POURQUOI IL FAUT SE MÉFIER DES PETITES MAISONS D'ÉDITION QUI DÉBUTENT ?

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Bonjour ! J'ai publié ce court article sur Facebook, et je me suis dit que ça ne ferait pas de mal de le poster ici également. Désolée si c'est pas écrit avec la même qualité que d'ordinaire, c'est un post écrit à chaud.

Et ouh là, c'est un titre contreversé ça, qu'est-ce qu'elle fait elle ? 😱 Ça ne va pas de lâcher un pavé dans la mare comme ça ? Tu pourrais faire du mal à des structures qui ouvrent !

Et pourtant, je sais pas vous, mais moi j'en ai marre de pointer du doigt des structures pas professionnelles et avoir raison quand elles ferment même pas deux ans après leur ouverture. Et vous ? Vous en avez pas marre de voir des auteurs contraints d'aller au tribunal tous les deux-trois mois, carrières brisées et dégoûtés à vie du monde éditorial parce qu'une pseudo-éditrice s'est barrée avec la caisse et a bloqué tous les auteurs pour ne pas avoir à rendre de compte ? C'est choquant, hein ?

Pourtant, ça continue d'arriver, c'est bien qu'il doit y avoir un problème quelque part. Et ce problème c'est que vous ne faites pas attention aux signaux problématiques des maisons d'édition qui débutent. Il y a une raison pour laquelle je dis toujours d'attendre d'avoir au moins quelques publications pour juger du sérieux d'une maison d'édition, et ce n'est pas pour rien.

Ensemble, revoyons donc pourquoi c'est important de se méfier des petites maisons d'édition qui débutent.

1. Une grosse partie des maisons d'édition qui ouvrent ne tiendra pas plus de deux ans.

C'est un fait. C'est triste, mais c'est comme ça. Beaucoup de petites maisons d'édition ouvrent sans avoir de fonds et découvrent amèrement que l'édition, ça coûte cher, et c'est encore plus vrai maintenant qu'on a une crise du papier mondiale qui rallonge les délais et les frais de production. Il y a aussi les éditeurs qui se rendent compte que gérer une maison d'édition, c'est principalement du stress et des heures de travail qui ne se comptent pas, et si vous ne supportez pas le stress ou que vous voulez un petit 35h bien tassé, il y a de grandes chances que vous ne teniez pas et finissiez par faire un burn out. I mean, c'est une des excuses qui revient le plus souvent lorsque des maisons d'édition prennent des pauses (ce qui est un gros red flag, en passant), il serait peut-être temps de l'accepter :')

2. Le métier d'éditeur n'est pas inné, il s'apprend

Il serait peut-être temps d'arrêter de croire que tout le monde peut devenir éditeur. C'est entièrement faux. Éditeur est un métier qui nécessite d'avoir au minima une formation, et dans l'idéal, d'avoir déjà travaillé plusieurs années dans le milieu. Ce n'est pas parce que vous avez une licence de lettres que vous êtes prêt à devenir éditeur. I mean, j'ai un master dont l'édition est une des spécialités et je sais qu'il est hors de question que j'ouvre une structure avant d'avoir au minimum des bases de comptabilité et regardé comment ça se passe dans une maison d'édition bien installée, ne serait-ce que par curiosité.

Oui, entrer dans le milieu éditorial, c'est dur. Mais si c'est dur, c'est parce qu'il faut avoir conscience que c'est un milieu concurrentiel et que se faire une place nécessite plusieurs années de travail où vous allez suer, pleurer toutes les larmes de votre corps et criser quand une grande ME va sortir un texte similaire au vôtre et que vous savez qu'ils vont faire 30x plus de ventes que vous. Et pour ne pas péter les plombs, eh bah faut y être préparé.

Vous ne devenez pas PDG d'une entreprise en vous pointant un matin de nulle part, ça demande des années de travail. Je ne comprends pas pourquoi c'est si dur à concevoir qu'un éditeur est un chef d'entreprise et qu'il doit donc avoir de l'expérience dans ce qu'il fait. Et si vous n'avez pas d'expérience ? Eh bah vous vous abstenez, c'est pas si compliqué.

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