Until The End

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La soirée avait été  longue hier. Quand je suis rentrée, j'ai eu droit à des reproches de la part de ma mère et de Tyler. Ils ont dit qu'ils ne me reconnaissent plus, que quelque chose en moi avait changé. Résultat : j'ai dormi avec le cœur lourd et les idées floues. Malgré la nuit passée, j'étais de bonne humeur. Je pris mon téléphone qui chargeait sur mon bureau, et envoyais un message à Margot.

" Coucou Margot tu vas bien ?😘 J'espère que oui, aujourd'hui est un jour particulier pour toi non ?🤔"

En moins de cinq minutes elle me répondit.

" HEYYYY salut !!! Oui je vais très bien merci 😘! Bien je sais pas, peut être que oui 🤗🤗🤗😂"

Tout sourire, je m'empressais de lui envoyer.

" 😂 moi je sais c'est quoi 🤗🤗  HAPPY BIRTHDAY TO YOU MARGOT !!!! 😍😍🎉🎉 Je te souhaite tout le bonheur du monde 😘"

Je posais mon téléphone sur la table de nuit et partis m'habiller. J'étais vêtue d'une salopette rose pâle, c'était joli, et bien évidemment j'avais mis mes Stan Smith. En même temps, j'avais prévu ma tenue de ce soir pour l'anniversaire de Margot, j'avais opté pour une petite robe bustier à volant rose pâle. J'avais hâte de la porter.

Perdue dans mes pensées, je repensais à la journée précédente, à Théo avec cette fille. Assise sur mon lit immobile, je me dis "de toute façon, Théo a le droit de faire ce qu'il veut, il ne dépend pas de moi et moi de lui. Il est libre de ses choix. Il faut que j'aille lui parler avant qu'il ne parte au lycée. Mais il a beau faire ce qui lui chante, il est hors de question qu'il me manque de respect ! C'est injuste, je croyais que lui et moi étions amis. Ce temps est révolu. Pour moi, Théo n'a plus aucune importance" me convaincu la petite voix dans ma tête. Déterminée, je sortis de la maison le ventre creux, mon sac de cours sur le dos et allais chez lui.
Sur la route, j'avais envoyé un message mensonger à Tyler en lui disant que les cours avaient commencé plus tôt pour x raison pour pouvoir partir plus tôt, décidément mon frère n'est pas très futé, ça a marché comme sur des roulettes.

Arrivée dans son quartier, j'avais l'impression que tout avait changé, que l'endroit était différent que la fois dernière. C'était moins mouvementé qu'en soirée, et la plupart des gens qu'il y avait étaient de mauvaise humeur. On aurait pu se croire dans les films d'horreurs Hollywoodiens. La maison attira toute mon intention et je la scrutais de tous les côtés. Elle était magnifique. Elle illuminait la partie sombre du quartier. Il y avait un grand jardin avec piscine comme dans mon souvenir. Sur de moi, j'avançai vers la porte de ce bijoux. Je m'apprêtais à toquer quand la porte s'ouvrit. Je fis un bond et mon regard changea d'expression, j'étais confuse et agacée. Elle était juste devant moi suivit de ce canon. Il n'avait même pas remarqué ma présence, j'étais comme invisible. Ils étaient là et se regardaient dans le blanc des yeux. Elle portait une mini jupe en cuir et un crop top blanc très décolleté et elle avait également des botes en cuir qui lui allaient jusqu'aux cuisses. Quelle fille facile pfff songeais je. Elle se jeta à son cou et l'embrassa sauvagement. Théo, lui ne portait que son caleçon de chez Calvin Klein, j'avoue j'en ai profité quelques instants.  Les mains de Théo se baladèrent sur ses seins, son ventre dénudé, ses hanches ainsi que ses fesses. C'était vraiment dégoûtant. Accoudé à la porte, il dévorait des yeux la démarche sensuelle de cette dernière. Je la suivais aussi du regard et attendais qu'elle disparaisse de mon champ de vision. Avant qu'il ne détourne le regard de cette dernière, je fis mine de n'avoir rien vu. J'avais l'impression d'être tellement idiote, mais j'étais venue pour une bonne raison. Son regard se posa sur moi. Son visage se ferma d'un coup, je ne pouvais discerner aucune expression sur son visage.

- Salut Sarah me dit il sèchement.

- Salut Théo. Tu vas bien ? À ce moment là, je finis par réaliser l'inutilité de ma question. Enfin je suppose que oui tu vas bien après ce que je viens de voir c'est pas étonnant lui dis je maladroitement.

Il me lança un regard noir et des frissons me parcoururent le dos. Cela me déstabilisa. Je ne le reconnaissais plus... il avait tellement changé en si peu de temps. Ce n'était plus le Théo que j'avais commencer à apprécier, il ne restera de cette personne que des souvenirs.

- Bon qu'est ce que tu veux ? Pourquoi tu es là ? S'écria t-il

- Je- je suis là pour pour... enfin il faut, il faut qu'on parle balbutiais je

- D'accord. Parlons.

Il me rendais complètement dingue. On aurait dit qu'il se fichait de la situation, que je n'étais qu'un jouet pour lui. La colère commençait à prendre le dessus. Serrant les points, je lui jetais au visage:

- Je suis venue pour te dire que tu peux faire ce que tu veux, que tu sortes de ma vie me convient très bien, mais que je trouvais injuste ton comportement d'hier à la cafétéria. C'était quoi ça ?! Pourquoi cette distance ? Je n'ai même pas eu droit à un "bonjour" ! Je ne demande rien d'autre que du respect envers une personne, en particulier une amie. Tu m'évites et tu pars avec la première fille venue. Je ne te suis plus du tout, une fois tu es doux et gentil avec moi et ensuite tu fais comme ci tu ne me connaissais pas, comme ci j'étais une étrangère.

Les larmes me piquèrent les yeux, mais la colère que je ressentais était si intense que mes larmes s'éteignaient. Il se redressait et fit quelque pas vers moi, il avait vu à quel point cela m'avais touché, mais son regard était neutre, toujours aucune émotion. Il était vide. Il était juste fatigué de tout ça, de mes caprices.

- Sarah... me souffla t-il désespéré

- Non ! Écoute moi ! Je m'écartais de lui.  Maintenant ne t'avise plus jamais à m'adresser la parole ou même de me regarder. Je ne veux plus entendre le son de ta voix, ni voir ton visage. Maintenant si tu me le permet, je vais aller au lycée rejoindre mes amis.

- Tu sais que tu es stupide là ?? Tu es complètement paranoïaque. Tu me fais une crise pour rien. Mais je t'en prie regarde toi Sarah ! On dirait que tu es jalouse de Julie, franchement tu sais très bien qu'entre elle et moi il n'y a aucune attache mais seulement du fun. Tu sais quoi je vais te dire pourquoi j'ai été distant avec toi hier, tout simplement parce que j'avais le moral à zéro ok ?! Tu ne connais pas ma vie Sarah, alors arrête de croire que tout le monde t'en veux pour un rien, la terre ne tourne pas autour de toi.

Bouche bée par ce que je venais d'entendre, je m'approchais de lui, levai la main droite et sous l'élan, je lui mis une grosse gifle sur sa joue. Jamais je n'aurai penser un jour frapper un garçon. Mais honnêtement, je me sentis mieux. Théo porta sa main à sa joue pour calmer la douleur de mon coup.

- Voici une raison de plus de ne pas m'adresser la parole. Et pour ta gouverne mon cher, je me fou de ta copine Julie. Si je suis venue c'était pour te dire en toute simplicité que je trouvais injuste la façon dont tu me toisais hier, même si tu n'étais pas dans ton état normal, le respect n'est pas interdit et un sourire ou un "bonjour" ou même un signe de la main aurait été le bienvenu. Et le pire dans tout ça c'est que tu ne me demande même pas de mes nouvelles ou des nouvelles de ma mère après ce qui s'est passé avec mon père, je pensais que tu aurais été là pour me soutenir, pour m'aider à surmonter cet obstacle traumatisant pour moi Théo.

Il me lança un regard surpris, interrogateur, comme si qu'il ne savais pas de quoi il s'agissait.

- Quoi ? Quoi ? Mais qu'est ce que tu racontes ??! Comment ça une agression ?? On ne m'a jamais communiqué cet évènement !

Ce qu'il me disait entrait d'une oreille et ressortait de l'autre, ça n'avait plus d'importance. Ce qui était fait est fait.
Je m'exprimais enfin, je pleurai pour libérer toutes les émotions refoulées depuis l'agression. Ça me faisais du bien. Sur cette mini-tirade, je tournai les talons et allais au lycée déçue, énervée.