Âme sœur

Chapitre 5

J'étais de retour chez moi .La journée a été longue j'étais fatiguée, éreintée , exténuée même . Dieu sait combien les rentrées scolaires pouvaient être éprouvantes.
L'été était tellement long , qu'on en oubliait la façon de tenir un stylo , les premières pages de mes cahiers de notes étaient fichues.

  L'été , une occasion de faire de nouvelles rencontres , moi j'avais opté pour la deuxième option :visiter mes vieux amis , ma vielle amie , ma meilleure amie. Ce genre de visites déterrait des sentiment lointains, aujourd'hui étrangers ,elle me rappelait ce que ça faisait de pouvoir se confier à une personne belle et bien vivante , elle me rappelait ce que ça faisait d'avoir une discussion de trois heures non stop sur tout et rien , elle me rappelait ce que ça faisait de rire du plus profond de son cœur et sentir le poids pesant d'une année de séparation s'envoler vers les cieux ou s'enterrer mille lieux en dessous du sol.
   Je déposais mon cartable en dessous de mon bureau et m'affalais sur mon bien aimé. Mon lit. je sentais la fatigue s'envoler peu à peu , oui j'étais exagérément fatiguée mais comment ne pas l'être quand on a un sommeil aussi agité que le mien ?

      Je ne me réveillerai que deux heures plus tard.
  «Ah Aurore , réveillée à ce que je vois » dit ma mère quand je fis mon entrée dans la cuisine.
  «Ah bon, je ne savais pas je me croyais encore dans ma chambre entrain de dormir , c'est fou non ?» répondis-je sur un ton faussement étonné.
«C'est ça» répondit ma mère en souriant à pleine dents , son sourire réchauffait mon petit monde en un rien de temps je l'aimais tellement , et la voir sourire était une garantie qu'elle était joyeuse , c'était la plus belle des garanties d'ailleurs. Moi et ma mère avons une bonne et belle relation on se marre bien quand on passe du temps ensemble et je m'intéressait fortement à son parcours dans cette vie peut être car je voulais devenir une personne aussi merveilleuse qu'elle , et donc contrairement à beaucoup d'ados je ne la trouvais pas ennuyeuse ou comme le disait beaucoup chiante. Malgré cela je ne lui racontait pas tout de ma vie car je considère que ce qui se passe dans sa vie est privé et personnel et j'irais même jusqu'à dire que c'est intime aussi futile soit le détail  caché , en gros c'est à moi et à personne d'autre que ce soit un souvenir heureux ou malheureux , une action bonne ou mauvaise , une passion et bien d'autres choses . Ça en fait des choses qui ne devaient pas être racontées , enfaite c'est que tout ne serait pas sensé être raconté dans mon cas .
«Veux-tu bien cesser ton insolence jeune fille et te rendre utile pour une fois en mettant la table ?» Ajouta ma mère sur un ton faussement autoritaire en me tirant de mes pensées , «Oui très chère mère » répondis-je sur un ton "princier" , on dînait peu de temps après , dans un silence total après les questions posées par mon père au sujet de ma première journée au lycée car  mon petit frère le turbulent était autorisé à manger devant la télé.

     Je m'éclipsais dans ma chambre après avoir aidé ma mère à débarrasser , je prenais mon livre du moment de l'étagère au dessus de ma tête et me plongeais dans ma lecture. C'était un roman policier , mon genre préféré, ça racontait l'histoire d'un écrivain de roman policiers qui se retrouvait suspect numéro un dans une affaire incluant un meurtre , je trouvais que ça sortais vraiment du lot , c'était original  et intriguant . Après un long moment je réussis à me détacher de ma lecture . Déposer mon livre sur mon étagère me laissait un goût amer dans la bouche et créait une envie pressante de le reprendre et de le finir en une seule bouchée en donnant vie à l'expression "dévorer un livre" , je me ravisais de succomber à cette envie en voyant l'heure. Je déposais enfin ma tête sur mon oreiller et me laissais bercer pas mes pensées et succombais au sommeil .