Chapitre 5: La confession

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J'entre dans la ville. Je vois un gros panneau en bois troué par des millions de balles de fusil. Il y est écrit en encre délavée : « Welcome to London». Plus bas, il y est écrit : « Nous espérons que vous allez aimer notre ville». J'ai une hésitation sur la deuxième partie, mais bon. Il ne faut pas juger que l'extérieur, mais aussi l'intérieur. Il ne faut jamais oublier cela. C'est mon proverbe.

Dans mon panorama de vision, il y a plein d'énormes bâtiments, des rues à perte de vue, des maisons toutes identiques, autant les unes que les autres et des millions de personnes habillées proprement. Des personnes contrôlées par la royauté et aussi par le gouvernement. Je pense qu'ils aiment cela. La justice et la liberté, c'est une merveilleuse vie. Elle doit y être paisible. Ils vivent à même le temps. Les gens ne sont pas trop stressés, enfin je crois. Si oui, cela ne se ressent guère. Cette ville est beaucoup plus propre et civilisée que Mafiaren Hiria. C'est comme je le pensais, le luxe à l'état pur.

J'arrive dans, selon moi, l'avenue principale de cette grande ville paisible. Celle-ci est remplie de petits commerces de fleuriste, de boulanger, de boucher, d'épicerie, de café, de voyante... Des voyantes, elles devraient savoir pourquoi Edgar me suit tout le temps, mais je n'ai pas le temps pour ce genre de truc. J'aurais beaucoup trop de questions à poser, cela durerait plus de six heures. Je vais simplement poursuivre mon chemin.

Je passe l'avenue des superbes petits commerces et j'aperçois un gros bâtiment de pierre finement taillée. Il est énorme, tellement énorme qu'il cache le soleil. Je regarde sur la magnifique plaque de cuivre qui est collé sur le mur et il y est écrit : « Abbaye de Westminster». Je ne m'y attendais point. Elle est plus belle que je le pensais. Je la pensais plus petite que cela. Une pensée me vient: ça fait longtemps que je ne suis pas allé me confesser. Ce serait un bon moment pour le faire. Je prends une grande respiration. J'ouvre la porte craintivement.

Je remarque qu'un homme m'accueille joyeusement. Il est tout de noir vêtu, a les cheveux noirs, tout comme moi, il a le teint de la peau très pâle, mais il a les yeux d'un ange. Un ange de la Sainte Bible. Ils sont bleus, mais pas n'importe quel bleu. Un bleu si pâle et pur, ils sont presque blancs. Malgré ses incroyables yeux, il ressemble à un mort vivant. En fait, plus je regarde ses yeux, plus je les trouve laids. Je me suis étonné beaucoup trop rapidement. Ils ne sont pas si merveilleux que ça. Celui-ci fait énormément peur. L'homme me dit d'un air effrayant:

-Bienvenue, mon enfant, je vois que tu ne vas pas si bien. Tu as du sang sur le visage et sur ton chandail. Tu m'as l'air d'avoir peur. Que viens-tu faire ici?

-On se connait vous et moi?

-Non... Je ne crois pas. Mais fais-moi confiance, je vais te donner des soins juste pour toi. Je crois que tu en as besoin.

-Non, je n'en veux pas. Je vais me débrouiller seul.

-Alors, cherches-tu quelqu'un ou quelque chose en particulier?

-Je veux juste me faire confesser. J'en ai grand besoin. Je ne veux rien de plus.

Il me fait signe de le suivre. Je ne lui fais pas confiance. Mais bon, je dois avoir foi en lui, il est pasteur. Il est dans les bras de Dieu, il doit être une bonne personne avec des valeurs.

On avance dans l'allée principale. Elle est magnifique. Il n'y a pas de mot pour décrire cette architecture : les murs sont ornés de grands portraits représentant des grands pasteurs de l'histoire britannique ou de cette abbaye (je ne m'y connais pas vraiment à ce sujet) les fenêtres sont immenses et arrondies au bout, le sol est en carreaux noirs et blancs, les sculptures sont si bien faites (elles sont magnifiques) les bancs si bien sculptés, si précisément, il y a des petites lampes rouges au-dessus des dossiers et de l'hôtel. Ah, ce magnifique hôtel, si prestigieux, si superbe! Tout rappelle le Moyen-Âge. Au-dessus de celui-ci, il est marqué avec du rouge, comme du sang: « Mulole magazi anu atuluke mu mitsempha yanu». Je ne comprends pas ce que cela signifie et je ne m'y attarde pas plus. J'adore trop ce lieu, il est plus beau que l'église à Mafiren Hiria. Je devrais y revenir plus souvent, sauf que je devrais venir vivre à Londres et c'est un problème. Je n'est pas les moyens financiers de rester dans une ville si prestigieuse que Londres.

Venu Des Ténèbres (En Écriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant