Si Yaya voyait ce message, je serais vraiment dans la merde, d'autant plus que je venais d'apprendre qu'il déteste les homosexuels.
-Mais laisse-moi voir le message là, ahi, s'impatienta Yaya !
-Tchrrrr, si toi, tu ne reçois jamais de messages sur Whatsapp là, ne viens pas me fatiguer, dis-je pour esquiver. Tu es trop kpakpato (curieux)
-Moi, je reçois pleins de messages sur Wha hein ! J'ai plus de 150 discussions.
-Ah, mon ami ! Mens doucement.
-Attends, je te montre, dit-il en sortant son téléphone.
On allait maintenant se battre pour savoir lequel de nous était le plus populaire. J'étais très content car il n'allait plus penser au message que cet inconnu dont je devine aisément l'identité m'avait envoyé. En effet, il n'y avait que Kader qui aurait pu m'envoyer ce message. C'est l'unique personne que j'ai embrassée dans ma vie. Avant lui, mes lèvres étaient vierges. Pourtant, ce ne sont pas les occasions qui ont manqué. Il faut le dire, je suis un mignon garçon. Avec mes 1m75, mon corps athlétique, mon teint bronzé, et aussi, mes fesses bombées, je suis un cocktail de beautés qui fait chavirer tous les coeurs. Plusieurs filles me draguent, toutes plus jolies, les unes que les autres. Mais aucune d'entre elles ne m'a vraiment intéressé. Je ne me vois pas sortir avec une fille. Vous pourriez emmener la plus belle fille du monde se dandiner sur moi toute nue, je vous assure que je ne banderais pas d'un seul millimètre. Mais, il suffit que je regarde un match de
football pour que mon pénis parte dans tous les sens ! Je ne regarde le football que pour admirer les beaux joueurs.Après le départ de Yaya, j'étais vraiment content. C'est vrai que j'aime beaucoup mon ami, mais je mourrais d'envie de répondre au message en toute quiétude. Lorsqu'il s'en alla, je m'isolai dans ma chambre et fermai les fenêtres. Quelqu'un pourrait me voir sinon !
Pendant à peu près 10 minutes, j'essayais d'écrire quelque chose mais, j'effaçais à chaque fois. Une partie de moi me disait qu'il fallait accepter ses avances. Ce serait un péché que de refuser de mougou (baiser) avec le mec de mes fantasmes. Par contre, mon côté sage m'ordonnait de ne pas céder à la tentation. Je me demandais si ce n'était pas un piège car lorsqu'on s'est vus pour la dernière fois, il m'a menacé ! Que faire ?
Finalement, après quelques minutes de réflexions intensément nourries, je décidai de ne pas répondre au message. Oui, je voulais laisser sombrer le mystère et aussi le punir car il m'accusait de l'avoir embrassé alors que lui-même, il avait kiffé. Je le laissai donc en "vu".
Le week-end était terminé. Un lundi encore plus moche que celui des précédentes semaines venait mettre fin à mon doux sommeil. Il fallait que je me lève pour me rendre au lycée. Je fréquente le Lycée Classique d'Abidjan, l'un des meilleurs lycées publics d'Abidjan. Pour éviter les embouteillages, je sortais aux environs de 6h pour emprunter un mini-car communément appelé gbaka pour me rendre au "Carrefour de La Vie". Puis, j'empruntais un taxi communal communément appelé "wôrô-wôrô" qui me dépose près de mon école. Ce jour-là, j'ai rencontré Kader après être descendu du wôrô-wôrô. Il était, lui aussi au Lycée Classique, mais en classe de Première. Il avait repris la classe de Seconde.
Il marcha à côté de moi sans même m'adresser la parole. J'étais hyper gêné. Je ne voulais pas non plus lui parler. Mon orgueil prit le dessus.
Lorsque nous arrivâmes, on se mit dans le rang habituel. Eh oui, il fallait se mettre en rang pour que les membres de l'administration vérifient si nous nous étions bien coiffés, si nos pantalons étaient assez amples, etc. Un tas de formalités complètement débiles ! Je me demandais bien comment une coiffure pouvait influencer le résultat d'un élève.
Quand arriva mon tour, l'une des éducatrices qui était chargée du contrôle ce jour-là, froissa son visage.
-Trouve un moyen de desserrer ton pantalon sinon demain tu ne rentreras pas ici, prévint-elle !
-Madame, je suis élève et non couturier, lui répondis-je dans le plus grand des calmes.
Elle devint aussitôt rouge de colère et m'insulta de tous les noms. Elle confisqua par la suite mon carnet de correspondance. Elle m'a même averti qu'elle comptait convoquer ma mère. Sacrée bouche, ne peux-tu pas te fermer par moments ?
Après m'être fait réprimander par l'éducatrice, je me dirigeai vers les toilettes avant de me rendre en classe. Je suis parti dans des toilettes qui étaient un peu éloignées des classes car celles qui étaient proches étaient fermées à clé.
À peine je sors des toilettes que je sens une main qui me presse le bras et qui m'attire dans un endroit à l'abri des regards. C'était Kader qui faisait pression sur moi.
-Alors, comme ça, je t'envoie un message, et toi, tu me laisses en vu !
-Imbécile, lâche-moi, ordonnai-je !
-Ah non ! Pas avant qu'on se soit amusé un peu...
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DONC TU MOUGOU ? [BxB]
RomanceIl a 17 ans. Il est ivoirien. Il est insolent. Il est GAY. Il se tape son pire ennemi. Il couche avec le prof qu'il hait. Eh bien, ce ''il'', c'est Marco ! C'était censé n'être que des "mougoupan" discrets. Mais à Abidjan, ville numéro 1 en ''affai...