Tiana Jedusor Et La Chambre Des Secrets

[ 11 ]

Une fois le cours terminé, je m'étais empressée de rejoindre le trio de Gryffondor afin de parler de ce que nous avions appris grâce au professeur McGonagall.

— Vous croyez que c'est vrai? M'enquis-je. Vous croyez qu'il existe une Chambre des Secrets?

— Oui, McGonagall est inquiète, ils le sont tous. Répondit Hermione.

— S'il y a vraiment un Chambre des Secrets et si elle a été ouverte ça ne veut dire qu'une seule chose :  l'héritier de Serpentard est à Poudlard. Déduis-je. Reste plus qu'à savoir qui c'est.

Le plus jeune garçon de la fratrie Weasley mima une mine songeuse.

— Réfléchissons ; qui considère les enfants des moldus comme des moins que rien?

Il échangea un regard furtif avec Hermione qui ne paraissait pas convaincue.

— Si tu parles de Malefoy...

— Bien sûr! S'exclama-t-il. Tu l'as entendu : "les prochains seront les Sang-de-Bourbe".

Au même moment, le principal concerné passa à côté de nous ne manquant pas l'occasion de nous lancer un regard haineux alimentant ainsi encore plus les arguments de Ron et mon envie de le trucider.

— Génial! Sinon, tu as d'autres hypothèses farfelues de ce genre? Intervins-je.

Le rouquin qui ne s'attendait sans doute pas à ce que je lui pose cette question, m'observa d'un air soudainement gêné.

— Et bien si tu veux tout savoir, il se trouve que ma deuxième hypothèse... c'est toi.

Je cru m'étouffer avec ma propre salive.
Mes yeux s'écarquillent tant j'étais surprise par ce qu'il venait de dire.

— Moi?! Répétais-je incrédule. Vraiment?!

— Et bah oui! Si se n'était pas un héritier c'était sans surprise une héritière! Mais cette hypothèse n'est plus trop valide étant donné que tu n'es pas réellement une Malefoy. C'est pour ça que je t'ai garder en tant que plan B. Mais en réalité je n'ai qu'un plan A, et ce plan c'est Malefoy. Le vrai.

« Le vrai ».
Je ris nerveusement avant d'humidifier rapidement mes lèvres dans le but de me calmer.
Il semblait vraiment convaincu que ma famille était impliquée dans cette affaire.

— Il a peut-être raison Tiana, déclara Harry en posant une main sur mon épaule.

Je claquais le dos de sa main à l'aide de la mienne, afin d'empêcher le contact que nous avions de durer plus longtemps.

Non seulement nous étions en guerre froide tous les deux - de façon unilatérale, mais en guerre quand même - mais en plus il avait le culot de donner raison à la logique stupide de Ron.

Le noiraud retira sa main, alors que je le regardais d'un air ahuri à la fine limite de l'agacement.

— Non mais t'es sérieux?! Fulminais-je.

— Pas sur le fait que ce soit toi, mais Malefoy! Votre famille passe bien tous par Serpentard pas vrai?

Il marquait un point.
Cela faisait même des siècles que ça durait.
Bien sûr il y avait des exceptions... une seule à vrai dire.
Mais c'était comme un grain de sable dans tout un désert.

— Tu dois le lui faire avouer Tiana! S'écria Ron. Tu es sa soeur... enfin presque... Peu importe. Si c'est lui, il faut que tu l'arrêtes. Où que tu le démasques pour le faire renvoyer!

— Ron... je ne suis pas une super héroïne qui va sauver l'école... et puis...

Ce fut à mon tour d'être gênée.
Je remis une mèche de mes cheveux derrière mon oreille tandis que je sentais mes joues prendre une autre teinte.

— Non, rien... c'est que... il ne me fait plus vraiment confiance c'est dernier temps... à vrai dire on ne se parle plus du tout et il est devenu tellement exécrable à mon égard, avouais-je.

— Ouais. Ajouta Harry. On a vu ça.

Il faisait référence à cette fois là où je m'étais faite virer de ma propre équipe et que Drago avait pris ma place sans aucun scrupule.
Mais bon, inutile de raconter cette événement, je pense que nous nous en souvenions tous parfaitement.

— Bah alors Crabbe et Goyle, proposa Ron.

— Ils ne sont pas bêtes à ce point. Déclarais-je. Enfin, je crois...

— Il y a peut-être un moyen. Intervint Hermione. Bien sûr ça ne sera pas facile et on devra enfreindre au moins cinquante règles de l'école et ce sera très dangereux... vraiment très dangereux...

Elle ne paraissait pas sereine du tout.
Et la voir aussi peu confiante ne me rassurait guère.
Je me mis alors à penser que tout serait encore plus dur que ce que ses paroles nous laissaient croire.

Mais peu importe.

Si c'était à faire, soit. Qu'ils comprennent une bonne fois pour toute que ce n'était qu'une perte de temps, car Drago ne pouvait pas décemment pas être l'héritier de Serpentard.
C'était impossible. Je le saurais, autrement!

— Et moi qui voulais me tenir tranquille cette année, soufflais-je.