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.11.

"Le silence est un temps de pause avant les retrouvailles des êtres passionnés." (J. Chatelain)

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Alcool. Tristesse. Manque. Confiance en soi.

Tout ceci pouvait justifier l'attitude de Junhee. Lui qui n'était jamais sorti dans quelle que boîte de nuit que ce soit, lui qui n'avait jamais éprouvé le besoin de séduire quelqu'un, de se montrer, de se mettre en valeur, de se rendre désirable, et encore moins pour des hommes, se trémoussait devant tous. Il jouait, les appâtant, les testant, les uns après les autres.

L'alcool y était probablement pour quelque chose, il se désinhibait, se laissait aller, il cherchait à combler ce manque criant.

Les hommes le touchaient, le collait à eux pour essayer de l'hypnotiser de leurs charmes. Mais ça ne marchait pas, ils n'avaient pas ce truc qu'avait Donghun, le pouvoir de le rendre fou à lier d'une seule caresse, même innocente.

Junhee était complètement soumis à cet homme.

Il s'en rendait compte maintenant. Mais c'était trop tard...

N'est-ce pas ?

Park Junhee se sentait glisser dans sa tourmente et il voulait disparaître, revenir en arrière, recommencer. Mais la vie n'était pas faite ainsi. Alors il se laissa entrainer par ses hommes qui lui offraient des cocktails, abrutissant ses sens.

Cactus. Callin'. Take me higher. Undercover.

Il avait probablement goûté tous les cocktails les plus fameux de l'établissement, leurs arômes se mélangeant sur sa langue.

Il passait d'un homme à l'autre. A chaque fois c'était la même méthode, la même parade : des compliments dans le creux de l'oreille, un baiser innocent dans le cou, une main ferme sur son corps, un pincement de dent ou une ligne baveuse tracée du bout de la langue. Et à partir de là, le choix dépendait de Junhee, de lui et lui seul.

Seul lui pouvait choisir à qui il donnerait sa soumission pleine.

Beaucoup c'était rapproché de sa perfection, la touchant du bout des doigts mais inconsciemment il savait. Il savait qu'une seule personne serait à la hauteur de son envie, de son besoin.

Lee Donghun.

Le seul et l'unique.

Donghun. Donghun. Donghun.

Son cœur et son âme criait ce nom, il ne voulait que lui. Mais il ne pouvait pas l'avoir pour le moment, pas temps qu'il n'aura pas trouvé un moyen de s'excuser auprès de son supérieur.

C'est sûrement ce constat qui le poussa à accepter un nouveau cocktail de la part d'un nouveau prétendant qu'il sirota tout en dansant, collé-serré, contre lui, son bras libre enroulé autour de sa nuque alors que la cuisse de cet homme appuyait contre son érection. Cet homme le tenait fermement, autoritairement contre lui et le complimentait plus que de raisons dans le creux de l'oreille.

Pourquoi résister ? Pourquoi ne pas se laisser aller ? Pourquoi ne pas voir si cet univers si extatique était bien ce qu'il désirait ? Est-ce qu'il ne désirait pas que Donghun ?

Le verre, vidée depuis bien longtemps, avait disparu de ses mains. L'homme le tenait comme s'il était déjà sien. Malgré son taux d'alcool, Junhee avait conscience que très peu voire aucune zone de son corps à porter de main avait échappé à son touché, le réclamant comme sien.