partie 4

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En effet, le jeudi 14 novembre, au soir contre touta attente, le docteur light m'avait fait appeler par clarisse( l'assistante) alors que je recevais mes derniers patients de la journée. Avais-je failli? Après une relecture de tous les moments passés, je m'étais rendu à l'évidence que je n'avais rien à me reprocher. Je pris donc mon bloc-notes et entrai dans le bureau du docteur. En réalité, il n'y avait rien de spécial. Il voulait juste m'annoncer qu'à compter de ce soir, je pouvais l'assister au bloc.
Le soir, comme prévu, alors que l'horloge centrale de la clinique indiquait dix-huit heures, je me souviens que je traversai le couloie et me dirigeai vers le bloc. Quelques minutes après, je sentis la présence de quelques personnes. Lorsque  je sortis, je vis 2 jeunes filles à qui je demandai à voir les carnets. Je me rendis alors à l'êvidence qu'elles étaient là pour des interventions liées à des grossesses non désirées. Qu'est-ce qui pouvait bien justifier la décision de ces jeunes filles de se faire avorter?
Notre bloc opératoire était-il donc spécialisé dans les interruptions volontaires de grossesses? Me demandai-je!. Toutes ces questions s'entremêlaient dans ma tête lorsque le médecin entra.
Après les salutations habituelles, il demanda à ce que nous ne tardions plus.<<nous avons deux cas que j'ai déjà examinés, me dit-il! Il s'agit d'une fille qui porte une grossesse de douze semaines environ et d'une autre qui est enceinte d'un peu plus de quatorze semaines. Nous commencerons par le plus jeune des fœtus>>. Sur ses instructions, je fis entrai une de ces filles à qui je demandai de se mettre en position gynécologique. La jeune fille se coucha. Elle avait environ dix-huit ans. Selon ce que le docteur me relata,cette jeune fille était à l'internat des soeurs réligieuses dans un foyer de filles situé à environ 40 kilomètres de la capitale. Elle se serait engagée dans une relation amoureuse avec un homme de 35 ans environ qui , au début, n'était pour elle qu'un simple ami, toujours prêt à lui apporter son soutien chaque fois qu'elle rencontrait des difficultés. Plus le temps passa, plus la camaraderie fit place à l'amour. Seulement, depuis 2 semaines avait-elle avoué, elle avait constaté un retard de ses menstrues( ses règles). Pour objectiver ses soupçons, elle avait acheté un << test de grossesse>> à la pharmacie. Après examen, le résultat était positif: elle était alors enceinte. Troublée, elle décida d'en parler à son homme qui se mit dans tous ses états estimant n'être pas l'auteur de la grossesse.
Quelques jours plus tard, il lui envoya une suite de messages sur son téléphone lui demandant de trouver une solution pour son batard. Il aurait ajouté qu'il était prêt à lui venir en aide si elle prenait une décision rationnelle c'est à dire celle qui lui permettrait d'être à l'abri de l'opprobre et d'achever ses études dans de bonnes conditions. Ainsi, la pauvre fille ne sachant quoi faire décida alors d'avorter... Le docteur light estima qu'il y avait de réelles craintes et que nous devions l'aider. Après quelques échanges, je me souviens encore, le docteur lui administra une injection. Il entroduisit des tiges laminaires dans son appareil génital dans le but de dilater le col de son utérus. Les tiges laminaires sont de petits batonnets composés d'algues qui sont insérés dans le col utérin la veille de l'intervention. En réalité, lors de l'accouchement, le col de l'utérus s'ouvre naturellement mais ici il est question de le forcer à s'ouvrir. En se gonflant, ces tiges provoquent une dilatation adéquate et progressive du col. Lorsque la fille revint le lendemain, nous procédames d'abord à l'anesthésie de son col utérin. Celui-ci fut soumis à la dilatation C'est à dire l'ouverture graduelle de l'utérus à l'aide d'anneaux de grandeurs variables de façon à permettre l'insertion de la canule, un tube mince servant à l'aspiration. Nous relions cette canule à un appareil appelé succion. Ce dernier à la capacité d'aspirer... Selon le docteur, la succion doit morceler le bébé et l'absorber en l'expulsant de l'utérus. Une fois le tuyau connecté, il le mit en marche, et je vis du vagin de la pauvre fille du sang innocent, du sans fœtal. En réalité, c'était ce fœtus qui était réfuit en sang rouge, rouge de douleur et rouge de frayeur. Dès qu'il acheva son intervention, le docteur me demanda de laisser la patiente se reposer. Il sonnait 19 heures. Nous venions de mettre fin à une vie en gestation...

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Condamnés à ne jamais naître (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant