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Chapitre 4 : Vacances d'été

Ça fait presque une semaine que les vacances ont commencé et je ne suis pas encore sortie de chez moi, il est temps de bouger un peu, ça ne me fera pas de mal. J'irais bien au parc pour profiter calmement de la matinée. Je commence donc à me préparer; une des choses que j'apprécie en été, c'est de pouvoir mettre mes t-shirts favoris qui sont avec des motifs de jeux-vidéos ou de groupes. J'aime également le fait d'avoir moins de linge à laver et à repasser qu'en hiver; oui, j'ai un peu de mal avec les corvées ménagères. Mais le pire reste la cuisine; dès que je peux, je mange à l'extérieur. Une fois prête, je me rends au parc, là ou j'avais rencontré Ryouta, peut-être qu'il va venir aussi. Je m'installe sur un banc et commence à rêvasser, jusqu'à ce que j'aperçoive un camarade de classe, mais ce n'est pas Ryouta, c'est Sakuya. Il ne m'a pas vu, il regarde la fontaine. Après un petit moment d'hésitation, je décide d'aller lui parler :

- Sakuya ! Bonjour !

- Oh, Reyuor. Même en vacances, il faut que je tombe sur toi. Pas moyen d'être tranquille.

Pendant un court instant, j'ai cru qu'il était sérieux, mais le petit sourire qu'il affiche le trahit. Je rendre dans son jeu.

- Et oui, que veux-tu. Je suis comme la mauvaise herbe, toujours là !

- Cette expression ne colle pas vraiment avec le fait que nous nous croisons en dehors du lycée. Je dirais plutôt que tu es comme l'horrible mouche qui s'obstine à suivre le noble cheval blanc.

Je glousse, amusée par sa façon de toujours vouloir se montrer fier. Nous nous installons sur le banc et discutons pendant un bon moment.

- Et donc, tu n'es pas né au Japon, n'est-ce pas ? Ton accent est très différent.

- C'est exact, je suis français ! Et ma famille s'accroche à ce style de vie.

- J'aimerais beaucoup aller en France. Il paraît qu'il y a de beaux châteaux.

- Je peux te le confirmer. D'ailleurs, la maison Le Bel ressemble un peu au château de Versaille !

- C'est vrai ? Impressionnant !

Sakuya parle de son pays et de sa famille avec beaucoup de fierté, ça a l'air de lui faire plaisir que je m'intéresse à lui. Puis, nous parlons du lycée.

- Je n'ai pas pensé à te demander, tu t'en étais sorti pour les examens trimestriels ?

- Je n'ai jamais eu de difficultés scolaires, un noble se doit de tout connaître. Je suis même premier de la classe, tu ne l'as pas remarqué ?

- Mmh non, je fais rarement attention à ça.

- Tu devrais ! C'est important de voir qui sont les meilleurs.

- Ah ah, d'accord, j'en prends note !

Soudain, je me remémore à nouveau les légendes du lycée. Je sais que je dois m'en préoccuper le moins possible, mais j'ai bien envie de connaître l'avis de Sakuya sur les élèves disparus. Après tout, je n'enquête pas, j'ai une simple discussion sur un sujet populaire avec un camarade de classe.

- Dis, Sakuya. As-tu remarqué des choses bizarres dans le lycée ? Comme des élèves qui disparaissent après être allé à l'infirmerie et finissent en viande à la cafétéria ?

- Absurde ! Ce n'est bon qu'à faire peur aux esprits faibles. Ne me dis pas que tu es naïve au point de croire à ce genre d'histoire ?

- Et si c'était vrai ? Parfois, il y a une part de vérité dans les histoires.

- Et bien il va falloir le prouver, je ne crois que ce que je vois !

Il est pragmatique, et c'est bien. Au moins on ne peut pas lui faire croire n'importe quoi.