Rencontre avec un serpent (terminé)

Elle m'a demandé de partir

C'est le moment parfait, le moment qu'une femme attend plus que tout, le moment où on se sent amoureuse.

Jughead était tellement doux, attentionné, respectueux, il m'avait tendrement attiré contre lui, sa main caresser le creux de mes reins, son autre main était sur ma joue, j'avais moi-même pris l'initiative de m'asseoir sur lui. Nos langues se caresser par moments, et ses dents avaient même attrapé ma lèvre. Ça avait eu le don de me déclencher un frisson incontrôlable. C'était vraiment un moment parfait, un moment de rêve... Jusqu'à ce que Jug passe ses mains sous mon haut, et commence à caresser mes hanches.

Soudainement un souvenir horrible met revenue en tête et j'ai repoussé brutalement Jughead. Il m'a regardé avec interrogation, et plutôt que de lui répondre je me suis muré dans un silence sans faille. Le moment de bonheur que je passai avec Jughead s'est transformé en cauchemars. Jughead essayé de comprendre ce qui pouvait bien ce passé, mais j'étais incapable de dire un seul mot. Et finalement dans un moment où j'ai essayé d'ouvrir la bouche pour m'expliquer, tout ce qui en est sorti c'est que j'ai explosé en pleur. J'ai essayé de retenir toutes ces larmes, mais plus j'essayais de les empêcher de couler, plus elles coulaient fort. Au final Jug m'a simplement pris dans ses bras et a attendu que je cesse enfin de pleurer.

Jellybean était venu se coucher, donc nous sommes sortis pour prendre un peu l'air. N'étant qu'en débardeur j'ai vite eu froid, et Jughead m'a prêté son manteau pour que je puisse me réchauffer. Et au bout de plus d'une heure de pleurs, j'ai enfin commencé à parler. Jughead ne m'a pas interrompu une seule seconde, il m'a écouté et a attendu que je finisse pour me répondre, et me dire ce qu'il en pensait.

Kelya : Il y a six mois, je sortais encore avec Thomas, ça faisait huit mois qu'on était ensemble. C'était mon premier copain, je n'avais jamais eu personne avant lui. Il était génial, il me faisait plein de cadeaux, il me couvrait de câlins de bisous... Puis un jour il m'a dit qu'il aimerait bien qu'on couche ensemble, mais je n'étais pas prête moi. Il m'avait dit qu'il comprenait, qu'il n'y avait pas de soucis qu'il attendrait... Un soir il m'a proposé d'aller manger au restaurant, il m'a emmené dans un petit bistro qui faisait aussi restauration, c'était pile le genre de truc que j'aimais, je n'avais besoin de rien de plus. La soirée avait été géniale, et il m'a proposé d'aller voir un film chez lui, j'ai accepté, parce que je l'aimais, parce que je lui faisais confiance. Il a mis le film en route, on était allongé sur son lit, il a commencé à m'embrasser, je lui répondais volontiers, les choses ont commencé à devenir plus sérieuses il a essayé de m'enlever mon haut. J'ai refusé, je me suis éloigné, mais il a attrapé mon poignet il m'a tiré de force vers lui. Je me suis retrouvée assise sur le lit, bien que j'essayais de me dégager il m'embrassait dans le cou, il tenait mes poignets. Une chose après l'autre je me suis retrouvée allongé sur son lit, il avait glissé sa main sous mon pull et il me touchait la poitrine.

J'ai besoin de souffler un bon coup avant de reprendre mon discours. Jughead a mis mes mains dans les siennes, et il m'encourage du regard à continuer.

Kelya : J'essayais de me débattre, je lui ai mis un coup de genou dans le ventre, il n'a pas apprécié et il m'a frappé. Les minutes d'après mon jean m'avait été arrachées, grâce à mon écharpe il m'avait attaché les mains aux barreaux de son lit, les coups se suivaient les uns après les autres. Quand je l'ai vu attraper une boîte de préservatifs, je savais que j'étais foutue, donc j'ai fermé les yeux et j'ai attendu. Ce soir-là il m'a tout pris, mon innocence, ma virginité, l'estime de moi-même. J'ai pleuré, j'ai hurlé, j'ai supplié mais il continuait encore et encore de me frapper. En plus de m'avoir obligé, il n'a pas été doux, il a été brutal, violent, il m'a sali, il m'a tout pris...

Jughead : Je suis désolé Kelya, tu ne méritais pas ça. Je comprends ta réaction de tout à l'heure, je suis vraiment désolé. Je ne veux pas que tu me voies comme lui, je ne te ferai jamais un truc pareil.