Heroin Addicted, Tome 2 "version alternative"

Une main tendue vers un renouveau

Il se sentait vraiment mal, sa tête lui donnait l'impression d'être broyée par un étau et que des milliards de personnes hurlaient dans ses oreilles. Il voulait vraiment fermer les yeux, se rendormir mais il avait cette désagréable impression que le temps n'avait pas bougée, qu'il était toujours là, devant le miroir de la salle de bain de leur appartement, ressentant un profond désespoir. Après ça, c'était le noir le plus complet. Il se sentait perdu dans cet environnement, pourquoi était-il couché sur un lit d'hôpital ? Ses bras étaient lourd, ses mouvements de tête lents, son corps avait un mal fou à lui répondre.

Il avait beaucoup de mal à respirer, son coeur s'emballa prit d'une fulgurante panique. Il avait l'impression que Gu Hai venait juste de partir, de l'abandonner. Donc, qu'est qu'il faisait là, devant lui ? Pourquoi pleurait-il dans les bras de tante Zhou ? Lui était-il arriver quelque chose pour qu'il soit à l'hôpital ? Pourquoi il ne s'en souvenait pas ? Et s'il l'avait abandonné, pourquoi est-ce qu'il était là ? Tout était extrêmement confus dans sa tête. 

Après quelques secondes, tante Zhou remarqua son regard, il fixait l'arrière de la tête de Gu Hai. Gu Hai tourna rapidement la tête vers lui, leurs yeux s'accrochèrent et il ne put détourner la tête. Il avait l'air tellement inquiet, tellement triste. Pourquoi ? Il avait tellement envie de le serrer, de le réconforter, de lui dire que tout allait bien. Gu Hai en le regardant se mit à pleurer et à prononcer quelque chose, le bruit était assourdissant, pourquoi hurlait-il ? Tante Zhou aussi se mit à hurler extrêmement fort, il ne pouvait comprendre aucune de leur paroles. Les voix lui faisaient si mal à la tête qu'il ferma subitement les yeux en serrant les dents de toutes ses forces. Il sentit des mains lui toucher le visage, le cou, le bras quand soudain, le noir. 

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Gu Hai attendait dehors depuis plus d'une heure, fumant une cigarette, perdu dans son esprit. Extérieurement il semblait on ne peut plus serein mais intérieurement une vraie marée d'émotions le submergeait. Peu après le réveil soudain, suivit de l'endormissement presque instantané de Bai Luo Yin, le médecin était venu vérifier ses réactions cérébrales et le cerveau de Bai Luo Yin semblait avoir recommencé une activité normale. Bai Luo Yin n'était officiellement plus dans le coma mais endormi.

Plus tôt dans l'après-midi quand il sortit de la chambre de Bai Luo Yin après que celui-ci se soit rendormi, les membres de sa famille s'étaient tous précipité autour du lit, attendant impatiemment le réveil de la belle. Gu Hai ne pouvant plus supporter les regards qu'ils lui jetaient tous, surtout depuis le retour de Li Khày qui avait sans aucun doute expliqué en long et en large les détails de leurs altercations, il avait préféré patienter seul dans son coin. 

Il y avait déjà un gros tas de mégots devant ses pieds, rongé par l'angoisse il n'avait pu s'empêcher de fumer cigarette sur cigarette, tentant tristement de reporter le moment où il n'aurait plus d'autre choix que de retourner dans la chambre. Un moment qu'il reportait déjà depuis plus d'une dizaine de minutes.

Le coeur lourd, l'estomac dans les talons de ne pas avoir mangé depuis la soirée précédente, il décida de finalement retourner lentement vers la chambre de Bai Luo Yin. Lui qui s'estimait toujours si fort et brave, il devait utiliser des forces intérieures qu'il ne connaissait pas pour retourner là-bas. Voir la colère de Bai Han Qi et de Jiang Yuan était un abominable supplice. Il avait déçu tant de personnes... 

Il marchait lentement dans les couloirs de l'hôpital, quand il vit la chambre de Bai Luo Yin au loin il se mit à scruter discrètement à travers les grandes vitres. En voyant que Bai Luo Yin était assit sur son lit entrain de discuter avec les personnes autour de lui, son estomac fit un plongeon pour s'enfoncer dans un seau d'acide. 

Doucement, malgré la distance qui les distançait, Bai Luo Yin porta son regard sur lui. Il ne semblait pas en colère mais ses yeux étaient froids. Jamais il ne lui avait porté un regard à ce point dépourvu de sentiments. Les choses avaient toujours été mouvementés entre eux, dans les pires moments, Bai Luo Yin le détestait et c'était un sentiment qu'il pouvait accepter. S'il le détestait, c'est qu'il ressentait quelque chose pour lui et ça le rassurait malgré tout. Mais ce regard ne montrait rien d'autre qu'un froid arctique.