Chapitre 15 : Une page se tourne

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Aujourd'hui est ce que nous pouvons appeler une journée de perdue, je n'ai rien retenu du cours... Heureusement que j'avais déjà beaucoup révisé à la bibliothèque, mais il faudra tout de même que je me rattrape. À peine la cloche a t'elle sonnée que je me précipite à l'extérieur, sans même dire au revoir à mes amis. Je n'ai que le commissariat en tête, je suis à la limite de la crise. Je tente de reprendre ma respiration et de me calmer un peu avant de retrouver Yuuya, je ne dois rien laisser paraître...

Dès mon arrivée au commissariat, la secrétaire prend mon nom et me demande de patienter. La police a emporté pas mal de dossiers, je me demande si tous concernaient les étudiants disparus ou s'ils y avait d'autres sujets. Au bout de quinze minutes environ, Yuuya et Monsieur One m'accueillent et nous nous isolons dans une autre pièce. Monsieur One me résume à nouveau la situation et me donne la réponse à ma question : ils possèdent d'autres dossiers, des notes prises par Shuu concernant d'autres recherches, notamment Madame Kawara.

- Vous n'étiez donc pas au courant pour les meurtres. Mais connaissiez-vous d'autres recherches menées par le docteur Iwamine, Sirela ?

Je décide de dire la vérité, c'est la meilleure solution pour qu'ils acceptent de me laisser voir Shuu.

- En effet, Monsieur. J'étais au courant du dossier Kawara.

- Vous en avait-il parlé de lui-même ?

- Non... C'est moi qui lui ai demandé d'aider Madame Kawara.

Yuuya et Monsieur One sont tout deux étonnés de ma réponse.

- Pourquoi avoir demandé à lui et pas à d'autres médecins ?

- Sakuya Le Bel Shirogane est mon meilleur ami, il m'a raconté que le docteur Iwamine a créé des médicaments miraculeux qui ont soignés jusqu'aux cas les plus désespérés.

- Et le docteur a accepté de vous aider sans problème ?

- J'ai insisté sur l'état de Madame Kawara et il l'a prit comme un défi à relever. C'est un mégalomane.

Monsieur One est un peu perplexe au départ, mais il finit par me croire car mes réponses sont cohérentes avec les dossiers.

- Je vous remercie, Sirela. Ce sera tout, en espérant que vous parviendrez à passer une bonne soirée.

- Attendez, s'il vous plaît... Est-ce que je peux demander une faveur ? Madame Kawara ne peut pas attendre longtemps, il lui faut des soins. Le docteur Iwamine m'avait confié avoir bien avancé, mais puisqu'il ne pourra plus continuer, pourriez-vous me permettre de le voir juste une fois..? Pour que nous fassions le point et que je sache où sont les ingrédients et la formule.

- C'est vrai que nous n'avons pas trouvé ces éléments... Accordé. Nous vous contacterons prochainement pour une date de visite. Je vous préviens à l'avance que vous serez surveillés, il n'y aura pas de confidentialité. J'espère que vous comprenez.

- Oui, Monsieur. Je vous remercie.

Il faudra que je trouve une solution à cette contrainte, mais j'ai déjà ma petite idée. Yuuya m'accompagne à la sortie du commissariat.

- Ça va aller, ma belle ? Tu veux que je te dépose chez toi ?

- Merci, mais ça va aller. Merci pour tout, Yuuya.

Je lui souris franchement. L'espoir est maintenu.

Le soir même, je me téléporte à nouveau dans le monde des nuages, sans prévenir personne cette fois, j'ai juste besoin d'accéder à mon coffre. J'ai légué la grande majorité de mes objets, mais je sais que j'ai gardé quelques bricoles en cas de besoin. Là, j'ai trouvé ! Il me reste deux perles du Temps. Ces objets magiques, conçus par le Dieu du Temps en personne, permettent aux utilisateurs de figer le temps autour d'eux dans un rayon d'un kilomètre à la ronde pendant cinq minutes, très utile pour des missions d'infiltrations. Mais il est difficile d'en abuser car le Dieu du Temps n'en offre qu'à ceux qu'il respecte ou en récompense pour un service rendu. C'est justement en lui rendant un grand service qu'il m'en avait accordé cinq, j'en ai déjà utilisé trois par le passé. J'en prends une dans une petite boîte scellée, je la cacherai chez moi en attendant la date de visite au commissariat.

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