genre de privilège était réservé aux alchimistes en déplacement afin que la Bourse de Central n'ai pas à payer les frais de logement et de nourriture. Edward, depuis la perte de ses pouvoirs, n'était plus considéré comme un alchimiste. Il n'avait jamais été officiellement renvoyé mais s'il n'était plus un alchimiste, comment pourrait-il être un alchimiste d'état ? 

- Ce n'est pas un hôtel ici ! L'avait apostrophé l'hôtesse d'accueil.

Les jointures de la main d'acier d'Edward avait grincé tout autant que ses dents. Mais il n'avait rien fait. Il n'avait pas dis un mot, il s'était emparé des clés que la femme au chignon strict lui tendait et avait pressé le pas suivi par Amstrong. 

Ce dernier essayait de dédouaner la femme caractérielle : 

- Depuis la chute de... Tu sais, c'est compliqué, il y a beaucoup à gérer. Le système n'est plus aussi bien huilé qu'il l'était avant. 

Il n'a jamais été bien "huilé". 

- Je ne lui en veux pas, fit Edward, pensif. Merci de m'avoir trouvé une chambre, le Colonel Mustang doit me rejoindre, il souhaite s'entretenir d'une affaire.

Ils avaient parcouru les couloirs à la cherche de la chambre 144. La moquette était d'un rouge sang. Comme le sang coagulé. Les appliques murales diffusaient dans la lumière sans éblouir, confiant aux lieux une atmosphère intime se prêtant à la confidence. 

- Écoutes petit...

Edward l'avait foudroyé du regard. 

- Écoutes Edward. Je crois que le Colonel ne sera bientôt plus le Colonel. 

- Comment ça ? Avait-il lancé trop rapidement à son goût.

- Il va démissionner. J'anticipe ta question : comment je le sais ? Fais-moi juste confiance. Je le connais depuis un moment. 

- Démissionner ? Il ne peut pas démissionner. 

- Effectivement, c'est plus compliqué que ça. Mais ce n'est pas à moi de t'en parler. J'ai cru comprendre que ces dernières années avaient été dures pour toi, c'est pareil pour Mustang. 

Edward ne s'était pas senti très à l'aise. Ce n'était pas dans l'attitude habituelle d'Amstrong de prendre des pincettes pour parler, de rester habillé et de ne pas verser des torrents de larmes qui inonderaient tout l'étage. Heureusement, un écriteau portant le numéro 144 apparu sur une porte, au bout du couloir. 

- T'en fais pas, ça va bien se passer, avait dit Amstrong en claquant vigoureusement le dos d'Edward dont les talons décolèrent légèrement du sol. Et tu sais, le cerveau est un muscle, quand tu vois les miens, image combien mon cerveau est musclé ! 

Amstrong bandait ses muscles, craquant sa chemise pour la deuxième fois de la journée, dévoilant une peau scintillante. 

- Raaah c'est bon, j'ai compris ! Avait ragé Edward en ouvrant la porte de sa chambre. Merci et bonne soirée ! Il repoussait le soldat qui le regardait avec émotion et lui claquait la porte au nez. 

A présent il était assis là, sur son lit aux draps d'un blanc immaculé. Il n'avait pas ouvert ses bagages. Il avait prévu de dormir dans un petit hôtel miteux de la ville et le voilà ici, sur ordre de son ancien sup... de... 

Entre feu et fer [Roy x Ed] TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant