Partner in crime - Sherlock

Chapitre 9

Aria ouvrit grand les yeux, ne comprenant pas ce que son frère voulait dire. Elle n'était même pas dans la voiture quand son père est mort. Sans comprendre, elle s'assit sur la chaise libre.
"-Mais comment? Demanda-t-elle.
-Papa travaillait tard et dans la soirée tu as fait une crise d'épilepsie. Maman et moi t'avons emmener à l'hôpital et maman a appelé Papa pour le prévenir. Il s'est inquiété et a voulu nous rejoindre très rapidement. Il allait trop vite sur la route, il a mal pris un virage. Il est mort parce que tu as fait une crise!"
Aria regarda son frère, choquée. Elle ne comprenait pas comment son frère pouvait croire qu'elle voulait la mort de son père. Elle le regarda et comprit qu'il avait complètement perdu la raison.
"-Tu me fais subir tout ça parce que tu crois que j'ai provoqué intentionnellement la mort de notre père?! Mais c'est ridicule James! J'avais à peine un an et j'ai fait une crise! Je n'ai pas choisi de faire une crise et encore moins souhaiter sa mort!
-MENTEUSE!! Hurla James."
Il fit un geste de la main et un garde vint ligoté Aria à son tour sur la chaise. Les quatre prisonniers faisait maintenant face à James qui avait retrouvé son sourire carnassier.
"-Tu vas payé soeurette."
Du coin de l'œil, Aria vit entrer dans la pièce un homme, petit, une cicatrice coupait son visage en deux. L'homme s'avança pour se placer derrière James.
"-Voici Arold, il a tué quelqu'un pour moi dernièrement, je lui ai donc promis en retour de lui fournir une femme pour ses loisirs personnels. Et je tiens toujours mes promesses."
Il tourna son regard mauvais vers sa sœur qui comprit ce que James avait l'intention de faire.
"-Arold, je te présente Aria, ma sœur, tu peux en faire ce que tu veux, je te la donne."
Arold commença à s'avancer vers Aria qui devint aussi blanche qu'un linge. Soudain, Sherlock hurla:
"-STOP! Ta sœur n'est pas une marchandise!
-Je fais ce que je veux d'elle, répondit James.
-Faisons un marché, proposa Sherlock."
James leva la main et Arold s'arrêta dans son élan vers la jeune femme. Elle tourna son regard vers Sherlock qui la rassura d'un regard. James sourit, intéressé. Il avait toujours jouer avec Sherlock dans des enquêtes ou énigmes. La première fois, James avait menacé de faire exploser des gens si Sherlock ne résolvait pas ses énigmes assez rapidement. James avait trouvé cela très amusant et était très tenté de le faire à nouveau. Moriarty s'approcha de Sherlock et se pencha pour le regarder dans les yeux.
"-Je te donne les termes alors, dit-il. Si tu réussi, je vous laisse tous partir sain et sauf. Cependant, si tu échoue, je tue John et Mycroft, je laisse Arold s'occuper d'Aria et toi tu restes là avec moi."
John devint tout pâle à l'annonce de sa mort prochaine et Mycroft s'agita sur sa chaise. Une larme coula le long de la joue d'Aria qui ne pouvait retenir son désespoir. Même si Sherlock réussissait, elle n'avait absolument pas confiance dans la parole de son frère.
Sherlock et James se fixait, évaluant la menace de l'autre. Le cerveau de Sherlock fonctionnait à plein régime, pesant le pour et le contre. Devait-il prendre un risque aussi énorme? Soudain, il tourna la tête et vit le regard d'Aria. Il n'avait jamais vu la jeune femme aussi effrayée.
"-J'accepte, dit-il finalement. Mais j'émets une condition!
-Laquelle? Lui demanda Moriarty.
-Je veux l'aide des autres pour résoudre l'enquête.
-Non, tu dois le faire seul, répliqua James.
-C'est avec eux ou rien du tout."
Moriarty resta immobile. Il savait que John aidait beaucoup Sherlock à résoudre des enquêtes mais il ne voulait pas qu'Aria fasse tout foirer. Cependant, il ne voulait pas rater la chance de pouvoir faire jouer Sherlock comme un chat qui joue avec une souris. Il fit signe aux gardes qui empoignèrent chacun un prisonnier pour les remettre dans leur cellule précédente. Arold s'occupa lui-même d'emmener Aria dans la cellule, tout en marchant il renifla l'odeur de la jeune femme qui n'en fût que plus dégoutée. Voyant le dégout d'Aria il la jeta dans la cellule avant de fermer la porte.
La jeune femme tomba violemment au sol et se releva avec difficulté. Ses blessures lui faisaient très mal, ses jambes la maintenaient à peine debout. Elle s'appuya sur le mur pour se lever et fit face à James qui était de l'autre côté de la vitre. Il souriait, fier d'avoir du pouvoir. Sherlock se trouvait pile en face de lui, l'observant silencieusement.
"-Bien, voici une enquête encore non résolue! Elle est toute fraîche sortie du placard, s'amusa Moriarty."
Il fit apparaître des écrans grâce à une petite télécommande et sur ces écrans se trouvait la photo d'un homme mort. Aria soupira et dit:
"-Homme blanc, la soixantaine, mort d'un coup à l'arrière du crâne, prit par surprise.
-Merci pour ta participation, soeurette, lança Moriarty d'un ton amer."
Sherlock semblait concentrer, il connaissait cette enquête, celle de la mort de Charles Mac Carthy. En fait, il ne le montrai pas à Moriarty mais il avait déjà résolu cette enquête mais ne pouvait le révéler à personne pour l'instant. Or, pour sauver leur sauver la vie et pour sauver Aria, il révèlerai le déroulement du meurtre. Alors il fixa Moriarty dans les yeux et commença:
"-John Turner était un homme d'affaire qui a gagné sa vie dans des placements immobilier en Australie. Il est ensuite revenu en Angleterre avec sa jeune fille. Il a hébergé dans sa maison secondaire, non loin de chez lui, un ancien ami d'Australie, John Turner. Cet homme avait lui-même un fils, les deux hommes était veufs. Un jour, le jeune Mac Carthy se rendit dans la forêt près de leur maison pour rejoindre son père qui se trouvait aussi là-bas et il découvre son père mort sur le sol."
Les yeux de James s'écarquillaient, se rendant compte de l'erreur qu'il avait commis de choisir cette enquête. Sherlock continua sur sa lancée pendant que John s'approchait, comprenant ce qui se passait.
"-Après quelques jours d'enquête, j'ai résolu l'enquête. Le vieux John Turner a tué Mac Carthy d'un coup à l'arrière du crâne. Son mobile était de protéger sa fille car il pensait que Mac Carthy voulait forcer son fils à épouser la jeune Turner, ce qui était le cas. Ce que tout deux ne savait pas c'est que les deux jeunes gens étaient déjà amoureux. Or le père Mac Carthy en voulait à l'argent de Turner par le biais d'un mariage. Triste histoire mais surtout John Turner est souffrant, il a été diagnostiqué d'un cancer du cerveau et il ne lui reste même pas un mois. Je lui ai donc promis de garder le secret jusqu'à sa mort pour ne pas qu'il finisse ses jours en prison mais avec sa fille."
Aria s'approcha aussi de Sherlock s'interrogeant:
"-Mais Sherlock... Tu n'as jamais fait ça...
-C'est vrai, approuva Mycroft. Ce n'est pas dans ton habitude de faire dans les sentiments."
Sherlock se tourna vers Aria:
"-Oui avant..."
Soudain, Moriarty frappa violement contre la glace qui les séparait.
"-TU NE PEUX PAS AVOIR DÉJÀ RESOLU L'AFFAIRE! Hurla-t-il.
-Tu as juré de nous laisser partir, fais le! S'écria Sherlock."
Aria vit son frère hésiter, il fit ouvrir la porte et entra dans la cellule. Il se jeta sur sa sœur et la jeta au sol. Il agrippa son cou et commença à serrer la gorge de la jeune femme. Elle ne pouvait plus hurler, plus bouger, son corps la faisait souffrir. Petit à petit, pendant que son frère serrait sa gorge en hurlant, elle sentait ses yeux se fermer.
Sherlock attrapa le revolver qui se trouvait dans la poche de James et le pointa vers ce dernier:
"-Lâche-la! Hurla-t-il."
James lâcha sa sœur qui put à nouveau respirer. Il se releva, deux gardes arrivèrent vers la cellule et Sherlock donna l'arme à John qui abattit les deux hommes. Mycroft se tenait en retrait et suivit John en dehors de la cellule. Sherlock frappa James si fort au visage que ce dernier s'évanouit sur le sol. Aria ne pouvait plus bouger, elle était étendue sur le sol, inerte mais consciente. Sherlock se pencha vers elle, mis son bras sous les jambes de la jeune femme et l'autre dans son dos et la souleva du sol. Le contact entre eux leur redonna la force de sortir pour suivre John et Mycroft. Aria posa sa tête sur le torse de Sherlock ne pouvant rien faire que de se laisser porter.
John avait changé d'arme, l'autre étant vide il avait pris celle d'un homme qu'il avait tué. Ses tirs étaient précis, chirurgicaux, il savait ce qu'il faisait. Mycroft aussi avait attrapé un revolver pour se protéger. Sherlock se posta derrière John pour qu'il le couvre, la jeune femme dans ses bras. En la regardant brièvement, il vit une larme couler sur sa joue. Il resserra son étreinte sur elle pour tenter de la rassurer. Après que John ai tué tous les hommes de main de Moriarty, les quatre prisonniers arrivèrent dehors, ils avaient utilisé l'empreinte d'un des morts pour ouvrir la porte.
Le soleil tapait fort dehors et ils sortirent directement sur la plage. Une voiture se trouvait là, un homme attendait dedans. C'était Arold, il s'apprêtait à s'enfuir. Sherlock regarda John:
"-Celui-là le rate pas.
-Je ne rate jamais, répondit John."
Il abattit l'homme avant de sortir le cadavre de la voiture et de monter dedans au volant. Mycroft s'assit devant aussi et Sherlock déposa Aria sur la banquette arrière. Il allait s'assoir à côté d'elle quand il entendit hurler:
"-Vous ne m'échapperai pas, je vous poursuivrai toujours! Hurla James qui venait de sortir du bunker."
Aria attrapa le bras de Sherlock dans un dernier effort et lui dit:
"-Sherlock, s'il te plait, je ne peux plus vivre comme ça."
Le regard du détective la scruta, il se pencha vers l'avant et attrapa le revolver que son frère avait à la main. Il se retourna et s'avança vers James, l'arme au poing. James riait, il avait complètement perdu la tête, ne pouvant se résoudre à voir sa sœur s'en sortir encore une fois. Son sourire était carnassier, il ressemblait à une bête enragé. Sans plus de cérémonie, Sherlock pressa la détente et lui tira une balle en pleine tête. Par mesure de précaution, il vérifia que James était bien mort et retourna à la voiture.
En le voyant revenir vers le véhicule, Aria sentit la fatigue l'envahir et un voile noir lui tomba dessus.