Chapitre 3: La souffrance

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Je me réveille tranquillement et brusquement à la fois. Je suis dans une salle extrêmement sombre. Il n'y a qu'une grosse lumière au-dessus de moi. Elle m'aveugle. Je ne vois pas ce qu'il y a autour de moi, il fait trop noir. Je ne sais pas qui veut me faire ça et me faire quoi. Je suis perdu. Je ne vois pas le garde. Il n'y a personne avec moi, je suis tout seul. Je remarque que je suis attaché sur un lit avec des ceintures en cuir. Je ne peux pas bouger. Je commence à respirer fort. Mon cœur s'emballe. Je vais mourir d'une crise cardiaque.

J'entends une porte qui se referme derrière moi. Je ne vois pas qui est cette personne. Il y a quelques petites lumières qui se sont ouvertes. Est-ce un homme ou une femme? Est-elle gentille ou méchante? Si je me fie à la situation dans laquelle je suis, cette personne ne doit pas être très facile d'approche. Je remarque le bruit que produisent ses pas. Cette personne à des talons hauts, je suppose que c'est une femme. Je l'entends qui est extrêmement près de moi. Elle s'assoit sur sa chaise grinçante. Elle se penche sur moi. Elle a un masque sur le visage. Je ne peux pas la voir en détail. Elle me dit d'une voie douce :

-Bonjour, monsieur... monsieur qui déjà? Monsieur Abraham Baker. Je m'appelle Docteur Moore. Je dois vous poser une question. Comment aller vous?

Je souhaite lui répondre poliment, mais j'ai quelque chose sur la bouche qui m'empêche de parler. Je l'entends ricaner, elle rit de moi. Elle reprend :

-Que vous êtes si piteux, c'est presque triste à voir. J'ai beaucoup de peine pour vous et je ne suis certainement pas sarcastique.

Je n'aime pas sa personnalité ni son sens de l'humour, vraiment ordinaire.

Docteur Moore se lève rapidement de sa chaise et sort de la pièce. Après quelques minutes, elle revient avec une énorme machine. Celle-ci fait vraiment beaucoup de bruit. À la long, elle va me rendre sourd. C'est agressant. Elle prend deux bouts de métal qui sont reliés à la machine avec un fil en caoutchouc. Elle est interrompue par un autre docteur, qui vient lui parler :

-Pardonnez-moi Docteur Moore, je dois vous parler. C'est urgent.

Elle le regarde, puis moi, puis elle part le rejoindre. Je les entends discuter :

-Qu'est-ce qu'il y a de si important, Docteur Miller?

-Je veux juste vous rappeler de ne pas tuer le rat de laboratoire avec le courant électrique.

-Croyez-vous vraiment que je suis aussi incompétente que cela? Je n'en crois pas mes yeux. Vous êtes venu me déranger juste pour cela?

-Heu...Heu, oui, en fait je voulais juste vous le rappeler, pour être utile pour une fois. Pardonnez-moi, je ne ferai plus jamais cette erreur.

-Bien, vous avez enfin compris cela.

Je peux percevoir qu'elle revient. Elle fait des petits pas lourds. Elle revient fâchée et s'exprime :

-Où en étais-je. À oui, ça me revient. Je vais continuer. Pour vous rassurer, ça fait plus peur que mal.

Cela ne me fait pas moins peur, je suis même plus apeuré qu'au paravent. Je ne sais pas ce qu'elle va me faire. Elle reprend les objets de métal et les pose sur mon front. C'est froid! Je n'aime pas ça. Elle active la machine. La boite de conserve fait plus de bruit qu'avant. Le bruit ne me rassure pas du tout.

Elle les retire d'un coup assez sec. Je ne comprends pas pourquoi. Je veux mourir tout de suite. Elle va à son bureau et regarde dans ses feuilles. Surement pour voir la force du choc, pour ne pas me tuer. Pendant qu'elle a le dos tourné, je tente de me défaire de mes chaines. Je bouge, de plus en plus. Elle me remarque, prend sa chaise et me donne un coup sur la tête. Je sens une pression à cet endroit. Ça fait plus mal que la pelle de tout à l'heure. Elle est forte et maligne, la femme. Après, elle retourne voir la feuille.

Peu à peu, je commence à revenir à moi. Lorsque mon cerveau est complètement revenu à lui, je recommence à me dépendre, mais je suis en détresse. Je bouge vraiment trop. Je réussis à délivrer ma main droite. La docteure Moore commence à grogner. Mais, je continue. Puis, mon autre main est sortie de la ceinture de cuir. Je suis heureux, c'est la première fois de ma vie que je ressens cette émotion, car oui, les hommes peuvent avoir des émotions. J'essaie de me sortir le corps au complet, mais au même moment, l'aliénée se retourne vers moi. Elle échappe ses papiers sur le sol. La docteure est furieuse, elle est devenue toute rouge. Elle est en colère, elle veut me tuer.

Elle s'approche de moi avec un seul but: me tuer. Quand elle est rendue au-dessus de moi, elle me donne un gros coup sur le visage. Je la regarde dans les yeux, elle est devenue folle de rage. Pendant que la blessure me fait mal, Docteure Moore me rattache les mains. Il n'y a plus de sang qui passe. Je sens une pression. Ça fait mal.

Ensuite, la dame secoue mon lit. Celle-ci le brasse tellement que je vais vomir. Je veux qu'elle arrête. Je me tortille tous bords, tous côtés pour lui faire signe que je ne me sens pas bien, je vais même jusqu'à grogner de toutes mes forces. Son bût est de m'achever et elle réussit avec excellence. La spécialiste de la santé se recule et donne un énorme choc sur mon lit. Avec l'attaque, la civière tombe sur le côté. Je ne peux plus rien faire.

La tourmentée redresse mon lit sur ses roues. Ensuite, elle me frappe, de plus en plus fort. Je sens que j'enfle. La disjonctée pousse mon lit, traverse les portes pivotantes et me lance contre le mur. Le choc est si violent que cela me casse une jambe. Elle voie l'état de mon membre. Elle fait un petit sourire en coin, prend ma jambre et la craque pour la repasser. Ça fait mal, je souffre. Je n'en peux plus. Je veux mourir et au plus vite. La docteure a beaucoup de plaisir à me faire souffrir. Je vois qu'elle trouve cela hilarant.

Pour continuer, parce que ce n'est pas assez, elle me détache, me lance violemment sur le sol froid et humide. La névrosée me traine jusqu'à une petite pièce. Celle-ci est noire et lugubre. Je ne vois que les yeux rouges de Docteur Moore. Elle haute mon chandail et mon pantalon et m'accroche avec des chaines contre le mur. Par la suite, elle m'insulte :

-Tu vois ce qui arrive aux monstres, tu le vois. On les massacre, pour mieux les achever. C'est la loi du plus fort. Tu dois comprendre cela, ton père t'a élevé comme ça. C'est triste, mais c'est la vérité et j'aime penser que ce mouvement de penser est le seul et unique. Il n'y en a pas d'autres.

Je souhaite plus que tout  me défendre, mais je n'ai plus de force.

Elle prend la longue et rigide ceinture, me regarde avec un regard de feu. Je sais ce qu'elle va faire avec cela. Je l'attends, mais à la fois je ne veux pas que ça arrive. Elle la lève tout doucement et commence à me fouetter. Un, deux, trois, puis quatre coups. Elle a du plaisir à commettre cet acte, mais moi au contraire, je déteste cela. Père me le faisait tout le temps, à tous les jours, à toutes les semaines. Je saigne, je perds tout mon sang. Je veux en finir tout de suite.

Après quelques minutes, elle arrête. J'en avais assez, je voulais juste que ça arrête. Ce n'était pas compliqué. La dame me détache. Je tombe sur le sol, j'ai l'impression de ne plus avoir de colonne vertébrale. Je suis comme un vers de terre. Elle m'agrippe et entre ses ongles sous ma peau. Veut-elle me tuer ou me faire souffrir? Nous sortons dehors et je suis aveuglé pas le soleil. Il brule mes rétines. J'ai la sensation qu'elle me lance dans un cube de bois.

Venu Des Ténèbres (En Écriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant