OURAN Livre III [L'antre de Meltior]

Chapitre 16: Transcendance

La puissance de plusieurs décennies de pouvoir de l'Épée Sacrée coulait dans mes veines, me remplissant de pouvoir et d'invincibilité. À travers un carreau de vitre brisée, je pus voir mes yeux devenir jaunes, mes veines également car tout était reliée à l'épée dorée. Cette substance elfique crépitait autour de moi tandis que je me redressais, tel un colosse invincible.

Le garde royal de Meltior revint après avoir annoncé à tout les gardes de combattre. Quand il me vit, il s'écria :

-Diable, t'es toujours debout ? Comment est-ce possible ?! Oh et puis de toute façon, dit-il en prenant sa lance, après t'avoir tué je ne dirais rien à Meltior pour ne pas lui enlever la satisfaction de t'avoir achever.

C'est alors que les crépitements jaunes s'intensifièrent autour de moi, quand le garde le vit ainsi que mes yeux brûlant de l'Épée Sacrée, il ne peut s'empêcher de dire :

-Oh non... Le pouvoir de l'Épée Sacrée d'un...

Mais je me propulsais alors pour abattre ma nouvelle épée sur lui. Il éclata comme un vase surchauffé et une fois que je fus à genoux avec mon épée, je constatais l'étendue de sa puissance, car elle pouvait faire bien plus encore...

C'est alors qu'une ombre venait dans le couloir vers ici. Je saisis alors mon épée, m'apprêtant à le réduire en charpie. Mais au lieu d'un soldat dévoué à Meltior, je vis Zekof... Mon ami, il portait un tissus autour de son bras gauche cassé.

-Wow, Rey, me dit-il. Qu'est-ce qu'il t'arrive ? On dirait un Dieu sanguinaire !

Les yeux ainsi que tout le reste redevinrent normal et je me précipitait vers mon ami en l'étraignant.

-C'est si bon de te revoir, j'ai bien cru être le dernier, dis-je.

-Non... Non, c'est super de te revoir aussi, Rey ! Pour survivre, j'ai dus massacrer des gens, je n'étais plus moi-même, ma peur de mourir dépassait la raison, je ne me reconnaissais plus, mais maintenant que je te revois, je me rappelles qui j'étais, Rey, je suis si...

-Bruce ? Dis-je simplement.

Il tapa sur mon torse et dit en pleurant.

-Je l'ai vu dans le couloir... Cloué à la porte... C'est Arat, la bras-droite de Meltior qui...

-Tara ? Continuais-je en serrant les poings, me jurant de tous les tuer, et les crépitements dorés s'intensifièrent.

-Rey, ça sert plus à rien de faire comme si elle était toujours avec nous et qu'elle...comptait pour nous. C'est une traître, et sincèrement, je m'en fiche de savoir où elle est.

-Ouais, je refoulais mes émotions, pour ne pas que les pouvoirs de l'Épée Sacrée reprennent le dessus, histoire d'avoir les idées claires. T'as raison, repris-je.

On se dirigea alors vers là où se tenait l'ancienne baie vitrée, maintenant on avait une vue directe sur la bataille.

Meltior et sa garde rapprochée se battaient comme des diables, dos au mur du château, contre les rebelles, qui ne faiblissaient pas vu leur nombre. Ses soldats se faisaient éventrer, égorger, transpercer sous les yeux désespérés de Meltior, qui n'avait d'autres choix que d'assister à sa perte. Il voulait participer au combat alors qu'il aurait pu fuir avec une escorte dès le début de la bataille mais il n'abandonnait pas ses soldats car comme moi il allait... Jusqu'au bout.
Sa garde royal en robe rouge ne résista pas longtemps non plus. Au bout d'une dizaine de secondes, sous le poids de la centaine de rebelles déchaînée, ils craquèrent et se firent déchiqueter sous la foule.

Arat regarda alors Meltior qui d'un simple regard semblait dire Tout ça pour en finir là mais le regard que lui rendit Meltior était claire Merci de m'avoir toujours suivi mais continu juste un peu... Jusqu'au bout. Je ne sais pas si c'était l'Épée Sacrée qui me permettait de tout savoir jusqu'en dans les moindres pensées ou juste mon intuition.

Dans la seconde d'après, Arat se retourna pour se jeter dans la foule et se faire éventrer mais son dernier regard avant de se faire piétiner par la résistance fut sur son Roi; Meltior.

-Alors allez-y, massacrez-moi ! Mais je vous préviens, je me battrais jusqu'au bout.. S'écria-t-il.

Mais au lieu de le massacrer, les rebelles s'arrêtèrent et laissèrent passer un homme costaud avec une barbe rousse sur un cheval, nul doute, c'était lui, le futur Roi légitime, le chef de la résistance, celui qui remplacera Meltior.

Le chef de la résistance leva son épée orange et s'adressa à son rival :

-Meltior, fils de Resroc, je suis ton successeur, celui qui terrassea ton armée et prendra ta place pour redonner vie au Royaume de mes pères. Cousin légitime du dernier vrai Roi Aymar, je me présente en tant qu'Auguste ! Étant un Roi clément pour ne pas finir comme toi, je te laisse une chance : Rends-toi et tu finiras tes jours en prison... Ou bats-toi et meurs !

Toute la population, toutes les espèces attendaient avec espoir ou crainte la réponse de Meltior, qui était désormais le dernier soldat de sa propre armée déchue. Il planta alors au bout d'un temps qui parut interminable son épée dans le sol.

Tout le monde s'écria alors de joie, la guerre était terminée, Ouran retrouvera sa vitalité perdue ! Meltior s'apprêta alors à parler et tout le monde se tu.

-Jusqu'au bout..." 

Et d'un revers de main, arracha son épée et décapita le Roi Auguste.