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La fin de la semaine s'est écoulée lentement. Les cours étaient longs et inintéressants, les profs étaient limite chiants. Mes amis rigolaient entre eux, quant à moi je m'étais un peu retirée du groupe. Depuis mon retour au lycée, Théo n'était toujours pas venu aux cours. Je me faisais vraiment beaucoup de soucis pour lui. J'en avais parlé à Claire, et elle m'avait dit d'attendre jusqu'à vendredi.

On était vendredi. Il était 09h45, et j'étais à mon cours de sport. J'adore cette matière ! Ça me permet de me défouler, de me libérer. On faisait du badminton. Je jouai contre Alice Nevered, elle joue vachement bien ! À 11h15, la cloche sonna et le court prit fin. J'allais dans les vestiaires pour me changer. Il y régnait une odeur infecte, on aurait dit un mélange de transpiration et de pieds. Ma pause déjeuner était de bonne heure.

D'un pas pressé, j'allais à la cafétéria et pris un plateau. Au menu il y avait de la purée fraîche ou des haricots verts avec, au choix du saumon ou de l'entrecôte et en dessert il y avait soit du kiwi, soit du flan. Je m'en léchais les doigts. Je me prit une bonne louche de purée fraîche avec un beau filet de saumon et un petit kiwi. La pièce était déserte à cette heure ci. C'était agréable de se retrouver avec soi-même loin de ses voix. Cela me rappela le temps d'avant, quand je n'avais personne à qui parler. J'ai sûrement dû être dans les nuages pendant au moins 15 minutes, la cafétéria était déjà pleine à croquer. Benoît tenant son plateau s'installa à ma table.

- Salut la championne !! Ça va ? Il inspira fortement. Oulaaaa ça sent la moufette ici ou quoi !?? Dit-il asphyxié en balayant l'air de sa main.

J'avais complètement oublié que je sortais du sport, donc que je puais littéralement.

- Hmm-hmm... c'est ma faute désolée je rentre du sport, dis je en me raclant la gorge

Il me regarda assez longtemps. Je levai un sourcil.

- Quoi ?

- Non rien me dit il en riant, c'est juste que ça pu vraiment mais vraiment beaucoup, exagéra y-il

Je lui lançais une cuillère remplie de purée sur le visage. Des gens se tournaient pour nous observer, on était vraiment deux gamins.

Until The EndOù les histoires vivent. Découvrez maintenant