Souviens-toi *| AG |*

Chapitre 17

Pdv Paul:

    Je toque à la porte de Lina et entre en sachant très bien qu'elle n'ouvrira pas. A première vue elle n'est pas dans son lit, je vais donc voir dans la salle de bain, elle n'y est pas non plus. Léa m'a pourtant dis qu'elle était dans sa chambre quand elle est partie. Par réflexe, j'ouvre son armoire et il manque des vêtements. Je commence à paniquer et lorsque je referme les portes un papier tombe à mes pieds. Je le prend entre mes mains tremblantes et le lis:

"Je ne sais pas qui tombera sur ce morçeau de papier. Peut-être personne ou peut-être Paul, ou Olivier. Si tu lis ces quelques mots, c'est qu'il y a une bonne raison.
J'ai ai juste marre de tout. De m'être disputée avec Léa et de sans cesse me battre avec cet homme que j'aime et que je déteste tant. Je le déteste de me faire tomber amoureuse un peu plus chaque seconde. C'est la dispute de trop, j'ai besoin de partir, de m'éloigner de tout ça. Alors toi, qui lis cette lettre, viens me rejoindre si tu as peur que je fasse une bêtise (parce que je ne garantis rien), et si tu me fais assez confiance ou si tout simplement t'en à rien à faire, laisse moi réflechir seule et attend moi si je reviens.
Avec tout l'amour, la haine et le désespoir du monde, Lina."

   Et c'est tout. Ni l'endroit, ni l'heure, pas de détails. Mon coeur tape dans ma poitrine et je pars en courant à l'extèrieur du château.

*omniscient*
    Alors que Paul était parti à la recherche de Lina, plus inquiet que jamais, le jeune blond, lui, était encore dans sa colère. Il ruminait dans sa chambre en se demandant s'il devait retourner voir ses parents avant qu'ils ne partent.

Au même moment, Léa était en train de parler à ceux-ci comme convenu:

  -Excusez moi, je voulais m'excuser pour tout à l'heure, je me suis emportée et je ne pensais pas ce que j'ai dis...

  -Ce n'est rien, Antoine n'est pas tout blanc dans cette histoire non plus. dit sa mère.

    Ils continuèrent leur discussion. Personne ne se doutait de la fugue de Lina, sauf Paul évidemment. La jeune fille était assise au bord d'un pont, les écouteurs dans les oreilles. Les voitures passaient, elle réflechissait. Allait-elle oser? Allait-elle avoir le courage (ou la lâcheté) de sauter de ce fichu pont? Ou allait-elle rebrousser chemin et rentrer sagement au château?
    Elle repensait à son enfance avec cet homme aux cheveux blonds qu'elle aime tant. Elle repensait à la première fois que ses lèvres ont touchés les siennes. Les larmes coulaient à flots sur ses joues, presque en même temps que celles qui tombaient du ciel. Elle repensait à la première fois qu'il avait vu son corps nu. Et enfin elle repensa à ce jour où elle a vu cet homme dans le lit de sa meilleure amie.
    Pourquoi est-ce si compliqué d'aimer une personne de tout son être sans souffrir? Au fur et à mesure que les pensées défilaient, ses pieds supendus dans le vide, ses cuisses s'avançaient dangereusement.
    Malheureusement, Paul était sur la mauvaise piste, à plusieurs centaines de mètres de la jeune fille.

*pdv Antoine*

    Cette journée est tellement pourrie, entre l'incident avec mes parents et la "rupture" avec Lina. Je pensais pas ce que j'ai dis c'est juste que... je sais pas j'étais énervée et elle me déstabilise tellement que j'ai pas su quoi faire. J'irais la voir ce soir. En attendant je vais appeler Paul pour lui proposer un fifa. Je sais qu'il est le seul à ne pas être ocupé avec sa famille. Je cherche son nom dans mes contacts et quand je trouve enfin "Piochi", j'appuie sur le bouton vert. Il décroche au bout de la première sonnerie.

  -Antoine?

  -Oui, logique vu que mon nom est censé s'afficher sur l'écran. dis-je en ricanant.

  -Antoine c'est pas trop le moment de rigoler là tu vois.

  -Oulaa, pardon monsieur. Quesqu'il se passe? Et pourquoi j'entend des bruits de voiture? Dis moi pas que t'es sorti, tu vas te faire défoncer frère. il est vraiment inconscient ce gosse.

  -Oui je suis sorti, et rejoins moi en ville c'est important.

  -T'es fou, je prend pas ce risque.

  -C'est Lina. Ne pas paniquer. Elle a le droit de sortir après tout.

  -Et? Elle a le droit d'aller en ville elle.

  -Putain mais tu comprend rien! Elle est en danger, elle a laissé une lettre dans sa chambre et ses affaires sont plus là! Je la trouve pas et si ça se trouve elle à déjà sauté d'un pont à l'heure qu'il est! Alors si tu veux pas venir tant pis et si tu tiens à elle bouge ton cul Antoine!

    Pause. Lina, danger, suicide?! Mais c'est pas possible! A ce moment précis mon esprit tourbillone et mon coeur s'emballe.

  -Quoi?! Tu déconnes? Elle est ou?

  -Ben si je savais je serais déjà avec elle. Ramène toi.

    Il raccroche. Je ne me pose pas de questions, je ne pense même plus à mes parents et mon frère et pars en courant à l'extèrieur. Une fois sorti du château, je réfléchis à l'endroit où elle pourrait se trouver. Rien ne me viens à l'esprit, je panique. Il est 15h, ce qui est sur c'est qu'elle n'est pas au milieu des champs parce qu'il n'y a rien pour mettre fin à ses jours, elle doit être en ville mais à un endroit stratégique et pas trop fréquenté. Un éclair me traverse l'esprit et je me met à courir ce qui va être le plus grand sprint de toute ma vie.

*point de vue de Lina*

    Je suis lâche. Je suis lâche de tout laisser tomber comme ça mais bordel je suis à bout. A quoi ça sert de toute façon? Si ça se trouve je vais mourir demain alors autant en finir maintenant. Je m'approche un peu plus du grand vide qui s'offre à moi, sans trembler et avec une quiétude alarmante.
    Je prend une grande bouffée d'oxygène, avance mon pied et un vide se fait ressentir en moi...

Voilà le chapitre 17!
Alors selon vous que va-t-il se passer pour Lina? Antoine va-t-il arriver à temps?
Que pensez- vous de Paul et Léa? Dites moi tout!