Chapitre 1

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La porte s'ouvrit sur une vieille femme à l'air joyeux. Elle parut surprise de voir une jeune femme sur le palier, complètement trempée de la tête aux pieds.
"-Bonjour, dit la jeune femme. Je suis là pour la colocation.
-Entrez!"
La jeune femme entra dans le vestibule. Elle écarta d'une main ses cheveux qui bloquaient sa vue et regarda Madame Hudson.
"-Je m'appelle Aria Schepperd. Je cherche un nouvel appartement et le gérant du café voisin m'a dit que vous cherchiez un coloc pour l'appartement que vous louez.
-Oui! C'est Sherlock qui habite là-haut. Il est très difficile pour trouver un colocataire. Il faut dire qu'il est spécial, Sherlock."
Elle regarda vers l'escalier, nostalgique. Madame Hudson était de petite taille, elle semblait sympathique et portait un sourire chaleureux. Elle était habillé de façon banale avec un tablier de cuisine au dessus de ses vêtements, Aria pensa qu'elle venait de déranger Madame Hudson pendant qu'elle cuisinait.
"-Je vais vous faire visiter! Proposa la vieille femme. Sherlock doit être dans le salon."
Elle se dirigea vers les escaliers. Aria hésita une dernière fois. Ses pieds semblaient collés sur le plancher, lui disant de ne pas y aller. Elle semblait ressentir le danger, comme une aura qui venait du haut de ces escaliers.
Elle avait assez goûté au danger pour toute une vie. Pourtant, elle se sentait attiré vers le haut de ces escaliers, comme si quelque chose l'attendait, quelque chose qu'elle-même attendait.
Les marches grincèrent sous les pieds de Madame Hudson et ce bruit très désagréable réveilla Aria de sa transe, ses pieds se décollèrent de même et elle emboita le pas à la logeuse.
Les marches du vieil immeuble grinçaient. Le papier peint était légèrement défraichit mais l'immeuble semblait bien entretenu. Aria entendit des voix en haut des marches et Madame Hudson se mêla à ces dernières.
"-Sherlock, quelqu'un s'est présenté pour la colocation.
-Magnifique Madame Hudson, dites à cette personne de partir, je ne suis pas d'humeur.
-Un peu de gentillesse! Et puis cela va faire 2 ans que vous cherchez quelqu'un, il va falloir choisir Sherlock!"
L'homme resta silencieux. Aria atteignit le palier et s'approcha de la porte. Elle entra doucement dans la pièce. Deux fenêtres donnaient sur la rue en bas. On entendait les voitures rouler en bas et les passants marcher rapidement sous la pluie. Des livres trainaient sur le sol et un canapé dans le coin droit supportait un amas de feuilles, remplies de symboles et de chiffres. Elle se tourna alors doucement vers sa gauche. Deux fauteuils se faisaient face devant une grande cheminée. Sur l'un de ces fauteuils se tenait un homme. Il était grand, avec des cheveux bouclés noirs comme la suie. Il portait une mine renfermée et mécontente, comme s'il n'était jamais satisfait. Il était habillé d'un pantalon simple et d'une chemise noire, parfaitement ajusté à sa taille. Il tourna son visage vers elle et tout s'arrêta.
C'est bien, ces moments de flottement. On survole la vie comme un oiseau. On n'est pas dans son corps, on est plus dans l'instant. C'est comme après un choc, on réfléchit que faire mais rien ne vient.
Elle ne faisait que l'observer, relevait chaque petit détail qui pourrait l'aider à le cerner. Lui, était plutôt surpris. Il ne s'embêtait pas avec la gente féminine d'habitude. Non pas qu'il était misogyne, loin de là, mais le sexe opposé ne l'intéressait que très peu. Il n'avait jamais rencontré de femme à son niveau et ne s'attendait pas à en trouver une.
Il l'observait, d'abord grossièrement. Elle était brune, les cheveux détachés et lisse lui tombait sur le visage dû à la pluie à l'extérieur. Elle faisait 1 mètre 70 à vue de son œil très expérimenté et elle possédait des yeux bleus mystérieux comme la mer. Puis plus précisément, ses vêtement étaient trempés et elle avait un appareil photo dans sa sacoche. Il l'avait deviné grâce à la forme de sa sacoche.
"-Bonjour mademoiselle, lui dit-il. Je suis Sherlock Holmes.
-Bonjour monsieur Holmes.
-Vous êtes journaliste, n'est ce pas?"
Madame Hudson était effaré, il avait deviné la profession de la jeune femme sans même lui avoir parlé avant. Sherlock avait l'habitude de cette réaction chez les gens, beaucoup ne comprenaient pas et n'observaient pas. Il regarda la jeune femme, s'attendant à lire la surprise sur son visage. Cependant, elle n'affichait pas d'émotion d'étonnement, plutôt... de l'amusement.
"-Déduction simple, M. Holmes, remarqua-t-elle. J'espère que vous avez bien profité de votre cigarette ce matin, vous aviez pourtant arrêté le tabac."
Sherlock la regarda, stupéfait.
"-Vous avez enquêter sur moi?
-Absolument pas, répondit-elle. Mais les marques sur vos bras montre un usage régulier de patch de nicotine, vous avez donc arrêté la cigarette. Pourtant en entrant dans la pièce j'ai senti de l'air très frais, vous avez aéré la pièce longtemps. Sur votre pantalon, on voit des traces de poudres je dirai de la cendre et vous tapotez votre fauteuil, vous êtes en manque. Vous avez donc repris une cigarette et aéré la pièce pour que vos proches ne le sentent pas. Vous vous êtes rendu à nouveau accro du fait que vous tapotiez le fauteuil vous voulez une nouvelle cigarette. Faites attention M. Holmes, le tabac donne le cancer."
Elle s'arrêta de parler et Madame Hudson avait l'air sur le point de pleurer. Intérieurement, elle pensait qu'elle venait de faire entrer encore une personne bizarre dans sa maison.
Sherlock regardait la jeune femme qui semblait fière d'elle. Et elle l'était.
Un homme entra alors dans la pièce portant une enfant dans ses bras. Il sembla surpris de voir autant de monde dans la pièce.
"-Oh John! Je te présente ... hésita Sherlock.
-Aria  Schepperd, se présenta-t-elle.
-Voilà! Ma nouvelle colocataire, déclara Sherlock."

Partner in crime - SherlockOù les histoires vivent. Découvrez maintenant