Chapitre 3: L'état de la forêt.

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Ce n'était pas un rêve désagréable comme un cauchemar qui vous suit et vous hante. Non, c'était un rêve. Mais il était assez étrange ... Je sais qu'en général tout ce qui a un rapport avec l'onirisme est plutôt bizarre, mais ce rêve là en particulier me marque, d'autant plus qu'il survient régulièrement dans mon sommeil.

Dans ce songe, je vous des dragons. Ils me parlent et semblent m'inclure dans leur clan, comme si je faisais partie de leur famille. Je ne saurais pas dire ce qui me perturbe dans ce rêve, mais j'ai à chaque fois l'impression d'y être et c'est assez déconcertant quand je me réveille.

Enfin bon... J'arrête de cogiter et me lève. En voulant remettre à leur place quelques mèches de cheveux rebelles, je remarque que mes cheveux sont en réalité quelque peu en bataille. J'ai vraiment dû beaucoup bouger lorsque j'ai dormi, ce qui n'arrive pas souvent...

Je brosse mes cheveux en essayant tant bien que mal de remettre en place les quelques mèches rebelles. Je fais aussi attention à laisser une partie de mes cheveux recouvrir la droite de mon visage, cela me rassure.

À ce moment, quelque chose tilte dans mon cerveau. Les intempéries de la veille ont dûes endommager la forêt. Il faut que j'aille vérifier l'étendue des dommages. Alors comme à mon habitude, je préviens ma mère avant de partir.
Je me précipite vers la forêt ... J'ai peur de l'état dans lequel elle est.

La forêt a bien résistée à la tempête. Seulement et sans grande surprise, des marques de ce désastre sont visibles. L'ambiance est assez maussade et oppressante. Tout semble aussi plus terne. J'avance malgré mon anxiété, que le silence pesant ne fait qu'augmenter. Les seuls bruits que je perçois, sont ceux de mes pas écrasant de temps à autres les brindilles et froissant quelques feuilles mortes présentes sur le chemin. C'est comme si toute vie avait disparue de cet endroit :pas un animal pour piétiner le sol de ses pattes, pas même un oiseau éclairant cette triste période par son chant, rien, le silence absolu. Un silence brisé par ma seule présence. Un silence de mort.

Je continue mon avancée. Je regarde partout autour de moi. Des centaines de branches ont été emportées par le vent. Les arbres ne sont pas beaux à voir. Certains même, fatigués de leur résistance, ce sont écroulés.

J'avance encore malgré le sol gadoueux et gorgé d'eau de pluie. Je m'arrête. Je viens de trouver un animal. C'est un chien, probablement un chien sauvage ... Il a la partie inférieure du corps sous un tronc d'arbre ... Écrasée ... C'est écoeurant ... Je détourne le regard. J'imagine que d'autres êtres vivants ont subis les conséquences des aléas climatiques. N'ayant pas le cœur à en voir plus, sous peine de régurgiter le contenu de mon estomac, j'entreprends de quitter la forêt.

Une fois sorti, je me retourne et observe l'étendue d'arbres. À l'extérieur elle semble tout à fait normale et intacte, seulement à l'intérieur, ce n'est pas le cas.

Mon attachement pour cette forêt ne fait qu'augmenter mon malaise quant à l'état dans lequel elle est. Si elle venait à disparaître, ce serait comme si une partie de mon enfance, de mes souvenirs partirait avec elle. Je prie fort pour que cela n'arrive jamais. Et plus je la regarde, plus j'espère du plus profond de mon être qu'un quelconque désastre ne vienne pas une fois de plus saccager tout, que ce soit dans la forêt ou dans le village.

Je quitte la vision des arbres pour celle des maisons et bâtiments que je suis habitué à voir. Une fois arrivé, j'aide encore un peu à la reconstruction : plus vite elle sera achevée, mieux ce sera !

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Voilà c'est tout pour ce chapitre ! 😺
J'espère que cette histoire vous plaît ! (même si le plus intéressant n'est pas encore arrivé car le récit se met en place doucement)
On se retrouve mercredi pour la suite, et je vous souhaite bonne lecture !!! 😸

L'histoire du Serpent {Terminée}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant