Chapitre 37

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PDV Lauren :

J'ai réussi à convaincre les infirmières de me laisser devant la porte de la chambre de Camila. Je suis assise la tête dans mes mains contre le mur du couloir. Je n'arrive plus à me contrôler. J'entends tous ce qui se passe dans la chambre. Plusieurs médecins sont dedans. Je les ai entendu dire qu'il fallait l'emmener au bloc mais un autre a dit que c'était perdu d'avance parce qu'elle perdait trop de sang. Malgré ça je les entends continuer de se battre. J'aimerais tellement pouvoir faire quelque chose pour la sauver.

Tu peux le faire Camz, bats toi.

- L'hémorragie c'est arrêté, dit en médecin dans la chambre.

- Elle a perdu trop de sang, on est en train de la perdre, dit en autre.

- Amenez le défibrillateur.

Une infirmière sort de la chambre et cours dans le couloir. Je peux voir tous les médecins et infirmières s'activer dans la chambre m'empêchant de voir la femme de ma vie avant que la porte ne se referme automatiquement. L'infirmière revient avec un infirmier pour l'aider à transporter la machine jusqu'à la chambre.

Voir autant de monde devant Camila à moitié nue m'aurait enragé en temps normal mais ce n'est plus qu'une question de vie ou de mort.

Je décide de prendre mon téléphone et d'envoyer un message aux trois meilleures amies de Camila. Je m'en rappelle elle m'avait obligée à avoir leur numéro parce qu'elle croyait que ça nous aiderait peut-être à devenir amies mais ce qu'elle ne savait pas c'est que je n'avait besoin de personne d'autre qu'elle. C'était un bon souvenir. Elle avait pris mon téléphone en otage pendant que j'étais sur elle pour l'attraper.

Flashback

- Camz rend le moi, dis-je en essayant d'attraper mon téléphone qu'elle tend à l'autre bout du lit avec son bras.

Je pourrais vite l'attraper vue la grandeur de son bras mais j'aime bien ce moment, et puis ça me permet d'être entre ses jambes.

- Non, je veux que tu les ai dans tes contact. En plus ça t'en fera trois en plus, t'en a pas beaucoup.

- C'est parce que j'ai besoin de personne. Et puis je veux pas devenir amies avec tes amies. J'aime pas les gens, je suis très bien comme ça.

- C'est faux, tu m'aimes moi.

- Qui t'as dit ça ?

Bien sûr que je l'aime.

- La toi plus gentille.

- Ah parce que y'a plusieurs versions de moi.

- Oui, il y a la badgirl, je l'aime bien celle ci mais que au lit. La gentille, attentionné et aimante, l'indifférente, je l'a hais celle-là. La joueuse, la rigolote, la mignonne, et la normale.

- Elle est comment la normale ?

- Je sais pas c'est compliqué à expliquer. C'est celle qui me fait fondre en un regard, celle qui me rend belle quand quand son regard émeraude est posé sur moi. Celle que j'aime et celle dont je suis éperdument tombée amoureuse.

- Je l'aime bien celle-là. Je suis laquelle en ce moment ?

- Tu est Lauren, l'amour de ma vie.

J'approche doucement mon visage du siens mais je me fais couper par un doigt qui se pose entre nos lèvres.

- À une condition, tu me laisse mettre les filles dans tes contacts ?

- Accordé.

Je décale sa main et plonge sur ses lèvres. Elle lâche mon téléphone et répond à mon baiser en posant ses mains sur mon visage.

On à fait l'amour toute la journée ce jour là. Les Cabello et Taylor étaient allés dormir chez les grands-parents de Camila. Je sais très bien que c'est Sinuhe qui a organisé ça pour nous laisser un peu d'intimité. Ce jour là elle m'avait aussi parlé des sortes de rêve prémonitoire qu'elle avait fait sur nous deux avant qu'on soit ensemble. Le temps où je la faisais souffrir. Un très mauvais temps.

Moi : Camila est a l'hôpital. Ça se passe mal. Lauren.

Envoyée.

Je ne regarde pas si elles me répondent et pose mon téléphone parterre en priant que tous ce termine bien. Si son rêve a perdit qu'on était ensemble c'est qu'on doit être ensemble quoi qu'il en coûte.

- On est en train de la perdre !

Le bruit du corps de Camila sauter à cause du défibrillateur me ramener à la réalité. Je me lève et essaye de voir quelques chose à travers la petite vitre présente sur le côté droit de la porte tout en longueur. Je ne vois rien à cause de tous ce monde. J'entends juste le bruit du défibrillateur à répétition, jusqu'à ce qu'il n'y est plus aucun bruit à par le bruit strident d'une machine. Je sais ce que ça veut dire mais mon subconscient m'oblige à me nier.

- Heure du décès, 17 heures 48.

Voilà ce qui me ramène à la réalité.

Je me recule les yeux grands ouverts et la respiration à moitié coupée. Les médecins sortent de la chambre en me regardant tristement. J'entre dans la chambre comme si j'entrerai en enfer. Je m'approche du corps inerte de Camila et me remet à pleurer avec milles fois plus de puissance. Je pose ma tête sur sa poitrine en prenant sa main dans la mienne.

- Ca-Camz...non...tu peux...pas...Camz...je t'en supplie...reviens...pour moi...pour...Mia...pour tous le monde...Tu m'avais promis...Camila...je t'aime...plus que tout...au monde...Ne me...quitte pas...Camz...je meurs sans toi...tu es ma...raison de vivre...ma femme, dis-je entre mes sanglots.

- Je suis désolé.

Je retire violemment la main que l'infirmière avait posé sur mon épaule  et me tourne vers elle les yeux injectés de sang. Je sors de la chambre en pleine crise et marche jusqu'à la sortie. En passant dans la salle d'attente sans un regard pour eux, je les entend fondre en larmes en voyant ma réaction. Toute la famille, même Alejandro et les amies de Camila. Je sors de l'hôpital jusqu'à m'arrêter devant le plus grand arbre du parc de l'hôpital.

J'essuie mes larmes et me les a frapper de toute mes forces dedans. La douleur est présente mais elle n'est pas aussi grande que celle dans mon cœur qui a laissé un trou béant dedans. Le sang gicle de mes phalanges. Je m'arrête finalement et reprend mes pleures.

- AHHHH !!!!

Je donne un dernier coup en hurlant de toute mes forces avant de tomber contre l'arbre plein de trace de sang.

Comment peut-elle être morte, c'est pas possible. Ça doit être un coup manqué, une blague, je sais pas mais en tous cas tous ça n'est pas réel.

Elle est morte Lauren, morte !

Non, non, Camila, non, tu peux pas être morte.

- Camila, commençais-je en pleurant sans contrôle. Reviens. Je suis ta lune et tu es mon soleil, c'est ce qu'on s'était promis Camila. Je ne peux pas vivre sans mon soleil, sans toi.

- Lauren !

Je tourne la tête vers Taylor qui cours vers moi. Elle s'arrête devant moi en reprenant son souffle.

- Va-t-en Taylor, c'est pas le moment. Camz est morte, elle est morte !

- Elle respire.

We are not sistersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant