Chapitre 2

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Je mis un temps extrêmement long à émerger de mon sommeil, le lendemain, du moins pour ce que j'en déduisis. J'avais dormi d'un sommeil de plomb sans jamais me réveiller, et quand je me souvins de l'endroit où j'étais, je m'enfonçai un peu plus dans mon lit en profitant de mon confort retrouvé. En remuant, je m'aperçus que mon lit était plus affaissé que d'ordinaire. Je me retournai et fus surprise de trouver juste en face du miens le visage endormi d'Elyss. Je n'osai plus bouger, de peur de le réveiller, et cela me laissa un peu de temps pour l'observer, totalement contre ma volonté.

Il semblait dormir paisiblement, la respiration régulière, ses cheveux châtain clair lui retombant sur le visage. Je l'avais déjà vu dormir plusieurs fois, sous forme de loup autant que sous forme humaine mais je ne l'avais jamais vu aussi apaisé, comme si ces derniers jours un poids lui avait été retiré, et je pensais pouvoir deviner pourquoi. Je n'ignorais plus l'affreuse responsabilité que son Alpha lui avait incombé ces derniers mois.

Doucement, je lui retirai du bout des doigts une mèche qui lui tombait devant les yeux, l'attachant derrière son oreille, et ce sans qu'il ne bronche. Repensant à ce qu'il avait dit avant que je ne m'endorme, je soufflais :

— Tu avais dit que tu veillerais sur moi mais tu t'es endormi aussi. Tu devrais éviter de dire des choses quand tu ne le fais pas, idiot.

Je restai la encore une minute ou deux, puis je me décidai à me lever, je pris quelques affaires et parti me doucher rapidement, autant pour me réveiller que pour enfin me débarrasser de toute cette crasse amassée dans les grottes. C'était d'ailleurs à se demander comment j'avais bien pu me coucher dans cet état.

Une fois que je fus satisfaite, je sortis et me rhabillai avec mes vêtements propres, serviette toujours autour du cou. Je me sentis déjà mieux, en meilleure forme que la veille et enfin chez moi, là où je me sentais le plus en sécurité. J'empoignai ma brosse à cheveux et ressortis de ma salle de bain, puis une fois de retour dans ma chambre, mon regard fut attiré par le signal lumineux de mon téléphone, qui m'annonçait que j'avais reçu un message. C'était Téah qui demandai si elle et Iléa pouvaient passer me voir, je lui répondis positivement, non mécontente de voir mes deux amies, et elle m'indiqua qu'elles seraient là d'ici peu.

Effectivement, j'entendis qu'on frappait à la porte d'entrée à peine une dizaine de minutes plus tard, alors que j'étais en train de me battre avec mes cheveux, qui avaient formés pas mal de nœuds sans leur brossage habituel. Je laissai à mon père le soin d'aller ouvrir à mes amies, et il vint frapper à ma porte trente secondes plus tard.

— Ma grande, tes amies sont là.

— Fais les rentrer, ça ira.

La porte s'ouvrit sur une Téah qui se précipita sur moi et me prit dans ses bras en lançant, la voix un peu tremblante :

— Lana ! Est-ce que ça va mieux ? Comment tu te sens ? On aurait tellement aimé venir te voir plus tôt mais nous ne voulions pas te déranger.

Un peu surprise de son arrivée mouvementée, mais contente de la voir, je lui répondis :

— Ça va, tu n'as pas à t'en inquiéter.

Téah me lâcha et Iléa, qui m'avait rejointe, elle aussi, fermant la porte derrière elle, lâcha avec tristesse :

— On n'a pas encore trop eu le temps de te le dire mais... On est vraiment désolée pour Anna. C'est vraiment horrible ce qui lui est arrivé, et ça n'aurais jamais dû se passer comme ça...

Je détournai le regard, puis secoua la tête pour chasser la scène qui revenait d'elle-même, comme si ces mots lui avaient lancé un appel. Je lâchai, peut-être un peu sèchement :

Vampire Hunters (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant