Chapitre 16, l'amour peut faire mal (partie 2/2)

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Depuis que je suis assis sur les marches, j'ai une fixation sur mon poignet. Je vois toujours les marques de doigts. J'essaie de trouver une raison réaliste, hélas le résultat est négatif. Je souhaite seulement que ma tendre aimée arrive du travail. Je l'attends comme le premier jour, c'est si romantique. Une heure suite à ma sortie, Pamela est de retour, toute fatiguée, toute faible. Elle a peine à monter toutes les marches. Galant que je suis, je lui offre mon aide, qu'elle accepte avec joie. Rendue en haut, devant la porte d'entrée, elle m'offre un cadeau dans un sac de carton. Impatient de voir ce qu'il contient, je l'ouvre tel un loup ayant attrapé sa proie. Je peux le percevoir. Ma chérie me dit que c'est qu'un petit cadeau, cependant je la remercie comme si elle m'aurait donné un million de dollars. En fait, c'est le même croissant que j'ai choisi à sa boutique la veille. Après un baiser, elle entre s'occuper de son ancêtre.

La soirée passe et je me décide à entre à l'intérieur. Ma future épouse m'attend pencher sur le cadre de porte. Elle me fixe droit dans les yeux, en même temps de baisser la manche de sa robe, pour dégager son épaule. Comment a-t-elle fait pour savoir que c'est un de mes plus gros fantasmes. Elle me dit sensuellement :

-Ma grand-mère dort, c'est le bon temps pour être seuls entre amoureux.

Je n'ai pas besoin de dire ma réponse verbalement. Je prends sa main, par la suite nous gambadons dans le couloir jusqu'à sa chambre. Nous nous assoyons tous deux sur son lit. Pamela se place entre mes jambes, pour se rapprocher de moi. Elle démarre la discussion :

-Je suis contente d'être avec toi. Hier soir, nous avons un peu parlé de notre vie, je voulais avoir plus de détail sur toi.

-Non, toi commence, répondis-je.

-Parfait! Mère était une femme impliquée dans la vie familiale. Elle s'occupait de nous tous, pendant que père ne faisait travailler toute la journée. Il partait avant que je me réveille et il arrivait des heures après que je m'étais endormi. Ils avaient si peu d'argent pour faire vivre notre famille. À l'âge de dix ans, j'ai commencé à embarquer sur le marché du travail. J'étais couturière dans une usine de couture. Je fabriquais surtout des courtes pointes, j'adorais énormément ce travail. Un jour, je devais avoir près de treize ans, je revenais du travail et j'ai vu... L'immeuble s'effondrer...Et toute ma famille s'y trouvais. Il n'y avait guère de survivant, personne n'a jamais retrouvé les dépouilles.

Elle se met encore en pleure, mais cette fois si, elle n'est plus arrêtable. Elle pleure sans cesse. Je la console, mais cela ne sert à rien. Quand elle sèche ces larmes, je prends la parole :

-Tout comme toi, mère était toujours au manoir et père au travail. Il est propriétaire d'une compagnie de bateau de transport. Le manoir où je vivais était si grand, que même avec quinze enfants, deux parents une centaine de serviteur, le manoir n'était jamais trop rempli. Il y avait toujours de la place pour des invités. Il y a eu beaucoup de drame dans ma famille, que je souhaite sortir de ma mémoire. J'ai pu surmonter toutes ses épreuves grâce à ma sœur, Jeann. Elle était toujours là pour me consoler. Dommage qu'elle ne souhaite plus me parler.

-Et pourquoi elle ne te parle plus? reprit Pamela

-Je préfère ne pas en parler. Je ne renterai pas dans les détails, mais je lui ai fait beaucoup de peine et je l'ai surtout déçu. Sinon de quoi pourrais-je te parler? Que mère fût traitée de sorcière et qu'elle a été brulée.

Pamela me regarde avec des grands yeux ronds, puis me coupe directement :

-Tu es l'enfant monstre, qui a rendu sa mère sorcière. Lui qui parlait aux fantômes. La bête de foire qui a inspiré de nombreuses légendes d'horreurs.

Je lui réponds d'un air abattu :

-Oui c'est bien moi.

Elle me pousse, se lève debout et croise les bras. Je la regarde dans les yeux, je ne la reconnais point. L'air est trop lourd pour que je reste dans la même pièce qu'elle. Je m'exprime directement :

-Je dois sortir, je ne me sens pas très bien.

Je débarque du lit et pars prendre de l'air frais. Sur mon chemin de départ, je remarque que le coffre n'est plus au bout du lit. L'avais-je halluciné ou il était bien là? Est-ce que cela avait un rapport avec ce que la femme m'avait dit? Je n'en fis pas de cas pour sortir au plus vite.

Je vais dans la cuisine, je commence déjà à avoir faim. Je regarde sur le comptoir, il y a toujours le couteau sur celui-ci. Devrais-je le prendre ou non ? C'est plus fort que moi, je le dépose dans ma poche de pantalon. Je me précipite à retourner dans la chambre. Elle sursaute et me crie dessus pour que je parte. Je me mets en colère, je la frappe contre le mur, je la regarde droit dans les yeux, puis je rentrai l'arme dans sa poitrine. Je suis envahie par les ténèbres. Je la poignarde à mainte reprise. Le sang coule sur le sol, pour former une rivière et peu après un lac. Pour moi, tout cela n'était pas assez. Je lui tirai les cheveux et lui trancher la gorge.

Peu après, je revins à moi. Je vu le scandale qui est sous mes yeux. Je verse une larme et partie à la course. Je ne voulais plus rester dans ce logement. Je claque la porte derrière moi et descends les marches le plus vite que je peux et je m'enfuis dans la pénombre. Je tourne les rues, je ne retrouve plus mon chemin. Je m'arrête, puis me cache dans un coin sombre. Je vais rester avec ma solitude dans la noirceur ou avec lui.

Venu Des Ténèbres (En Écriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant