Chapitre 1: Le début d'une histoire.

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...
...?
... Vous voulez savoir comment je suis devenu un Yokai ?
Hmm ...
J'imagine que je n'ai pas le choix ...
Alors laissez moi vous conter une histoire, une histoire d'il y a longtemps, très longtemps ...
Cette histoire, c'est la mienne ... Et elle prend place dans un petit village aujourd'hui disparu ...

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Je m'appelle Orochi et je suis un jeune homme vivant dans un village paisible. Je vis avec ma mère, mon père et mon grand frère étant morts quand j'étais enfant pour protéger notre village.
J'ai beaucoup entendu parler d'eux. De leur courage et leur héroïsme sans faille ... qui leur ont coûté la vie.
Je ne peux cependant m'empêcher de les admirer et de vouloir leur ressembler, tout comme j'admire ma mère qui m'a élevé seule toutes ces années sans jamais perdre son sourire.

Afin de devenir plus fort comme mes modèles, je m'entraîne. Je passe donc du temps au dojo afin d'apprendre les arts martiaux pour me défendre et défendre les autres.

Je passe aussi beaucoup de mon temps dans la forêt non loin de mon village.
La raison est simple même si elle peut sembler étrange : j'ai un profond attachement avec ce lieu.
On y jouait énormément avec mon frère quand il était encore parmi nous. J'adorais ces moments et j'en garde de bons souvenirs. À chaque fois que j'y vais, aussi étrange que cela puisse paraître, je me sens apaisé, comme si mon frère était à mes côtés.
De plus, la forêt est un endroit propice pour développer certaines compétences comme le sens de l'orientation et l'instinct de survie entre autres.
Dans mon cas, cela joint l'utile à l'agréable car je peux m'y détendre tout en améliorant certaines de mes compétences.

En dehors de cela, je passe aussi du temps avec mes amis ou ma mère. Une vie on ne peut plus normale en somme.

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Aujourd'hui encore, je suis donc dans la forêt bordant mon petit village natal. Je profite de l'air pur et des merveilles de la nature malgré le vent. Ce vent particulièrement violent aujourd'hui comme depuis quelques temps. J'observe donc branches et herbes se ployer sous les bourrasques incessantes. En regardant le ciel, je remarque quelques oiseaux se risquant à voler à contre courant avec peine. Après avoir vu les volatiles, je fais plus attention au ciel. Il est couvert et grisâtre. Cela ne présage rien de bon, je sens qu'un orage va se déclarer ... Je ferais mieux de rentrer.

Je commence alors à marcher en direction du village. J'ai passé tellement de temps dans cette forêt que je la connait par cœur. Il m'est donc aisé de m'y retrouver. Je zigzague entre les arbres, comme je l'ai tant de fois fait. Il commence à tomber de fines gouttes et le vent se fait plus violent encore. Je ne m'était pas aperçu que j'étais parti aussi loin. Au fur et à mesure de mon avancée, la pluie et le vent s'intensifient. Un tonnerre éclate, je sursaute. En me rapprochant du village, j'entends des cris de panique.

Mon cœur rate un battement et je met à courir. Que pouvait-il bien se passer ? Je sors de la forêt essoufflé, trempé et non sans avoir manqué de tomber deux ou trois fois. J'avance vers l'endroit d'où il me semblait avoir entendu crier.

J'arrive alors au temple. Quelques personnes sont atroupées autour. Le bâtiment est en mauvais état : quelques fissures sont observables et l'on entend le bois craquer. Certains hommes tentent tant bien que mal de consolider le temple afin qu'il résiste. D'autres personnes s'affairent à sortir le plus d'objets possibles afin de les sauver. Je m'approche pour les aider mais on me dit de rester à l'écart, le temple pourrait s'effondrer d'une minute à l'autre.

On le savait tous, cette bâtisse avait beaucoup trop vécu pour résister à pareil déluge, d'autant plus qu'en ce moment cela arrivait assez fréquemment. Les hommes font évacuer le périmètre, on ne peux plus rien faire. Le temple finit par céder et s'écroule dans un boucan énorme. C'est terminé.

Encore abasourdi par la tournure des évènements, je rentre chez moi. J'ouvre la porte, en franchis le seuil, puis la referme. Je dégouline d'eau. Mon kimono violet me colle à la peau et mes cheveux noir sont plaqués sur mon visage.

Ma mère paraît dans l'entrée. Son visage exprime la joie d'une inquiétude dissipée.

« O...Orochi !, s'exclame-t-elle, Tu es enfin rentré ! »

Elle se rue sur moi et me serre dans ses bras malgré le fait que je sois trempé.

« - Je suis si heureuse que tu sois sain et sauf ! J'étais tellement inquiète ... Avec un temps pareil, un accident peut vite survenir, et qui sait ce qui aurait pû t'arriver ! ...

- Je suis désolé maman, je ne voulais pas te causer de soucis ...

- Ce n'est rien, maintenant c'est fini, le plus important est que tu n'ai rien ... Oh ! Tu es trempé, je vais te chercher de quoi te sécher.»

Elle part alors dans une autre pièce. En attendant, je retire mes sandales et les mets sur le côté, puis essore un peu mes cheveux. Ma mère reviens avec deux serviettes, elle m'en met une au dessus des épaules et me tend l'autre.

« Tiens, tu ferais mieux d'aller te sécher et te changer avant d'attraper froid.

- Merci

- De rien. Si tu me cherche, je suis dans la cuisine, je finis de préparer le repas.

- D'accord.»

Je vais donc chercher des nouveaux vêtements et me change. Ensuite je me sèche les cheveux. Pendant quelques minutes, je m'acharne à frotter la serviette sur mes cheveux pour les sécher au maximun. Je ne tiens pas à mettre de l'eau partout dans la maison. Une fois à peu près sec, je me dirige vers la cuisine. Ma mère a fini la préparation du dîner et une délicieuse odeur émane de la pièce. J'entre dans la salle, ma mère m'attendait.

« - Viens, il est l'heure de passer à table, dit-elle en souriant.

- D'accord.»

Je m'installe en face de ma mère et jette un coup d'œil à mon assiette.

« - Je t'ai cuisiné du poisson, je sais que tu adore ça !

- Merci, c'est vraiment gentil d'avoir pensé à moi.»

Elle me sourit , je lui sourit en retour. C'est hallucinant de voir à quel point elle est attentionnée envers moi. On déguste donc notre repas en parlant de tout et de rien, comme à chaque repas. Une fois fini, j'aide ma mère à débarrasser la table.

Puis exténué, je décide d'aller me coucher. Je me glisse dans mon futon, bien au chaud. Je me tourne et me retourne, mais je n'arrive toujours pas à dormir. Je reste alors un long moment à fixer les murs et le plafond de la maison. Le vent dehors hurle, et la pluie bat toujours son plein, comme si ces deux là malgré tout leur raffut voulaient m'aider à trouver le sommeil. Je me laisse finalement absorber par les bruits de la nature déchaînée avant de chuter dans les bras de Morphée.

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Voilà le premier chapitre est terminé !
Dites moi ce que vous en avez pensé ! Votre avis m'intéresse !

On se retrouve mercredi pour le chapitre 2 !
Au revoir les petits chats ! 😸

L'histoire du Serpent {Terminée}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant