Irrésistible

Prologue

Alphée

Un samedi d'avril très banal s'annonçait jusqu'à que le soleil décide de perdurer et faire augmenter la température. Mon frère et moi avons donc décidé de squatter le bord de la piscine cet après-midi. Nous sommes en train de débattre sur mes capacité à faire deux aller-retours en moins d'une minute. Je suis persuadé que je peux le faire mais visiblement mon frère n'est pas du même avis que moi. Je suis bien décidé à lui prouver le contraire. Je retire mon bas et mon t-shirt.

- Non je te crois pas, affirme-t-il.

- Okay met le chrono, dis-je faussement agacer.

Je me mets au bord de la piscine et me préparer à sauter dans l'eau.

- Go.

Je me jette dans l'eau et nage à toute vitesse sans oublié de respirer de temps en temps. Je garde en tête mon objectif et m'apprête à effectuer le retour puis l'aller à nouveau. Je ne sais pas du tout à savoir si je suis dans les temps alors je me dépêche d'effectuer mon second et dernier retour.

- Tu as perdu de quinze secondes, rit mon frère.

- Sent la détresse dans mon regard, répons-je en pointant mon visage du doigt.

- Je la sens, t'inquiète.

- Tu penses que tu peux faire mieux ?

Nous savons tous les deux que ce n'est pas possible.

- Non mais au moins je ne me vante pas du contraire, rit-il à gorge déployé.

- 1-0, grogne-je.

Je sors de la piscine et pars récupérer une serviette. Je me sèche rapidement et rejoins mon frère qui est en train de boire dans mon verre comme si de rien était.

- Je crois que ça ne va pas arriver souvent de passer nos journées au bord de la piscine, soupire-t-il en me rendant mon verre de jus.

- Bah c'est normal nous sommes en avril, et la piscine n'est pas hyper chaude, dis-je avant d'ajouter. J'aime bien quand on traîne ensemble.

- Moi aussi, répond-il en me faisant un câlin..

- Je peux te parler de Gaëlle ? demande-je en jouant nerveusement avec mes doigt.

- Évidemment que tu peux me parler d'elle. Je suis ton frère donc ça ne me dérange pas que tu me parles de ta copine même si accesoirement c'est aussi mon amie.

Je n'aime pas vraiment parler de moi et mes sentiments, d'habitude j'esquive ce sujet en riant et faisant des blagues.

- Je suis amoureux d'elle, souffle-je.

- Ouais ça je sais. Tu sais si tu cherches à le cacher c'est raté. Tu n'es pas très doué à ça.

Amiel sirote son verre de soda tout en se moquant de moi comme je l'aurai fait si la situation avait été inversé.

- Ce n'est pas ça dont je voulais te parler. Je crois que c'était seulement une partie du contexte.

- Alors je t'écoute, dit-il plus sérieusement.

- Dès que je lui fais un compliment ou que j'ai le malheur de poser les yeux sur une autre fille, j'ai l'impression de la faire énormément souffrir.