Sur twitter depuis quelques temps, l'excellent @_KeoT_ (@KeoTauteur) propose à une petite troupe toujours plus grande d'auteurs de rédiger un texte libre, chaque jour, sur une image issue de la bibliothèque de @archillect.
Adepte, et chanceux partic...
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Source de l'image : @archillect (twitter)
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Comment le monde finit.
J'en ai bavé pendant cinq ans. Cinq longues années de sacrifices, voilà ce que ça m'a coûté. Et tout ça pour quoi ? Pour finir planton dans un couloir mal éclairé, Où je pourris tout doucement. Pourtant j'en avais de l'ambition, ça oui ! Je n'étais ni le dernier à me lever, ni le premier à tirer au flanc, Me voici dorénavant, les yeux dans le vide, les fesses sur un banc, Avec mes remords pour seule compagnie. Une demi-décennie d'école militaire Pour me transformer en machine à envahir les pays voisins, Capable d'assumer cent hommes d'un seul coup de poing, Et voilà qu'il n'y a plus de guerres. Alors je garde une porte dans un couloir. Je ne garde surtout rien, car personne ne passe jamais. Par la caméra qui me filme, ils doivent voir un benêt, Ou tout bonnement un animal de foire, Qui dans sa cage, fait les cent pas. Ces gradés qui m'ont entreposé là, ça doit les faire rire. Tiens, un bouton, je me demande à quoi il peut bien servir. Ce symbole jaune, je ne le connais pas, Et je ne me souviens pas s'il était là hier, Mais je suis rarement attentif, je garde la porte, pas les murs. S'ils en veulent plus de moi, qu'ils le disent et qu'ils s'assurent Que je veuille bien en faire mon affaire. Ce bouton que je n'ai jamais vu, Si j'appuie dessus, vous croyez qu'ils le remarqueront ? Pensez-vous ! Comme d'habitude ils s'en moqueront ! Allez, ni vu, ni connu !
