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-Péril dans la demeure-

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Park Junhee se tenait devant l'imposant portail en fer forgé délimitant une propriété tout aussi immense que le laissait penser la grille monumentale. Il resserrait ses doigts sur les lanières de son lourd sac de voyage dans lequel il avait entassé quelques affaires pour emménager chez son nouveau patron : Lee Donghun.

Ses joues s'échauffèrent alors que lui revenait en tête le douloureux souvenir du moment où il avait dû taper l'adresse mail personnel de son nouveau patron dans le destinataire de son mail. C'était le moment le plus gênant de sa vie, bien plus que de s'être fait surprendre à être maltraité par son supérieur par un des clients les plus prestigieux de l'événement auquel il avait participé.

Il avait honte.

Autant du fait qu'il n'ait pas réagi plus tôt des termes exacts de cette adresse mail, que de la réaction de son corps quand il avait relu ces mots et que son cerveau, ou sa queue, avait fait le lien entre cette pratique sexuelle dévergondée et son nouveau patron. Une personne qu'il devrait maintenant côtoyer vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

Il avait envie de s'expatrier au pôle nord, sur une banquise en compagnie d'un ours polaire qui tomberait sûrement de son île glacée à force de rire s'il lui racontait ses déboires.

Park Junhee se donna un coup sur le front, gémissant sous la violence qu'il s'était lui-même infligé et prit une grande respiration avant d'appuyer sur l'écran de contrôle tactile se trouvant sur sa droite, un peu plus haut que ses yeux. Il haïssait vraiment sa petite taille. Le mécanisme grésilla et une voix hachée par le produit s'élevait.

- Qui est-ce ?

- Je... Je suis Park Junhee... Le nouvel assistant de Monsieur Lee...

- Oui, il m'a prévenu de votre arrivée, entrez.

L'enregistrement se coupa, arrêtant les grésillements insupportables et un bruit de métal se fit entendre. Junhee tourna la tête et vit le lourd portail entrouvert et s'ouvrant lentement grâce au mécanisme électrique. Junhee alla prendre place au centre et attendit que la grille soit assez largement ouverte pour s'y glisser, redressant son sac sur son épaule. Il entreprit alors de remonter l'allée en gravier blanc jusqu'à la large villa très moderne sur un étage dans laquelle semblait vivre le jeune héritier.

La villa formait un ensemble de blocs rectangulaires agencés en quinconce, comme un gros cube difforme. Tout l'étage inférieur était percé par une imposante baie vitrée illuminant l'intérieur et permettant de reconnaître l'espace cuisine, l'espace salle à manger et l'espace salon depuis l'extérieur malgré qu'aucun mur ne semblât démarqué ses trois pièces à vivre. L'étage supérieur avait un bloc en avant de la cuisine, créant un petit préau. Les fenêtres bien que large étaient moins lumineuses que les baies vitrées de l'étage inférieur et décoré de rideau de couleur beige. Perpendiculaire à ce bloc se trouvait un autre qui était plus en arrière de celui formant le bloc du rez-de-chaussée et permettait ainsi un petit balcon sur lequel se trouvait une table en bois et deux sièges également en bois. Les fenêtres ou plutôt les soupiraux ne permettaient pas d'identifier la pièce.

Face à Park Junhee, au bout du chemin blanc se dressait un important patio en bois, rappelant les boiseries de la façade. Il y avait des transats en bois avec de confortables matelas colorés, des canapés, des parasols et une imposante piscine creusée.

Le jeune assistant en avait la mâchoire décrochée tellement il trouvait la demeure magnifique et il se retrouva à court de salive quand il arriva au pied des trois petites marches menant au patio, quand en tournant la tête sur sa gauche il découvrit un imposant garage dans le même bois que la maison avec quatre ouvertures ouvertes sur d'élégantes et luxueuses voitures de sport : une rouge flamboyante, une jaune électrique, une noire brillante et une bleue scintillante. Son sac en glissa presque de ses épaules tellement il était fasciné par la vue de ces voitures de rêve.