| WHEN ALL FALLS DOWN | Fanfic HP

Chapitre 11

- Il faut nous trouver un endroit où s'entrainer... Chuchota Harry.

Les jours qui suivirent la réunion étaient placés sous de bons signes. Plusieurs personnes souriaient aux jumeaux lorsqu'ils les croisaient, et même certains donnaient des tapes amicales à Harry, en signe de leur soutien. Le brun avait même, selon Hermione, toutes ses chances avec Cho. Elle ne le quittait pratiquement jamais des yeux, au grand damne de Ginny, qui d'ailleurs, sortait maintenant avec Michael Corner. Ses amies plaignaient ce gars, il servait sans nul doute comme un pansement pour la rousse.

- Neville m'a dit qu'il avait pensé à la... Commença Euphémia.

Elle fut interrompue par des éclats de rires sonores à la table du fond, celle des Serpentard. Un groupe d'étudiants étaient regroupés tout autour de Malefoy. Il semblait écrire ce que les autres lui proposaient, et ils riaient à gorge déployée. Certains levaient des yeux moqueurs vers les Gryffondor, et plus particulièrement vers le Quatuor. Le blond lança un regard narquois à Euphémia, et continua à écrire. Il avait retiré les bandages autour de son cou, mais la trace de la main de la rousse lui laissait encore une brûlure brunâtre. Il l'avait ignoré depuis cet incident, et elle ne savait pas si c'était par fierté, crainte, ou honte. Sûrement un peu des trois. Le voir ainsi, la fixant avec un air vicieux, n'était vraiment pas bon signe.

- Lui, il prépare un truc. Fit-elle.

- Ta poigne lui est restée en travers de la gorge. Remarqua Fred en coup de vent.

- Tu as fait mieux comme jeu de mot. Dit-elle. On verra bien. Le connaissant, son plan va encore foirer. Neville avait pensé à la Salle sur Demande, mais il faut encore qu'elle se dévoile.

- On va essayer un de ces quatre. Répondit Ron.

Euphémia regarda son frère. Il ne disait rien, la main posée sur son front, comme un soutien, plus ou moins à l'aise. Sa cicatrice lui refaisait mal. La rousse ne dit rien, ne voulant pas inquiéter les autres, et le prit a part lorsqu'ils rejoignaient la salle de classe.

- C'est ta cicatrice ?

- De quoi tu parles ? Menti son frère.

- Harry, je te connais par cœur. S'agaça-t-elle. Tu ne sais pas me mentir, et ce serait idiot de ta part de vouloir me cacher que ta cicatrice recommence à te brûler. Depuis quand tu as mal comme ça ?

- Quelques jours. Capitula le brun. Mais ça s'est empiré ce matin.

- Tu as parlé à Dumbledore ? S'inquiéta alors la rousse. Ça peut être un mauvais présage, un avertissement, ou même...

- J'ai essayé Effie, coupa le balafré, tout aussi inquiet. Mais à chaque fois il était occupé, ou absent. J'ai l'impression qu'il sait pour l'AD, et qu'il se méfie de nous. Comme s'il gardait ses distances avec nos magouilles ! Je sais pas quoi faire Effie, il faut que je passe mes BUSE, que je donne des cours pour l'AD, que je surveille Ombrage, je suis perdu, je...

- Eh... ça va aller, d'accord ? Tu n'es pas seul. Je suis là. Si tu ne veux pas en parler aux autres, tu m'as, moi. Jamais je ne t'abandonnerais ou te laisserait tomber. On va y arriver, tous les deux. Viens, on doit aller en cours. On oublie ça pour le moment.

Effie prit la main de son frère et l'emmena en classe, tentant tant bien que mal de rester rassurante dans ses propos et son expression, même si, elle aussi, s'inquiétait vraiment de ces signaux alarmants.

¤¤¤

Plusieurs jours plus tard, l'idée de Neville fut prise au sérieux, et les cours de l'Armée de Dumbledore débutèrent. Harry s'avéra être un excellent professeur, et Ron se fit ridiculiser par Hermione, et depuis, Effie et elle lui en faisait voir de toutes les couleurs.

Malheureusement, Ombrage comprit très vite que quelque chose se préparait autour des jumeaux, et mis au courant Rusard ainsi qu'une dizaine d'élèves triés sur le volet qui composaient maintenant sa Brigade Inquisitoriale.

- Qu'est-ce que tu manigances ? Demanda Drago.

Effie releva les yeux de sa tasse, sceptique. Elle se rappela alors que son fabuleux camarade était le petit préféré de la Grande Inquisitrice, et qu'il affichait fièrement sa broche sur la cape verte. Elle souffla, fatiguée de devoir encore ruser. C'était une aptitude de Serpentard ça, et elle était vraiment sur une pente glissante.

- J'essaie de voir ce qu'il y a dans ta tasse.

- Ne te rends pas plus idiote que tu ne l'es déjà. Je te parle de ce que tu fabriques avec ton frère et de tes amis.

- Je ne vois pas où tu veux en venir. Elle replongea ses yeux dans la tasse. Je veux bien que tu sois fier de ton insigne de membre de la brigade de je ne sais quoi, mais ce n'est pas une raison pour fourrer ton nez partout, et par simple jalousie.

- Jalousie ?! S'insurgea le blond. De quoi serais-je jaloux ? Je n'ai rien à faire de ta misérable vie, Potter !

- Alors le sujet est clos ! fit-elle en souriant. Elle l'avait piégé, et il resta stupéfait de s'être fait prendre.

Effie perdit tout sourire et posa vivement la tasse sur sa coupelle, faisant sursauter Drago. La rousse tourna frénétiquement les pages de son manuel, poussa un soupir d'effroi, et marmonna un « Par Merlin, quelle horreur ! ». Elle leva la main et la professeure Trelawney vint à leur rencontre.

- Madame, j'ai peur de m'être trompée, vous voulez bien vérifier, s'il vous plait ?

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda Drago, qui commença à paniquer en voyant la tête de sa camarade, qui se contenta de le fixer.

La professeure aux énormes lunettes poussa un cri et fit tomber la tasse sur la moquette délavée. Le jeune homme devint blême, et ramassa la tasse dans l'espoir de comprendre, mais ne vit qu'une tache de marc de café au fond de sa tasse. Et releva les yeux vers Euphémia, lui demandant silencieusement de lui expliquer.

- Vous courrez un très grand danger ! Murmura Trelawney.

- Vous dites ça chaque année, il n'y a pas...

- Tais toi et écoute Drago ! S'énerva la rousse, ce qui eu pour mérite de clouer le bec de l'intéressé.

- Un sacrifice... Des flammes... La Prophétie, bien-sûr, la Prophétie ! Ma chère, donnez moi l'autre tasse !

- Quelle... Prophétie ? Demanda Effie en s'exécutant. La femme maigrelette jeta un œil à la tasse, et son visage se revêtit d'un air sombre.

- Vous deux. Vous êtes en grand danger. Ma chérie, tes choix seront de grands sacrifices... Vous ne pouvez pas échapper à votre destin... Je dois en parler au professeur Dumbledore... Sortez, le cours est terminé !

Tous les élèves sortirent en ricanant et regardant Drago et Effie. Ces derniers restèrent cois pendant quelques minutes, et lorsqu'elle vit son frère lui lancer un air d'incompréhension, Effie se leva brusquement pour le rejoindre. Drago la retint par le bras, écopant d'un regard plus que meurtrier du jumeau.

- Je n'en sais pas plus que toi, tu peux me lâcher maintenant. Fit-elle, absente.

- Je me doute bien, mais si jamais tu en apprends plus, dis le moi. Et j'en ferais de même. Et d'ailleurs, ces prémonitions sont vraiment aléatoires.

- D'accord. La rousse s'écarta d'un pas, encore troublée par les tasses.