Cela faisait plus d'une semaine qu'Harry n'avait pas reçu de nouvelles ni de la part des Weasley, ni de son parrain, ou de personne d'autre d'ailleurs. Ron et Hermione n'envoyèrent aucune lettre, et les agents du Ministère n'étaient toujours pas venus détruire la baguette du brun. Le douze août s'approchait à grands pas, et le stress montait chez les Potter. Euphémia avait peur de la sentence encourue par son frère, et son renvoi lui était tout simplement intolérable. Elle tenta plusieurs fois d'écrire à Dumbledore, mais Harry était venu jusqu'à cacher les parchemins pour que sa sœur cesse de vouloir arranger les choses. Il suivait les ordres de Sirius à la lettre, ils ne devaient rien faire, sinon les attendre patiemment.
Les Dursley sortirent un soir au restaurant, fêter l'anniversaire de la sœur de Vernon. Et bien évidemment, les jumeaux n'étaient pas conviés. Ils en profitèrent pour sortir de leur chambre, devenant étouffante. Malgré sa taille raisonnable, avec deux lits, on finissait rapidement par se marcher dessus, et passer du temps au rez-de-chaussée n'était pas une habitude pour les deux adolescents, jugés trop encombrants par Pétunia. Ils étaient donc remisés tels de vieux balais dans leur chambre au premier étage.
Alors qu'Euphémia lisait tranquillement la Gazette du Sorcier sur un des sièges d'un goût douteux dans le salon, Harry cherchait désespérément quelque chose à manger dans la cuisine, en râlant de l'avarie de sa famille.
Ils entendirent un craquement dans le jardin. Euphémia se releva d'un coup, cherchant à l'aveugle l'origine de ce bruit. Harry lui lança un regard s'avançant pour tirer les rideaux afin de voir la pelouse, et ils entendirent des chuchotements de plus en plus forts, comme une dispute. La baie vitrée s'ouvra lentement, et Harry se recula, dégainant sa baguette, comme sa sœur. De nombreux visages firent leur apparition dans l'entrebâillement, baguette dans les mains.
- Professeur Maugrey ? S'étonna Harry. Mais qu'est-ce que vous faites tous là ?
- On vient vous sauver, bien sûr ! Répondit l'éborgné.
Euphémia salua avec chaleur Lupin, son ancien professeur de Défense contre les Forces du Mal, en troisième année. Elle avait lié des liens assez forts avec lui, et a été une des premières à savoir son statut de Loup-garou.
Une certaine Nymphadora Thonks expliqua aux jumeaux qu'ils faisaient tous partie d'une organisation, et qu'ils étaient chargés de venir les chercher afin de les emmener en lieu sûr, loin du Ministère, et des Détraqueurs. Elle ne put en dire plus à ce moment là, puisque leur venue était confidentielle, et que le temps leur manquait. Les jumeaux montèrent faire leurs valises en quatrième vitesse, et Maugrey utilisa Reducto afin de les mettre dans leurs poches. Harry libéra Hedwige, tandis que sa sœur cala son chat noir dans son gilet.
Ils sortirent, et les autres sorciers les attendaient, déjà sur leurs balais. Euphémia et Harry montèrent sur les leurs, et tous décollèrent. Ils n'avaient aucune idée de leur destination, mais cela n'empêcha pas Effie de défier son frère, beaucoup plus lent qu'elle, frôlant de peu un bateau. Ils arrivèrent le sourire aux lèvres au 12, Square Grimmaurd, en plein centre de Londres. Le bâtiment se mit à trembler, et un appartement supplémentaire se dégagea, sous les yeux émerveillés des jumeaux.
Ils entrèrent dans une vieille maison, sombre et poussiéreuse. La rousse lâcha son chat, et se précipita dans les bras d'Hermione, déjà présente, comme les Weasley, ainsi que Sirius. On leur expliqua que cette bâtisse est le quartier général de l'Ordre du Phénix, une organisation secrète fondée par Dumbledore, agissant contre Voldemort et ses Mangemorts. C'est avec stupeur qu'ils apprirent que Rogue en faisait aussi partie, et que le Ministère ne croyait pas un traitre mot de la tragédie de l'année dernière, et que la mort de Cédric Diggory n'était qu'un accident. Pour eux, Voldemort n'était pas de retour, et que les témoignages des jumeaux n'étaient qu'un ramassis de mensonges.
- La Gazette du Sorcier œuvre dans l'intérêt du Ministère, ajouta Mrs. Weasley. Ils mènent ensemble une campagne pour vous discréditer, vous et Dumbledore. Et Percy qui se range de leur côté...
- Percy préfère croire le Ministère ?! S'insurgea Effie. Mais ce sont eux les menteurs ! Ils se voilent la face ! Toute personne ayant un minimum de bon sens saurait que la mort de Cédric est tout sauf anodine !
- C'est pour ça qu'il s'est brouillé avec nos parents. Lui intima Ron, assis à côté de la rousse. Maman l'a encore mauvaise, et elle a beau vouloir le cacher, on sait tous que ça lui fait beaucoup de peine.
- En tout cas, interrompit Sirius, une chose est sûre. Il est réellement de retour, et il est à la recherche de quelque chose, peut-être d'une arme, qu'il n'avait pas la dernière fois. Une arme destructrice. Nous devons la trouver avant lui, et la détruire le plus vite possible.
Après un copieux repas, parlant de tout et de rien, Harry s'éclipsa avec Sirius. Les autres adolescents montèrent dans leurs chambres, et Euphémia installa ses affaires dans la chambre déjà partagée par Hermione et Ginny. Elles passèrent un moment à discuter des nombreuses conquêtes de Ginny, et provoqua l'hilarité générale lorsqu'Hermione commença à lui parler de Harry, et qu'elle devint cramoisie, et s'étouffant avec une Bulle Baveuse.
¤¤¤
Les jeunes furent de corvée de nettoyage le lendemain. Mrs. Weasley trouvait les lieux épouvantablement sales, et leur imposa de nettoyer de fond en comble la bâtisse, « au lieu de trainer dans les pattes des plus vieux ». Fred et George s'éclipsèrent sous les râlements des autres.
- C'n'est pas juste ! Geignit Ginny. Pourquoi vous, vous seriez privilégiés ?!
- Parce que nous, petite sœur, répondit Georges, nous avons dix-sept ans, et qu'une boutique de farces et attrapes ne s'organise pas en un jour !
- De même pour nos projets d'adultes, jeunes gens ! Appuya Fred.
Ron leur lança une éponge à la figure, et ses frères transplanèrent au deuxième étage, pliés de rire. L'éponge s'écrasa lamentablement aux pieds de Sirius, lui aussi amusé. Il rejoignit les adolescents dans leur grand nettoyage. Au bout d'une vingtaine de minutes à astiquer silencieusement les bibelots d'un couloir du rez-de-chaussée avec sa filleule, il se décida enfin à lancer une conversation.
- Tu es comme ta mère. Lança-t-il.
- Ah bon ? Qu'est-ce qui te fait dire ça ? s'étonna la rousse.
- A parler uniquement quand tu le semble nécessaire, et à toujours soutenir tes amis, par exemple.
- Oh, merci, je suppose. Répondit Euphémia en souriant.
- Tu sais, je pense que tu as le droit de savoir ce que j'ai dit à Harry hier soir. J'ai grandi ici, dans cette maison, avant de m'enfuir chez ton père, à seize ans, et que ma mère me déshérite, me trouvant lâche.
- Comment une mère peut-elle dire ça de son enfant?
- Ma mère était tout sauf aimante. Mes parents ont toujours soutenu Voldemort, comme mon frère, Regulus. Ils le voyaient comme l'enfant prodige, tout comme ma cousine, Bellatrix, que tu dois certainement connaitre.
- Bien-sûr. C'est la plus fervente partisane de Voldemort.
- C'est ça. D'ailleurs, j'ai hésité à t'en parler, mais je pense savoir quelle est l'arme convoitée par Voldemort. Ce ne sont que des suppositions bien-sûr, mais... Tu sais, à la mort de tes parents, tu...
Un bruit sourd suivit d'un miaulement se firent entendre au premier, interrompant Sirius. Un Ron furieux descendit les marches quatre à quatre, tenant par la peau du cou un chat noir, trempé.
- Effie ! Surveille un peu ton chat !
- Mais qu'est-ce qu'il se passe ici ? demanda Hermione, à l'autre bout du couloir.
- Salem a encore mis les pattes n'importe où, et il a reversé la bassine pour la serpillère ! Il y en a partout, là-haut !
Euphémia s'excusa auprès de son parrain, et les deux filles remontèrent et allèrent aider Ron à éponger le massacre causé par le chat, dans la bonne humeur générale.
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| WHEN ALL FALLS DOWN | Fanfic HP
Fanfiction"When all falls down, you're still here. You're here, with me, even if I'm destroying everything." Et si il n'y avait pas un, mais deux bébés déposés sur le palier des Dursley? Et si le trio d'Or était en réalité un quatuor? Et si l'issue de cette g...