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Deux mois plus tard,

Cet après-midi, il faisait chaud. Pourtant, la chaleur n'était pas ressentie par tout le monde. Elle, elle avait froid. Son cœur était froid, sa tristesse était glacée. Qui était-elle ? Mon amie. Je m'en veux de m'être réchauffée tandis qu'elle se glaçait.
Pourquoi cet opposé ?

À cause de toi.

Oui, devant nous, devant moi, tu venais de la quitter. De la pire des façons, en lui balançant des immondices au visage. Des paroles que je n'aurais jamais voulu entendre de ta bouche.
Est-il vrai que tu ne l'as jamais aimée ? Que c'était juste par curiosité ? Que c'était juste un test ?
Je n'ai pas pu m'empêcher de me mettre à sa place, j'ai imaginé que tu me disais ces mots et mon cœur s'est glacé. Je sais pertinemment que j'aurais été dans le même état qu'elle. Mais ils ne m'étaient pas destinés, alors ils ne m'ont ni blessé, ni refroidi, au contraire, ils m'ont réchauffé. Mon amie s'est mise à pleurer de froides et amères larmes, ne pouvant cacher son immense tristesse. Son regard humide était rouge de haine.

Mais moi,
Mon corps ne faisait que chauffer, devenant même brûlant. Je les regardais, enfin, le regardais. Lui, avec ses yeux, braqués sur elle, fit naître une pointe de jalousie. J'ai fini par suivre son regard et poser le mien sur mon amie, qui, elle, s'effondrait devant lui.

Devant toi,
Je l'ai prise dans mes bras. Sous ton regard, je l'ai réconfortée. Pourtant, je ne pensais qu'à une chose, et je m'en veux encore pour ça. Je m'en veux d'avoir souhaité que ton regard se pose sur moi.

C'est ainsi que, secrètement, un espoir soudain m'a envahi.

La naissance d'un espoir.

ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant