Souviens-toi *| AG |*

Chapitre 18

  -LINA!

    Il est là. Il m'a trouvée, une seconde en avance. Peut-être que je rêve et que je suis déjà morte en fait. D'un coup je ne sais plus où je suis et l'incertitude s'empare de moi, mais je ne recule pas. Je n'ai jamais été aussi proche.

  -Antoine, pars, s'il te plait.

  -Non, je te laisserais pas. Allez bébé déconnes pas et descend. Je ferme les yeux et me mords la lèvre. Ses paroles ont un tel impact sur moi, c'est presque effrayant.
j'entends ses pas se rapprocher et je sais qu'il est derrière moi, mais je n'ose pas faire quoique ce soit.

  -Ecoute ma voix et retournes-toi, doucement. J'excécute sa demande, mes pieds suivis de tout mon corps pivotent doucement jusqu'à me retrouver face à lui. Voilà princesse, je suis là, donne moi ta main. Je tends lentement mon bras, d'une façon presque poétique et ma peau entre en contact avec la sienne qui me parait si douce à ce moment précis. Il n'y a que ma main dans la sienne, sa voix qui me guide et le reste n'existe plus. J'oublie qu'au moindre faux pas, je meurs. Viens par là, viens dans mes bras petit coeur. Il ouvre ses bras sans me lacher la main, et même avec toute la haine du monde je ne pourrais jamais lutter contre ça. Tout son corps m'appelle et le mien est attiré par le sien, c'est comme ça. Princesse, viens. Sa douce voix me rappelle à l'ordre et je m'avance encore pour réduire l'espace entre nous. J'enroule mes bras autour de lui et enfouis ma tête dans son cou. Je n'ai jamais été aussi contente de l'avoir contre moi.

*pdv Antoine*

    Au moment ou elle resserre ses petits bras autour de mon cou, je souffle pour faire sortir toute la peur et la pression. Celle-ci s'évacue en même temps que les larmes qui coulent sur mes joues. Je n'ai jamais été aussi soulagé de l'avoir contre moi. Au bout de quelques secondes, toujours serrée contre moi, je la passe délicatement de l'autre côté de la barrière. Ses pieds touchent le sol et ça y est, je l'ai sauvée.

  -Mon coeur, on va rentrer tous les deux d'accord?

    Elle s'écarte soudainement de moi et me regarde avec des yeux effrayés. Ca me fait tellement mal de la voir comme ça.

  -Non, non je veux pas retourner là bas. Je veux pas que ça recommence.

  -Je suis là, je resterais avec toi tout le temps que tu voudras. Rentrons, on en parlera au calme et au sec d'accord?

    Elle me regarde avec ses beaux yeux verts humidifiés par les larmes et je la prends encore une fois dans mes bras. Je dépose un baiser sur son front et ferme les yeux. Qu'est-ce qu'elle me fait? Je prends sa main et nous rentrons en marchant jusqu'au chateau. Je prends mon téléphone et appelle Paul:

*-Alors?? Je l'ai toujours pas trouvée putain.

-Du calme, elle est avec moi en sécurité, elle va bien.

-Je suis tellement soulagé mec. Il vaut mieux appeler un taxi pour rentrer.

-T'es devenu fou? On va se faire choper si on fait ça.

-Je pense qu'ils se sont déjà rendu compte de notre absence, et puis t'as vu la distance qu'il y a à marcher? Lina doit être crevée. On expliquera tout ça à Didier je suis sur qu'il comprendra.

-Tu sais que t'es pas con toi des fois.

-Je sais merci.*

    Le taxi arrive au château et Lina a toujours sa tête sur mon épaule et tiens la main à Paul qui est à sa gauche. Il se gare et nous le remercions alors qu'il nous assure qu'il n'a pas besoin d'argent. J'ai pas que ça à faire alors tant pis pour lui, nous marchons vers l'entrée et quand nous ouvrons la grande porte, Didier et tout le staff sont derrière. Ca risque de pas être beau à voir.

  -Messieurs, suivez moi dans mon bureau, je crois que vous nous devez des explications.

    Paul et moi acquiescons, et je dis discrètement à Lina:

  -Attends moi dans ma chambre, on parlera après, je serais pas long.

Elle hoche doucement la tête et monte les escaliers alors que nous suivons Didier dans son bureau.

*pdv omniscient*

    Le sélectionneur ouvrit la porte et fit entrer les deux fautifs. Ils s'asseyèrent à leur place tandis que les footballeurs avaient les yeux baissés et étaient nerveux.

  -Des explications messieurs.

  -Hum, on avait une obligation. tenta Paul.

  -Paul, Antoine. Vous connaissez le règlement qui vous interdit strictement toute sortie non autorisée, et vous êtes allés en plein Paris. Je suppose que ce n'était pas pour jouer les touristes.

  -En fait, c'est Lina, elle avait un soucis et nous sommes très... amis, alors nous n'avons pas eu d'autres choix que de sortir, et nous en assumons pleinement les conséquences. affirme le numéro 7.

  -Eh bien la vie personnelle des employés ne me regarde pas et j'imagine que votre présence était vraiment nécessaire. Cependant ça ne vous permet pas d'échapper au sanction vous recevrez donc une amende de 3000 euros chacun et vous ne pourrez pas participer au prochain match. Vous avez pénalisé le groupe entier en faisant votre petite sortie, donc je pense que vous n'avez pas pensé à toutes les répercussions. J'espère que cela vous servira de lecon. Maintenant retournez dans vos chambres et tenez vous à carreaux. Conclut Didier.

     Les deux joueurs acquiécèrent et sortirent de la pièce sans dire un mot.

Voilà le chapitre 18! Je ne suis pas super satisfaite de ce chapitre, mais donnez moi quand même des retours.

Pensez vous que la relation Antoine\Lina va se stabiliser après ça?

Qu'imaginez vous pour la suite?