Chapitre 3

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Il fallut plusieurs jours pour l'autopsie et pour les test en laboratoire. Pendant ces quelques jours, ce fut l'attente et les simples déductions. Pendant ce temps, Aria et Sherlock s'étaient rapprochés, quelque chose les attiraient l'un vers l'autre sans qu'ils ne comprennent.
Un soir, elle était assise dans le canapé du salon, une tasse de thé à la main et regardait par la fenêtre la pluie tomber sur la ville. Sherlock entra alors précipitamment dans la pièce. Il était trempé de la tête aux pieds et un air hagard sur le visage. Il regarda la jeune fille dans le canapé et lui sourit d'un air réjoui.
"-Les résultats de l'autopsie sont tombé! Morte pas strangulation mais aucune trace d'eau dans ses poumons, elle était morte avant de toucher l'eau!
-La pauvre! Sa mort a l'air de te réjouir...
-C'est l'œuvre d'un amateur! Aucun professionnel ne commet de strangulation en jetant le corps dans l'eau!
-Ou alors cette personne tente de te mettre en déroute...
-Je sais! Excitant n'est ce pas?"
Sherlock sautillait dans la pièce, retirant son manteau chargé de pluie. Ses cheveux dégoulinaient sur le parquet de la pièce.
"-Les draps viennent d'un hôtel de luxe qui comme par hasard, se trouve face à la Tamise! On pourrait y faire un tour!
-Sherlock, il est 23 heures passées, on ira demain matin!"
Il se tourna soudainement vers Aria et la dévisagea. Elle portait un sweat beaucoup trop grand pour elle et un pantalon de jogging. Bien que son allure n'avait rien de chic, Sherlock ne l'avait jamais trouvé aussi belle. Il connaissait la jeune femme depuis peu mais pourtant quelque chose en lui résonnait comme une évidence, une envie de passer du temps avec elle. Il s'assit sur le canapé et s'adressa à elle:
« -Tu as sûrement raison, tous les employés seront partis à cette heure donc personne à interroger...
-Pose toi plutôt, cela fait des jours que tu tournes en rond, repose toi un peu ce soir!
-Pourquoi pas... »
Sherlock se releva et sortit de sous son bureau son étui à violon et un livre de partition. Tandis qu'il sortait l'instrument, Aria s'assit sur un fauteuil pour l'écouter jouer. Il posa sa partition sur la table et l'ouvrit mais en jouant il ne regarda jamais la partition. Il entama une mélodie en se tournant vers la deuxième fenêtre du salon. Sherlock se tenait loin d'Aria mais de là où elle était assise elle ressentait une douceur émanée de lui quand il jouait. Elle le regardait jouer, subjuguée par les doigts de l'homme qui passait avec rapidité sur les différentes cordes de l'instrument. La chanson sembla alors passé de la tristesse à une sorte de joie qui grandissait.
Sherlock avait les yeux fermés, concentré sur ce qu'il jouait. En l'observant ainsi, Aria se sentit irrémédiablement attiré vers l'homme face à elle. Avec lui elle se sentait en sécurité et enfin loin de tous les tourments qui l'avaient possédés jusqu'alors. Après 30 minutes de musique, elle se leva du canapé et alla dans la cuisine adjacente pour y ranger sa tasse de thé terminée. En revenant dans le salon, Sherlock lui tournait le dos, il regardait par la fenêtre la pluie tomber comme elle l'avait fait avant qu'il arrive.
Elle s'approcha doucement de lui et quand elle fut à un mètre de lui elle s'arrêta. Le morceau se termina et l'homme se retourna vers elle. Il déposa son violon sur le bureau qui se trouvait à côté et tourna son regard vers Aria. Il restèrent ainsi à se fixer dans le silence de la soirée. Ils n'entendaient que le clapotis de la pluie dehors et le léger murmure de la télé de Mrs. Hudson vivant l'étage en dessous. Soudain, Sherlock combla le vide entre lui et Aria et attrapa délicatement la main de la jeune femme.
"-Aria... Murmura-t-il en déposant un léger baiser sur la main de cette dernière."
Quand il releva les yeux et la regarda à nouveau, la jeune femme fût frappé par une pensée. Elle n'avait pas le droit de faire souffrir Sherlock et se rapprocher ainsi de lui ne découlerait qu'à la souffrance. Elle savait que son passé la rattraperai un jour ou l'autre et elle ne voulait pas entrainer Sherlock là-dedans. 
Le bruit de la sonnette de la porte d'entrée termina de la convaincre et elle se recula précipitamment, arrachant sa main de la poigne de Sherlock. Une expression de stupéfaction passa sur le visage de l'homme avant que quelqu'un n'entre dans le salon et qu'il reprenne son sérieux.
Aria se retourna et fit face à un homme de la même taille que Sherlock, un imper sur le dos et un parapluie à la main. Son parapluie n'était pas mouillé, l'homme était donc venu en voiture. Il avait un aspect sévère, une expression de souffrance constante sur le visage comme si tout autour de lui l'insupportait. Il regarda brièvement Aria puis se tourna vers Sherlock et s'adressa à lui:
"-Bonsoir cher frère.
-Bonsoir Mycroft, répondit Sherlock."
Après réflexion Aria remarqua qu'effectivement les deux hommes avaient des traits du visage en commun mais cela s'arrêtait là. Mycroft alla s'assoir sur un fauteuil.
"-Mycroft, je te présente ma nouvelle colocataire, Aria.
-Bonsoir. Répondit simplement l'homme."
Aria se dirigea sans un bruit dans la cuisine et revenu vers les deux hommes avec une tasse de thé qu'elle proposa à Mycroft. Il l'accepta avec un sourire et s'adressa à son frère:
"-Ca avance ton enquête? Demanda Mycroft.
-Oui, mais en quoi puis-je t'aider? S'impatienta Sherlock.
-Je suis juste venu voir comment tu te portais.
-C'est faux, tu me surveilles. Répliqua Sherlock."
Un sourire espiègle se dessina sur le visage de Mycroft. Ne voulant pas les déranger Aria se dirigea vers sa chambre et alla se coucher. Quand Aria fût parti Mycroft se tourna vers son frère et lui dit:
"-Elle est très belle.
-Je sais, répliqua Sherlock.
-Ne la laisse pas filer, mon cher frère. Conseilla Mycroft."

Partner in crime - SherlockOù les histoires vivent. Découvrez maintenant