𝐉𝐎𝐋𝐈𝐄 𝐏𝐄𝐓𝐈𝐓𝐄 𝐂𝐑𝐄𝐀𝐓𝐔𝐑𝐄 [𝟓] ─ teen wolf

[04]

Comptine d'autrefois
Partie II.

Quelque part au Nouveau Mexique.
Vendredi 27 Septembre 2013

La nuit venait tout juste de tomber sur ce désert sans fin. Shiprock n'était plus très loin après ces heures de routes que nous avions parcourues sans se plaindre. Stiles conduisait, sans dire un mot et j'étais surprise de voir que Scott venait de s'assoupir sur le siège passager. Assise à ma place habituelle, je passai une main sur mon visage pour retenir un bâillement qui trahissait mon état tout en me relevant sur mon siège.

« Tu peux dormir si tu veux, affirma Stiles en remarquant l'épuisement qui décorait mon visage.

- Non, ça va aller, soupirai-je. »

Je posai mes coudes sur mes genoux pour attraper mon visage et garder les yeux sur la route.

« Tu es fatiguée.

- Je ne suis pas fatiguée, je suis un vampire, Stiles, répondis-je, en lui offrant un sourire. C'est juste cette chaleur qui me donne un coup de barre. »

Il acquiesça, épiant le rétroviseur une dernière fois avant de se reconcentrer sur la longue ligne droite de goudron qu'il fallait encore parcourir.

« Hé, Stiles, repris-je. Tu crois que ce serais possible de faire un arrêt rapide à Turley une fois qu'on aura récupéré Kira ?

- Turley ? demanda-t-il. Il y'a quoi à Turley ?

- Quelqu'un que je dois voir. »

Confus, il sembla essayer de déceler qui pourrait bien me pousser à réclamer un détour d'une heure.

« Qui ? répliqua-t-il, en fronçant les sourcils.

- Quelqu'un.

- Mani, si tu ne me dis pas qui, comment je peux savoir si c'est assez important ou non pour risquer une seconde panne d'essence ?

- Je ne peux pas te dire, ok ? affirmai-je. Si je le fais, tu ne vas pas pouvoir t'empêcher de me poser tout un tas de questions que je préfère éviter... »

Un soupire s'évada de ma gorge alors que j'essayais de me détendre.

« Mais oui, c'est assez important pour risquer une seconde panne d'essence, ajoutai-je. »

Fatigué par tous ces secrets, le jeune homme se contenta de conduire dans un silence dérangeant. Les secondes passèrent, puis les minutes et aucun de nous ne s'était décidé à changer de sujet pour éviter cette tension qui avait tout à coup envahi le véhicule.

« Je peux quand même te poser une question ? reprit-il, hésitant. »

Surprise, une moue troublée s'afficha sur mon visage et mes yeux se relevèrent sur le rétroviseur.