C h a p i t r e 4

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Point De Vue : Daisy


Merde. Merde merde merde. Depuis que j'avais été séparée de Léo, la poisse me poursuivait. D'abord le Gardien qui tombe sur mes serviettes hygiéniques, ensuite cette fille puant la transpiration à cote de moi dans la camionnette ( ou alors était-ce un fourgon ?... ) et pour finir, je n'avais trouvé personne avec qui former une équipe... Malgré mon puissant désir de politesse envers cette pauvre femme du Conseil Universel, l'ennuie et le sommeil m'avaient rapidement gagné. Mais je savais déjà que Léo était ici, le petit homme me l'avait dit. Il me trouverait au moment voulu, pour l'instant je voulais me reposer. J'avais choisis mon emplacement, étant arrivée dans les premiers. Les marches de pierres blanches me servirent de fauteuil durant le discours. Ce fut la voix grave et présente du soit disant professeur d'énergie qui me tira de ma sieste. Et le temps que j'émerge et que je comprenne ce qu'il se passait, la plupart des recrues étaient parti en équipe et j'étais là, seule. Je détestais la solitude, malgré ce que je laissais penser aux autres. Je tortillais mes boucles blanches entre mes doigts tout en trouvant soudainement un certain intérêt aux grandes voutes peintes. Tandis que je pestais contre moi même d'être si peu bavarde, un poids me percuta violemment. Des bras tatoués m'étouffaient tendrement tandis qu'une touffe blonde ne nichait dans mon cou. Léo émergea doucement et posa son front contre le mien en murmurant :

« - Je t'ai manqué, pâquerette ?

- Pas le moins du monde ! Tu me connais...

- Ils ne t'ont rien fait ? Je suis vraiment désolé, pour la manière dont tout s'est déroulé...souffla-t-il.

- Les Gardiens m'ont laissé accomplir un de mes plus grand rêve, débuter une brillante carrière de prostituée, déclamais-je fière de moi en souriant »

Le pyryd resserra son étreinte avant de lâcher son premier rire. Il m'avait peut être un tout petit peu manqué, tout compte fait... J'avais besoin de lui , il allégeait ma malédiction et moi la sienne. Et louée soit Lilith, c'était un dieu au lit, il faut le dire. C'est même essentiel, sans passer pour une nymphomane hein ! Notre relation était particulière mais on était là l'un pour l'autre. En plus, c'était vraiment agréable de savoir que je ne serais pas seule durant cette ou ces années à passer dans le Château. La durée de l'enseignement dépendait de la facilité qu'aurait l'Etre à maitriser ses pouvoirs et je pressentais que ma sortie n'allas pas être prochaine... Je caressais distraitement ton tatouage de pizza satanique quand mes yeux quittèrent sa nuque pour observer ce qui, à mon avis, allait devenir notre future équipe.

Une petite dizaine de personnes gisait au milieu de la grande salle, perdue et égare. Ils semblaient visiblement aussi intrigué que moi de la vitesse à laquelle les autres recrues avaient trouvé des partenaires. Je commençais à les étudier du regard.

La première qui croisa le mien fut une jeune japonaise aux cheveux rouge écarlate ( certainement pas naturel ) et aux yeux sombres. Son style, ses piercing et ses tatouages juraient avec deux minuscules petites cornes qui trônaient fièrement sur le dessus de sa tête. Mon léger sourire la dérouta tant qu'elle fronça les sourcils avant de croiser les bras en soufflant bruyamment. Charmante.

Plus loin, une brune me dévisageait à son tour, ses lunettes et ses cheveux bouclés ( mais surtout le sourire qu'elle me fit... ) la rendit rapidement plus chaleureuse et plus attachante que la pseudo gothique. Elle s'avança doucement vers moi et j'en profitai pour me dégager de l'étreinte de Léo. Celui-ci attrapa ma hanche en guise de représailles, puis plus fermement remarquant que nos futurs coéquipiers se rapprochaient de nous, suivant l'initiative de la brune.

Il fit de grands signes, tout sourire, au seul qui ne suivait pas le mouvement. Je fus surprise de ne pas l'avoir remarqué avant puisque le garçon en question devait aisément dépasser les deux mètres, et deux mètres, c'est haut. Ses yeux gris, légèrement dissimulés derrière des cheveux sombres, croisèrent les miens. Il renifla un grand coup avant de jeter un regard à celui qui tenait ma hanche, ce qui eu pour effet de le faire soudainement rougir avant qu'il détourne rapidement le regard. Par Hécate, quelle timidité ! C'était même assez ridicule étant donné sa carrure de footballeur américain ou videur de boite de nuit. Léo sentit mon amusement et m'annonça :

Soleil NoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant