Chapitre 12, La véritable purification

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J'entends une petite voix douce qui pénètre mon oreille. J'ouvre délicatement mon œil droit, puis celui de gauche. Je ne vois point la personne me réveillant. Je suppose que c'est une femme qui me parle, car il y a qu'elles qui peuvent une parole comme telle. C'est comme une brise fraiche de printemps qui siffle entre les arbres ou bien comme une portée de chaton qui miaule à leur mère. Cela dégage du réconfort.

La gente dame recommence à me parler, sa voix est toujours aussi douce. Celle-ci me dit quelque chose. Je l'ai déjà entendu auparavant:

-Abraham, tu es vivant! Je suis trop contente de revoir tes beaux yeux bruns foncer.

Il me faut un temps pour comprendre ce qui se passe. Je me lève tout doucement et m'assoit le dos bien droit. Je frotte mes yeux et regarde autour de moi. Je vois la dame qui me parlait, c'est Jeann! Je lui échange un sourire et saute dans ses bras. Je suis énormément heureux qu'elle soit à mes côtés. Je regarde au-dessus de son épaule, il y fait complètement noir. C'est effrayant. Ma sœur m'aide é me lever. Je regarde autour de nous, il y a des hommes en ronde autour. Après quelques secondes, ils disparaissent en fumer et nous sommes seuls dans la pièce. Mais, où sommes-nous? Je fais quoi ici? Qui sont ses gens de noir vêtu? Jeann me prend la main et me fait signe qu'il faut sortir.

Je pousse la porte, il y a un grand soleil à l'extérieur. Je regarde derrière moi, il y a un sourire qui rapetisse et disparait dans l'obscurité des ténèbres. Je suis traumatisé et purifié à la fois. Je dois discerner si cette chose est réelle ou que mon imagination me joue des tours. Nous sortons et ma sœur me fait aller dans une ruelle sombre, à l'écart des regards curieux. Jeann m'adosse contre un mur froid et humide, comme ceux de ma chambre au manoir. Elle sert mes épaules et y pénètre ses longs ongles pointus. Celle-ci me fixe droit dans les yeux et me dit d'un ton sérieux :

-Que s'est-il passé à la bibliothèque? Je veux tout savoir en détail.

-Je ne sais pas vraiment où j'étais et ce que j'y faisais.

-Ne joue pas l'innocent! Que s'est-il passé? Dis-moi la vérité Abraham, tu as toute ma confiance.

-D'accord d'accord, si tu insistes. J'ai vu une grosse et épaisse masse noire avec les yeux jaunes prêtent qui se situait en dessous de la table où j'étais assis à la bibliothèque. Par la suite, j'ai senti que j'étais propulsé à l'autre bout de bâtiment.

-Y a-t-il autre chose que tu dois me dire, qui n'était pas normal et dont tu ne m'en as pas parlé?

-En effet, il y a autre chose que je voulais te dire. Quand je me suis réveillé, l'officine était entièrement noire. Et oui, j'oubliais, il y avait des hommes en cercle. Je pense qu'ils étaient environ sept ou huit. Tout d'un coup, ils se sont volatilisés en poussière. Je pense que c'est un signe, mais lequel?

-C'est assez étrange, car dans la bibliothèque n'était pas du tout sombre, au contraire. La bibliothécaire m'a dit de tout voulais sortir, mais que tu as perdu connaissance et non, que tu as été projeté. Par la suite, quand tu t'es réveillé, il y avait plein de personnes, mais ils étaient tous éparpillés et n'ont jamais disparu.

-Je ne comprends plus rien, Jeann, aide-moi. Je t'en supplie.

-Je pense savoir ce qu'il faut faire dans ton cas, suis moi.

Elle sort de la petite ruelle et marche très vite. J'ai de la difficulté à la suivre. Je dois travailler là-dessus depuis longtemps, mais je suis trop lâche et dérangé pour le faire.

Après une longue et pénible heure de course poursuite, nous nous arrêtons devant un bâtiment que je redoute, il s'agit d'une église. Heureusement, celle-ci n'est en aucun cas celle où j'étais allé au paravent. Je ne comprends pas pourquoi Jeann veut m'y faire entrer. Je lui pose ma question, mais pour elle, la réponse est claire :

Venu Des Ténèbres (En Écriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant