𝐉𝐎𝐋𝐈𝐄 𝐏𝐄𝐓𝐈𝐓𝐄 𝐂𝐑𝐄𝐀𝐓𝐔𝐑𝐄 [𝟓] ─ teen wolf

[13]

Rédemption.

Beacon Hills, Californie.
Samedi 26 Octobre 2013

♫ | She Lit a Fire by Lord Huron | ♫

Scott attendait patiemment. Les passagers du dernier vol mais aussi des prochains à venir parcouraient les corridors et lui laissaient à peine le temps de voir celle qu'il cherchait désespérément. La gigantesque horloge numérique affichait sept heures du matin et Scott mentirait s'il disait ne pas avoir attendu ce jour avec impatience. Son regard scruta chacun des arrivants avant de tomber sur une silhouette qui le força à sourire. Mes valises en main, mon sac à main au bras, je regardai le sol en espérant ne pas blesser la cheville de quelqu'un avec ma brutalité sans limite. J'avais changé et Scott n'avait pu que le remarquer. Mon teint était plus radieux, mes yeux plus pétillants et mes lèvres plus roses et pulpeuses. Mes cheveux, normalement totalement lisse, étaient légèrement ondulés puis attachés à l'aide d'une simple pince en une demi-queue de cheval. Un collier triple, décoré de plusieurs pendentifs choisis par mes soins, ornait mon cou doré. Mon regard de biche se souleva pour examiner les environs alors que je m'arrêtais au milieu de la foule. Habillée d'une veste en maille couleur pêche, d'un débardeur noir en coton et d'un simple jean, il me fallut peu de temps pour remarquer mon ami m'observait comme un imbécile. Un sourire s'étira sur mes lèvres, dévoilant mes dents bien blanches. Je lâchai mes valises pour accourir vers Scott et me jeter dans ses bras tout en riant de bonheur. Ses muscles m'enveloppèrent, empêchant à mes pieds de retrouver le sol. Ses doigts se collèrent fermement à mon dos pour apprécier ces retrouvailles à laquelle nous avions chacun longuement pensé.

« Oh, tu m'as manqué, soupirai-je, mon visage logé dans son cou.

- Tu nous as manqué encore plus, avoua-t-il. »

Mes bras glissèrent de ses épaules et mes talons touchèrent enfin le carrelage de l'aéroport. Mes mains attrapèrent son visage pour admirer cette bouille qui m'avait tant manqué.

« Tu es toujours aussi beau gosse, ris-je, noyée par cette émotion de bien-être. »

Ses lèvres s'étirèrent à nouveau avant de répliquer :

« Et regarde-toi, tu es magnifique. »

Bien que flattée, je levai les yeux aux ciels.

« Non, c'est vrai, insista-t-il, un grand sourire aux lèvres. Tu as l'air différente. En bien. »

Nous nous regardâmes, une seconde, puis deux... J'étais de retour à Beacon Hills et j'avais presque du mal à croire que revenir me rendrait si heureuse. Mes deux semaines à l'étranger avaient été un pur moment de bonheur.