Chapitre 19 - Appartenance

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POINT DE VUE, ABIGAIL

Je croisa les bras, en fronçant les sourcils. Ce n'était pas possible. Potter ne pouvait pas être tombé amoureux de quelqu'un comme moi. Quelqu'un dont le sang et la chair descendait du Mage Noir, qui avait tué ses deux parents de sang froid et même tenté de l'éliminer.

- Tu dis n'importe quoi. Il doit y avoir une erreur.
- Je ne me trompe jamais, Abigail. Saches-le. Et je ne tolèrerais pas qu'un minable comme Harry Potter pose ses sales pattes sur ce qui m'appartient. Cracha Drago
- Excuses moi, ce qui "t'appartient" ?
- Exactement. Rétorqua-t-il
- Je n'appartiens à personne, Drago Malefoy. Ni à toi, ni à Potter, ni à quiconque. Je ne suis pas un objet. Dis-je en tournant les talons pour m'éloigner.

Non mais n'importe quoi. Je ne suis pas une vulgaire marchandise. Je déteste ce terme, "appartenir".

Je n'appartiens à personne. Et je n'appartiendrais jamais à personne. Et puis quoi encore.

Je me dirigeais alors vers la petite cour, pour rejoindre Cédric, mes livres d'herbologie contre ma poitrine. Je le trouva avec Cho Chang, entrain de glousser, main dans la main. Elle déposa un baiser sur sa joue, avant de s'en aller.

Par mégarde, la belle asiatique me percuta, me faisant faire tomber mes livres. Elle s'excusa, confuse, avant de se baisser pour m'aider à les ramasser.

- Oh, pardon. Je suis vraiment désolée. Bégaya-t-elle
- Il n'y a pas de mal, ne t'en fais pas. Dis-je en lui souriant

Elle me rendit mon sourire en me tendant mes livres. Elle soupira de soulagement avant de me saluer et de tourner les talons. J'avançais alors vers Cédric quand je l'entendis appeler mon nom.

- Abigail ?
- Oui ? Demandais-je en me retournant
- C'est faux ce que disent ces gens à ton sujet, tu es quelqu'un de bien, ça se voit. Tu sais, avant je prenais Cédric pour un fou à te défendre à chaque insulte qui était proférée sur toi, à présent, je te défendrais aussi. Tu n'es plus seule.

J'étais quelques peu déconcertée. J'étais soudain prise d'une grande affection pour cette jeune fille, elle était vraiment adorable. Je lui souris, gratifiante, et elle repartit de son côté. J'observais la jeune Serdaigle s'en aller avant de rejoindre mon meilleur ami.

- Oh tiens, voilà la propriété de Malefoy. Dit le Poufsouffle à mon intention
- Quoi ? M'indignais-je
- Oh, tu n'as pas entendu ? Malefoy ne cesse de répéter ça depuis tout à l'heure. tu lui appartiens et aucun de nous ne doit essayer de toucher à sa propriété. Alors ? Toujours aussi sûre de toi ?
- C'est pas vrai... Soupirais-je en mettant ma tête dans mes mains

- Je pense simplement qu'il est maladroit dans ses propos. En tout cas, il tient à toi. C'est sûrement sa façon de faire une crise de jalousie. Ca passera.
- Tu crois ?
- Bien sûr. Fais lui juste comprendre que ça te dérange.
- Oui, j'vais faire ça.

Je me lève après avoir fait un bisou sur la joue à Cédric pour essayer de trouver mon copain au plus vite, cette situation m'exaspère.

Je le trouve un peu plus loin, dans un arbre, en rigolant avec ses amis. Je me poste devant lui avant de croiser les bras.

- Tu veux bien arrêter ton petit jeu, Drago ?
- Et de quel petit jeu tu parles ? Demanda celui ci avec un sourire malicieux
- Je ne t'appartiens pas, je pensais te l'avoir fait comprendre. Cesses de menacer tous les garçons de mon entourage avant que je ne m'énerve.

Il sauta hors de son arbre avant de s'avancer dangereusement de moi. Un cercle s'était formé autour de nous.

- Doucement chaton, ranges tes griffes. Je souhaite juste m'assurer que personne ne veut saboter ce que nous avons de plus précieux, notre relation.
- Tu me fais confiance, n'est-ce pas ?
- Absolument. Mais c'est en les autres que je n'ai pas confiance.
- Et bien crois moi, les « autres » ont sûrement mieux à faire. Personne ne sabotera notre couple.

Les gens autour poussent des petits bruits de compassion. Je me rapproche de Malefoy, le prend par la main et l'attire à l'écart.
Il me regarde droit dans les yeux avant de me prendre par la taille et me coller à lui, puis replacer une de mes mèches derrière mon oreille.
Il posa doucement ses lèvres sur les miennes pour échanger un baiser amoureux avec moi. Je prends part avec plaisir, puis me détache de lui.

- Je n'aime personne d'autre que toi. Et ce pour toujours, Drago Malefoy.
- Et je t'aimerai jusqu'à la fin des temps, Abigail Jedusor.

Je soupire, passe ma main dans ses cheveux puis m'éloigne un peu pour aller voir Lavande qui me faisait de grands signes.

- C'est bientôt l'heure de la sortie ! J'ai trop hâte ! Dit-elle avec enthousiasme
- Je n'ai toujours aucune idée de pourquoi j'ai accepté d'y aller.
- Je t'aiderais à trouver la robe parfaite qui fera fondre Malefoy, et t'assurera la plus merveilleuse des soirées !

Je ris avant que McGonnagall ne nous ordonne de nous rassembler. Nous allions partir au Pré-Au-Lard.

Abigail Riddle JedusorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant