Chapitre 5

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Cet homme ressemblait à Jayrim, mais ce ne pouvait être lui, ses cheveux blonds frôlaient son front et ses joues.

— Tu as vu même toi, tu ne résistes pas. Tu as la bouche grande ouverte, se moqua Kara.

— Je croyais que tu étais lesbienne, rétorquai-je.

— Ça ne m'empêche pas d'admirer de beaux mâles.

Je rigolai à sa remarque et l'entrainai dans sa chambre. Elle ne possédait pas beaucoup de robes, mais je lui trouvais une jolie tenue qui mettrait en avant son décolleté sans trop en montrer. Une jupe plissée habillait ses jambes. Je m'attaquai à la coiffure ensuite. Elle ne protestait pas et attendit la fin de mon travail. Je lui nouai quelques tresses pour orner sa tête, le reste de ses cheveux retombaient sur ses épaules.

Je l'emmenai chez moi pour la partie maquillage. Mais avant j'enfilai une robe cintrée en dentelle blanche. J'agrémentai ma coiffure d'un bijou. Le doré sublima bien les yeux marron de Kara. Moi je préférai accentuer mes lèvres. Je laissai Kara s'admirer.

— Alors comment me trouves-tu ?

— Beaucoup mieux comme ça.

Son sourire me faisait plaisir. Ella me prévint qu'elle attendait en bas de l'immeuble. Je me dirigeai vers sa voiture. Il faisait noir dehors, mais bizarrement j'avais moins peur.

— J'ai emmené Kara avec moi, ça ne te dérange pas ?

— Non pas du tout.

Ella et Kara s'entendaient bien tous de suite. Elles se tenaient face à moi et leurs conversations ne s'arrêtaient plus. La voiture se déplaçait toute seule. Cela rendait la conduite fluide. C'était comme si nous ne bougions pas.

— Est-ce que des impurs seront présents ? demandais-je.

— Oui nous ne pouvons pas vraiment savoir qui a pris ce traitement ou pas. Mais je te garantis qu'il n'y aura pas de perturbant.

Je l'espère bien, je n'avais aucune envie de revoir ces bêtes.

Le décor changea radicalement. Les lumières inondaient le boulevard. J'étais émerveillé, elles décoraient tous les magasins. La voiture s'immobilisa et annonça notre arrivée. Les portes s'ouvrirent sur une demeure assez imposante.

À l'intérieur aucune odeur d'alcool, l'air semblait sain. Je ne m'attendais pas à ça. Tout le monde discuté tranquillement. La musique pop résonnait en fond. Je m'installai sur un canapé. Un robot, beaucoup plus humanisé que celui de Kara, nous demanda ce que nous voulions boire. Je lui répondis un jus d'orange.

— Pourquoi est-ce si calme ?

— C'est la règle, pas de débordement avant 23 h. Après tout est permis. Absolument tout.

Cette règle m'effrayait et m'excitait à la fois. J'avais hâte de voir le changement. Les robots distribuaient des petits fours, je m'en servis. Je regardais les invités. Leurs tenus montraient leur appartenance à la haute société. À 22 h plus de monde arriva, la tension montait. La musique était plus entrainante. L'agitement et le brouhaha des personnes augmentaient.

Un réveil sonna, tous les convives se retournèrent. Un homme s'avança avec quatre bouteilles de champagne. Il déclara que la fête commence. Tous les invités s'approchaient de lui. Ella nous amena devant son frère.

Il déboucha son présent tout droit sur la foule. Les jets d'alcool arrosaient tous les vêtements. Les personnes d'abord surprises criaient de mécontentement, mais quelques filles enlevèrent leurs hauts et très vites. Les acclamations des garçons amusés de voir les chemisiers trempés s'élevèrent.

Désir sensuelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant