Mauvais choix {ARRÊT TEMPORAIRE}

Chapitre 7

Nous sommes dimanche après midi. Nous allons faire notre dernier tour avec grand-mère avant de ne plus la voir pendant au moins deux mois. Garance dit que se serait trop compliqué de la voir plus souvent.
Je sais que c'est totalement faux mais qu'est ce que vous voulez que je fasse contre la femme la plus autoritaire de la planète!!
Rien... Si Garance dit, il faut écouter.

Je suis malheureuse que ce week-end se termine si rapidement mais j'ai vraiment hâte de voir le nouveau en classe!!
Avec Victor, nous nous dépêchons de dire au revoir à grand-mère et de la câliner, (en réalité nous sommes plutôt des sauvages avec elle!)
Elle m'as permis de me reposer l'esprit et
Je ne la remercierai jamais assez pour ça.

-Bisous grand-mère, j'espère qu'on se reverras bientôt!

-Mais oui les enfants, ne vous inquiétez pas!! Je veux bien que vous veniez habiter ici... Mais ce serait un peu compliqué...

-Je t'aime Mami!!! Dit Victor en prenant grand-mère dans ses bras.
Adorable cet enfant!

Grand-mère m'as toujours considéré comme si j'avais l'âge de Victor, mais ça ne m'as jamais vraiment dérangé.
Elle n'accepte pas que je deviens tout doucement une adulte, même si je n'en ai pas forcément envie puisque la seule chose dont j'ai envie, c'est de revenir en arrière.

Nous voyons arriver notre bus au bout de la rue et nous mettons à courir pour nous placer à l'intérieur de celui ci, valises en mains.
Comme d'habitude, il y a énormément de monde et je crois que ça va devenir une phobie.
Nous nous plaçons avec mon petit frère sur les dernières places assises qu'il reste. Encore heureux que nous ne soyons pas obligés de faire tout le trajet debout! Ma tête se pose contre la fenêtre et ma vue divague sur le champ en face de l'arrêt. Je sens une larme me couler lentement sur la joue.
Ma famille est détruite, ma vie est détruite...

Je vois tout à coup quelqu'un courir au pied du bus.
Mon regard se pose tout de suite sur cette personne et je reconnais instantanément le garçon qui me fixait d'une façon très peu discrète. Je me rend aussi compte qu'il court pour essayer de monter dans MON bus!!

Non, ce n'est pas possible!! Je commence vraiment à croire qu'il me suit!

Il faut absolument que le bus démarre avant que cet adolescent n'arrive à y entrer. Mon corps se crispe.
J'entends le moteur se mettre en route et mes muscles se relâchent d'un coup.
Je vois le visage du brun dehors se décomposer quand le bus part et je me moque de lui intérieurement.
Je suis quelque peu sadique mais il n'avait pas qu'à me fixer. C'est sûrement de la chance, ça alors, ça fait longtemps que je n'en avait pas eu.

. . .

Je suis maintenant dans mon lit, ressassant mon formidable week-end en famille. Personne ne peut comprendre le bien que ça m'a fait.

Les gens pensent souvent que les adolescents polpulaires ne connaissent qu'une seule émotion: la joie.
Les gens se trompent, j'ai beau avoir plein d'amis, je suis seule au fond. Meme si c'est vrai que mes amis, les vrais, sont les plus formidables potes qu'on pourrait rêver avoir, il me manqueras toujours quelque chose, mes parents... Et rien ni personne ne pourras combler ce manque...

A force de penser et de réfléchir , je me remémore l'idée que j'ai eu en passant en face de mon miroir l'autre jour, me couper les cheveux!!

Je décide de m'y mettre tout de suite.
Ma tante, que je n'ai d'ailleurs pas vu depuis 4 ans, est coiffeuse et m'avais appris dès mon plus jeune âge à bien se couper les cheveux. De plus, j'ai l'habitude.
Avec toutes mes sautes d'humeur, je suis passée par 10 coupes différentes en 1 an.

Je me munis de mes ciseaux de coiffure et commence à enlever une dizaine de centimètres de mes mèches de devant.
J'y vais tout de suite, sans trop me poser de questions. Au pire, ce ne sont que des cheveux. Et au bout de 15 minutes, ma longue chevelure qui allait bientôt m'arriver aux fesses s'est changée en 1 carré long.