Chapitre 8

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Je me suis défendue comme j'ai pu face à la remarque que m'as faite Charlène. Mais je ne pourrais pas cacher longtemps que j'ai déjà vu ce Miles quelque part, en tout cas pas à Charlène. Elle aussi a le don de me cerner. Je me demande souvent si toutes les personnes qui me connaissent possèdent ce don.
Je pense qu'il faut que je lui explique, au moins à elle.

.  .  .

Nous rentrons après notre pause en cours d'anglais.
La professeur d'anglais est vraiment sympathique. J'ai l'impression qu'elle n'accorde pas d'importance aux personnes qui discutent, comme si elle se disait au fond d'elle: «de tout façon, ceux-là ne font aucun effort, je ne vais pas en faire pour eux!»
Elle nous laisse une certaine liberté que j'apprécie.

Je profite donc de cette liberté et du fait d'être juste derrière le nouveau brun pour essayer de lui parler.
Je ne voudrais pas que de fausses rumeurs soient mises en place sur mon dos, car même si soit-disant, les gens m'aiment trop pour faire ça, il m'arrive de douter de leur sincérité.

Je prends donc mon courage à deux mains.
-Salut... Alors ton premier jour? Dit-je timidement en me retournant discrètement vers lui.

-...

Je rêve où je viens clairement de me prendre un gros vent.
Mais c'est vraiment un batard.
Pour mater les filles dans des bus, ça y va mais quand il s'agit d'avoir une conversation, c'est tout de suite impossible.

J'entends mon voisin de classe rire de moi. Je lui donne un coup de coude.

-Tais toi, c'est pas drôle!!
Je constate que je suis vraiment considérée comme victime car il continue de rire.

Il ne faut quand même pas abuser.
Le nouveau n'as pas ouvert la bouche depuis son "bonjour" tout sauf amical.
Je ne peux pas m'empêcher de me poser des questions sur lui.
Il a tout de mystérieux, son caractère et encore plus son physique.
Je ne peux lire quelque chose qui semble d'indescriptible dans ses yeux noirs perçants. Et puis, son immense taille est si impressionnante.

A part ce moment embêtant, si je peux réellement le définir comme tel, le reste du cours se déroule dans la joie et dans la bonne humeur, comme tous les cours d'anglais.

.  .  .

Après l'anglais, nous avons eu cours de français. Puis nous nous sommes tous précipités vers la sortie du lycée à l'entente de la sonnerie, à croire que nous vivons l'enfer en cours, ce qui est parfois le cas.

La seule personne qui a rangé sagement ses affaires dans le plus grand des calmes, c'est le nouveau brun. A croire qu'il est vraiment différent de nous tous.

Avant que les bus arrivent, nous avons une vingtaine de minutes car notre ligne de bus a eu un problème technique, comme à peu près toutes les semaines...
L'occasion idéale pour avoir une discussion avec Charlène.

-Charlène... CHARLÈNE!!! Cris-je pour qu'elle m'entende enfin.

-Oui! Me répond celle-ci, juste devant moi.

-Stiti!!! Elle me regarde comme elle aurait regardé un enfant de 5 ans, Je ne pouvais pas m'en empêcher.
Plus sérieusement, j'ai besoin de te parler.

-De quoi? Du nouveau?

-Hein? Bah....Oui.
Mais comment elle fait, sérieusement.

-Dit moi tout. Lance-t-elle, j'ai tout le temps devant moi, et franchement, je me doutais bien qu'il se passait quelque chose.

-Attends, j'ai besoin que personne nous entende!

-C'est si important que ça?

-Oui. Réponds-je sèchement. Viens avec moi.
Et je la prends par le bras pour l'emmener vers un coin un peu plus calme, derrière un buisson.

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