Chapitre 5. Point de vue Naëlle.

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– On bouge. Informais-je tout en allant m'habiller.



Un regard dissuada le chien que m'avait collé Nyamé de tenter de me suivre dans mon appartement, alors il se contenta de rester devant la porte.


Comme si le bide que je me récoltais me permettait de sauter par.... Ouais non le bébé risque de pas aimer. Dommage j'aurais trouvé ça amusant. À tester sans l'alien dans le bide.


– Et nous allons où ?


Je me retins de soupirer alors que ce connard blond rentrait dans ma chambre comme s'il était chez lui.



– Chez ta mère. Dégage.

– Je me demande comment il faisait. Lâcha Nyamé.

– Il posait pas de question connes déjà. Il anticipait les choses au même rythme que moi, il se payait même le luxe d'anticiper mes besoins. Il est absolument tout ce que tu ne seras jamais. Crachais-je.



Il ne répondit même pas, traversant ma chambre alors que je finissais de me préparer. Il s'appuya contre le rebord de la fenêtre, son regard venant se poser sur moi.



– Tu es d'une normalité étrange Angelina Tchirkoya. Aucun pouvoir, aucun don spécifique qui puissent expliquer cette vie, ce monde gravitant autour de toi. Tu es une énigme très étrange pour nous. Et je pense que c'est cela qui a plu à mon frère en premier lieu. Tu es comme lui, mais une version tellement... loin de nos normes. Ton pouvoir c'est ton cerveau. Rien que cet organe... Aucun pouvoir, aucune capacité extra-sensorielle. Hormis ce fantastique pouvoir d'attraction que tu semble détenir. Il me parlait beaucoup de toi, comme de quelque chose de fantastique. Il parlait de toi comme de quelqu'un lui donnant l'impression d'être vivant. La vérité c'est qu'il a résisté longtemps à cette attraction que tu semblais déclencher. Tellement longtemps.

– Ça fait bien longtemps qu'on ne m'avait pas dit que j'étais normale... On me décrit de bien des façons, mais jamais comme Naëlle est une femme normale. Tu ne sais vraiment rien sur moi pour te dire que je suis normale.

– Peut-être parce que ma définition de la normalité n'est pas celle qu'aura le commun des mortels ? Rétorqua Nyamé d'une voix taquine. Tu es venu à la maison pour l'enterrement de mon frère. Ma notion de normalité c'est ces personnes-là. Ta notion de normalité c'est ton clan et les âmes le composant. Mon frère était le parfait mélange entre ces deux mondes indéniablement. Lui, il aimait à prouver que les hommes ne valaient pas qu'on les défende. Il aimait à accepter les pires missions possibles pour nous prouver la noirceur de l'âme des hommes. Il était fier de sa ligne de conduite, s'amusant avec sa bande. Je n'ai jamais compris alors pourquoi il avait tout à coup accepté cette mission visant à protéger la vie d'une femme lors d'une mission en Afrique. Iblis avait juste dit qu'il avait eu un fou rire sur l'ordre de mission. C'est là qu'il t'a connu. L'incarnation même de tous les vices des hommes... La noirceur même. Et pourtant, lui il t'a toujours défini comme étant la femme la plus lumineuse de tout l'univers. Un soleil faisant graviter l'univers autour d'elle... Je ne chercherais jamais à ressembler à mon frère Angelina. Je ne chercherais jamais à me chercher des points communs avec toi. Je cultiverais toujours mes différences avec lui. Parce que nous savons tous deux que faire l'inverse serait le pire manque de respect envers sa mémoire.

Le Feu du Dragon _ Livre VOù les histoires vivent. Découvrez maintenant