Chapitre 34

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Pdv de June

Je suis hors de moi.
Esther m’a poussé à bout en me parlant de Natalia et maintenant je suis en train de lui dire des choses que je n’ai pas le droit de révéler.

— Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a dans une mois ? demande-t-elle.

C’est à ce moment que Darius fait son entrée dans les toilettes.

— Les filles ?! Vous êtes là ? Les cours ont commencé, on va être en retard.

Je pousse alors Esther pour donner pleins de coup contre la porte.

— On est là ! La porte est bloquée !! On peut plus sortir ! criais-je.

— OK. June, panique pas. Je vais appeler de l'aide.

Je l’entends sortir de la pièce et je me retourne pour voir Esther.
Elle est assise sur la cuvette fermée des toilettes et a la tête enfouie dans ses mains. Ses cheveux cachent son visage mais je sens son anxiété.

— Ça va ? demandais-je, inquiète malgré ma colère.

— C'est vrai ce que tu m’as dit ? Que tu…, elle n’arrive pas à finir sa phrase.

Elle me regarde avec ses yeux brillants et ses mains limite en train d’arracher ses cheveux.
Je m’accroupie et pose mon front sur ses genoux, de manière à éviter son regard.

— J’en sais rien. Je sais même plus où j’en suis. J’ai peur. Je t’aime. Mais j’ai peur.

— T’as peur de quoi ?

Elle relève mon menton et scrupte mon visage.

— J’ai peur que tu me manques. J’ai peur de ne plus jamais te revoir. J’ai peur que tu ne m’aimes plus.

— Mais quoi ?

Soudain je perçois ses pensées malgrés tous les efforts que j’ai fait ce week-end pour contrôler mon pouvoir.

Ça me tue. Elle ne veut pas m’expliquer ce qu’il se passe. Je ne veux pas qu’elle souffre de ma faute. En plus que je ne sais même pas ce que je lui ai fait.

— Tu ne m’as rien fait.

Elle retire directement sa main de ma peau et se la passe nerveusement sur le visage.
Nous n’ouvrons pas la bouche après ça, jusqu’à ce que la porte se fasse démonter par le surveillant qui est venu nous ouvrir.
Puis nous sommes partis à notre deuxième cours et nous nous sommes pas adressées la parole depuis.

Maintenant, je suis sur le chemin pour rentrer chez moi.

« Je vais croiser les doigts pour qu’elle en parle à ses parents. »

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