Coucou ! Cette semaine, on aborde un sujet complexe mais très important pour bien construire son histoire, à savoir la gestion de la tension narrative, aussi appelée "crises du récit" qui est indispensable à tout texte pour qu'il soit viable sur le long terme.
1. La construction du récit
Le récit est une unité qui se découpe en plusieurs phases précises et identifiées qui permettent de faire avancer un scénario. Il en existe entre trois et cinq, selon la façon dont vous les avez appris en cours. Pour ma part, je vais aller au plus simple et définir trois grosses partie.
Premièrement, l'exposition est la mise en place des éléments du récit. Elle nous montre le lieu et le temps de l'action, avec une présentation du monde et de son atmosphère afin de faire rentrer le lecteur dans l'histoire. Elle introduit ensuite les personnages et quelques éléments de leur caractère, ainsi que leur objectif, ou tout du moins des pistes de leur objectif final, qui seront conclues ou non à la fin de votre intrigue. Le tout a pour but de cibler un public et de l'accrocher pour la suite de l'histoire. Si l'on prend un exemple connu comme Le Seigneur des Anneaux, on nous présente d'abord la Comté des Hobbits, puis Bilbo qui fait le lien avec la chronologie (l'anneau est déjà là), puis Frodo et Sam, puis l'objectif du livre : Bilbo donne l'anneau à Frodo qui doit s'en débarrasser. Tout ça, c'est la scène d'exposition. Cette phase s'achève par une phase de crise, l'élément perturbateur, qui met fin à cette période et force le héros de l'histoire à prendre de la distance avec ce qu'il vivait jusqu'à présent, ce qui modifie son caractère.
Cela nous emmène ensuite sur la deuxième étape, à savoir la confrontation. Le personnage fait face à de nombreuses attaques qui vont le forcer à évoluer et vont venir poser des difficultés sur son objectif. Dans cette période, on trouve les conflits internes du personnage qui se remet en question, auxquels s'ajoutent des conflits personnels (avec les membres de son entourage proche) et des conflits extra-personnels (son rapport à la société, au monde, aux institutions). C'est notamment ici que se forme la notion de héro et de anti-héros. Le héros surmonte toutes les épreuves pour s'élever et s'ouvrir au monde, tandis que l'anti-héros surmonte ou ne surmonte pas les épreuves et se referme au monde pour se centrer sur ses propres intérêts. Pour le retenir, c'est simple : le héros est solaire et monte, l'anti-héros est lunaire et descend. Toute cette période de confrontation s'accompagne d'une montée de la tension dramatique, jusqu'au point de rupture.
En effet, dès que la tension dramatique est trop importante, une crise majeure intervient comme un dernier défi donné au héros ou à l'anti-héros, plus gros que tout ce qu'il a vécu. Cet événement entame la pente descendante qui mène ensuite à la fin du récit qui fait redescendre cette tension dramatique. Dans Le Seigneur des Anneaux, c'est par exemple toute la partie dans le volcan où les Hobbits rechignent à déposer l'anneau et manquent de mourir, avant d'être sauvé par les Aigles, ce qui fait redescendre la tension dramatique et amorce la fin.
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À la page | Conseils et articles autour de l'écriture
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