Chapitre 11 : Le calme après la tempête

44 2 11
                                    

- Atchoum !

Génial, il fallait que je tombe malade la veille du permis. Avec un peu de chance, je vais exceptionnellement guérir en une journée. Mouais, on peut toujours rêver. Au moins, ma jambe va beaucoup mieux, je ne boîte plus.

Je me rends au lycée, tout semble être redevenu normal. Lorsque j'entre dans la classe, je remarque tout de même quelque chose d'inhabituel : Oko San n'est pas là. Étrange, c'était un des seuls élèves à ne jamais manquer un seul cours, peut-être est-il tombé malade, lui aussi ? Ryouta finit par arriver également, l'air préoccupé; il regarde partout dans la classe.

- Bonjour Ryouta, ça va ?

- Bonjour Sirela... Je vais bien mais tu n'aurais pas vu Oko San ?

- Tu as aussi remarqué son absence ? C'est vrai que c'est une première.

Ryouta secoue la tête.

- En fait... Je l'ai vu hier dans la salle du club d'athlétisme, il était en train de préparer ses bagages en prétendant partir en quête du vrai Pudding. Je ne pensais pas qu'il le ferait vraiment.

- Sérieusement ? Il a décidé de quitter ses études, comme ça ? Et ses parents ? Son pudding lui est monté à la tête !

- Oko est émancipé, donc je ne pense pas que ses parents soient au courant, il n'était pas du genre à les appeler et eux sont très occupés par leur travail. C'est dommage, si proche des examens. J'ai tenté de le convaincre d'attendre au moins la fin de l'année scolaire, mais tu le connais...

- Je vois. C'est dommage en effet, si près du but.

Le professeur Nanaki est arrivé et nous avons commencé le cours. Pourvu qu'Oko San ne s'attire pas d'ennuis... J'y ai beaucoup pensé pendant la journée, mais je n'ai pas à intervenir, c'est son choix; au moins ça m'a permis de ne pas trop penser à mon rhume...

Lors de mon travail à l'infirmerie, j'ai l'idée de demander au docteur Iwamine :

- Excusez-moi, Monsieur, est-ce que par le plus grand des hasards vous n'auriez pas un médicament capable de soigner les coups de froid soudains en vingt-quatre heures ?

- Vingt-quatre heures ? Bien sûr, ça fonctionne même instantanément.

- C'est vrai ?

- Non. Veuillez utiliser une solution hydro-alcoolique et ne pas éternuer sur mes affaires, merci.

Je déteste ma vie... Encore une fois, on pouvait toujours rêver. Alors que je fais les lits, je me rends compte que le docteur me fixe longuement, sans aucune discrétion.

- Un problème ? Pourquoi me regardez-vous comme ça ?

- J'ai la désagréable impression d'avoir oublié quelque chose d'important...

- Et bien, ça ne devait pas être si important.

- Vraiment, qu'en savez-vous ? Dites m'en plus, ça m'intéresse.

Il est vraiment très fort.

- Je pense avoir terminé dans ce coin là, reste t'il quelque chose à faire ?

- Le changement de sujet, une technique vieille comme le monde. Vous n'échapperez pas à mon interrogatoire, Mademoiselle Reyuor.

Dans ce cas, il faudra aussi subir le mien... J'ai fais en sorte de vite terminer mon travail pour m'éclipser. Il ne peut pas avoir résister au pouvoir de l'amnésie, c'est impossible; mais quand j'y pense, il a conservé ses autres souvenirs, tous ceux qui ne sont pas lié directement à Rufa ou à mon ADN, et ça doit être très confus dans sa tête. Cette histoire est loin d'être réglée...

Aller de l'avantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant