Tiana Jedusor Et La Chambre Des Secrets

[ 21 ]

18/12/1992

— Tiens tiens... regardez qui nous fait le déshonneur d'apparaître!

Cette voix... je commençai à la connaître par cœur à présent et ce n'était pas pour de bonnes raisons. Je me tournai et aussitôt je tombai sur le regard tueur d'une brune aux cheveux courts.

Par Merlin, comme je pouvais la détester!

— Quoi? Les cheveux que je t'ai arraché ne t'ont pas suffit? Tu en redemandes?

Parkinson perdit son sourire mais le reprit aussitôt. Elle ne voulait pas me montrer qu'elle était faible mais plutôt qu'elle était au-dessus de moi. Mais je m'en fichais totalement, moi. Tout le problème était là.

— T'es pas avec tes amis les Gryffondor? Me questionna Pansy.

— J'allais justement les rejoindre si tu veux tous savoir, l'informais-je d'une voix monotone.

— C'est sûr qu'ils sont mieux que nous, les Serpentard...

Je fronçais les sourcils, ne comprenant pas là où elle voulait en venir. Mais mon expression changea bien vite et mon visage s'illumina grâce à un sourire.

— Non c'est pas vrai...

Un rire sarcastique franchir la barrière de mes lèvres. Je clignais plusieurs fois les yeux puis je croisais mes bras sur ma poitrine.

— T'es jalouse Parkinson? Avoue. La taquinais-je.

Cette dernière me lança un regard noir, mais je n'en démordis pas pour autant.

— Rêve pas Malefoy.

Je levais les yeux au ciel.

Pansy Parkinson, jalouse que je ne passe pas assez de temps avec elle. J'aurais effectivement tout vu dans cette école.

— Ah mais oui, j'avais oublié... tu n'es plus une Malefoy... enfaite tu ne l'as jamais été.

Mon sourire s'estompa et mon cœur se mit à battre très rapidement.
J'avais reçu cette remarque telle une bonne claque à la figure.

Comment elle savait ça celle-là?!

J'avais l'impression que le sol avait tremblé. Peut-être n'est-ce pas qu'une impression, après tout j'étais réellement capable de le faire trembler.

— C-Comment tu...

— J'ai entendu l'une de tes conversations avec Miss Je-Sais-Tout, lâcha-t-elle en me coupant la parole.

J'avais envie de lui sauter au cou, d'arracher sa tête, et de faire de ses organes de jolies bijoux que je vendrais à bas prix.

Glauque hein?

— Tu vas rire mais je l'ai toujours su. Enfin regardes toi, tu n'as rien d'une Malefoy!

Mon cœur se serra peut-être parce qu'au fond je savais qu'elle avait totalement raison : je n'avais rien d'une Malefoy. J'étais un peu le mouton noir de la famille, la mauvaise herbe dans la magnifique plantation.