Je me réveille en sursaut. J'entends au premier abord des chuchotements qui se transforment soudainement en hurlement. Mais qui est-ce donc? Je peux de mieux en mieux comprendre la colérique discussion. Une vieille voix se fait entendre, je suppose que c'est celle de la grand-mère :
-Comment oses-tu apporter des inconnus dans ma demeure? Et raison de plus, c'est un homme! Tu n'es même pas marié! Où avais-tu la tête la soirée dernière?
Une autre voix de femme surgit dans le décor. Je la reconnus tout de suite, c'est celle de Pamela. Elle a une voix de chien battu :
-Je suis terriblement désolé grand-mère. Je ne savais pas que vous alliez vous fâcher de la sorte. C'est parce qu'il est très attirant. Je suis tombée amoureuse dès le premier regard. Quand vous allez apprendre à le connaitre, vous changerez sûrement d'opinion.
-Pour le moment, je ne vois qu'un inconnu dans ta chambre, c'est inacceptable! Je veux le voir sortir d'ici tout de suite! Espèce de gibier de potence.
-Comment osez-vous le nommer ainsi! Vous ne le connaissez guère. Il a beaucoup d'argent et il est aimable, c'est l'homme parfait. Il me demande toujours mon opinons avant d'agir. Il est si charmant. Vous devez lui laisser une chance. Je vous en supplie.
-S'il est vraiment de la sorte, je le laisserai vivre ici plus longtemps. Je te fais confiance, ne me refais pas honte.
-Promit grand-mère, je tiendrai mes paroles ainsi. Je vous le jure, vous ne serez point déçu de lui.
J'entends une des deux femmes venir vers la chambre où je me trouve. Je reconnus directement les petits pas fins qui glissent sur le plancher du bois craquant. C'est bien Pamela qui se trouve derrière la porte. Je vais faire semblant de dormir pour ne pas qu'elle est connaissance que j'ai entendu la moitié de la discussion. Elle clenche la poignée, je me retourne rapidement contre le dossier et ferme rapidement mes yeux. Elle entre dans la pièce. Je peux sentir son doux parfum de rose fleurissante. Mon amour avance lentement jusqu'à l'instant où, je sens son souffle sur mon coup. Quelques instants après, elle dépose une de ses mains sur mon coup et l'autre sur ma tête. Je ne comprends pas trop ce qu'elle fait en ce moment. Juste après, elle me chuchote délicatement, comme un chaton qui miaule à sa mère :
-Réveille-toi Abraham, tu vas rater mon départ. Tu vas être déçu de ne pas m'avoir dit au revoir.
Je fais semblent de me réveiller avec peu de stress. Je me tourne délicatement vers elle, me frotte les yeux, puis me mets à lui parler :
-Tu pars déjà au travail? Tu commences si tôt. Tu n'es pas trop endormi?
-Non, je me sens bien. De toute façon, j'ai l'habitude de faire ces heures-là. Et en plus, l'argent ne pousse pas dans les arbres, ce n'est pas tout le monde qui vient d'une famille riche. Il y en a comme moi, qui commence de zéro.
Je n'ai pas le temps de poursuivre mes paroles qu'elle m'embrasse et me dit avant de partir :
-Tu vas passer la journée avec ma grand-mère, se sera une belle occasion de vous faire connaissance. Bonne journée, je t'aime.
Je lui dis en retour que je l'aime, cependant il n'y a aucun mot qui n'ose sortir de ma bouche. Je la regarde partir et je m'ennuie déjà. Je vais attendre impatiemment son retour.
Je décide de regarder autour de moi pour voir l'envers du décor. Le papier peint fleuri verdâtre avec des grosses fleurs rose mal représenté. Le recouvrement de sol est un bois rongé par le temps. Pour continuer, je perçois son lit, si grinçant, si abimé. C'est un lit de princesse, par contre, la tête de lit est mordillée et défraichie, puis celui-ci est recouvert d'une courte pointe. Celle-ci est exactement identique à son comportement, douillet et aimable. Sur le mur orné d'une fenêtre, il s'y trouve une commode d'un ton pâle. Je regarde curieusement devant moi, il y a une vieille mallette es bois massif. L'objet capte mon attention. Que peut-elle bien contenir? Des souvenirs? Des objets de grande valeur? Est-ce des cadavres humains? Des outils de sorcelleries? Je me le demande bien. Je me lève doucement de canapé. Je fais des minuscules pas pour m'y rendre, à mon grand désavantage, le sol grince sans cesse. Je m'arrête au-dessus de celui-ci. Je le cogne à plusieurs endroits, puis je me décide. Je me penche pour l'ouvrir et à ma grande déception, le coffre est verrouillé à clé. Je cherche dans tous les recoins, tous les endroits passibles d'y cacher une clé. Le résultat reste négatif. Je commence à me poser plus de questions. Est-ce pour cacher quelque chose d'important? Mais quoi? J'essaie de penser à autre chose, à mon désespoir, cette idée me revient toujours. Je commence déjà à en devenir fou. Je dois savoir où elle se trouve.
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Venu Des Ténèbres (En Écriture)
HorrorAbraham Baker n'a jamais eu une vie comme les autres. Il a un don surnaturel, que seul un humain différent peut possédé. Il parle à un être qui est son ami, enfin selon lui. Il a une seule destinée, se venger. Cependant, il a toujours un être dans s...