Chapitre 22. Point de vue Naëlle_*_

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─ Hakane dit qu'il te déteste de faire du tourisme sans lui. Marmonna Jarod dans un soupir las.

─ Je lui ai filé son rouquin, il va pas se plaindre non plus.

─ Si je réponds ça, il va me dire que tu aurais pus l'amener avec le rouquin.

─ Demande lui s'il préférait que je laisse le rouquin à ce Pablo mais que je le prenne en Sicile.



Même pas une minute plus tard alors que je continuais de relire les informations que je détenais, j'entendis Jarod rire avant que sa voix ne s'élève de nouveau.



─ Il dit que finalement c'est parfait comme c'est. Qu'il voudrait pas être un fardeau pour toi. Qu'il faut lui dire s'il n'est plus important pour toi.

─ Il fait sa diva donc... C'est pas des Dragons que je gère, c'est une sale bande de gosses capricieux.

─ Dixit la femme qui s'amuse à mener deux guerres en même temps. Indiqua Jarod en souriant

─ Je vois pas le rapport ! Pas de ma faute si les Herrero sont pas capable de me nourrir correctement ! Quand ton assiette te déçoit, bah tu vas voir l'assiette du voisin !

─ Heu... Non c'est pas ça l'expression... Elle existe même pas je suis sûr. Rétorqua Jarod

─ M'en fou. J'ai faim.

─ Ça tombe bien que t'ai faim, Monsieur Napoli va arriver dans quelques minutes. Souligna l'air de rien Santana

─ C'est pas de celle là que je parle abruti ! Boudais-je

─ Je sais. Ça fait un moment que t'es sage, forcément que ça te démange. Mais c'est toi qui aimes prendre ton temps pour les Red's Skull aussi.

─ Ce serait trop simple si je les finissais trop vite. Ça manquerait de goût. Concentre-toi sur la mission qui t'attend. L'autre côté est déjà réglé, ici par contre...

─ Tu sais bien que je connais déjà ce que tu m'as filé sur le bout des doigts, tout comme Jarod. Ça fait longtemps que ça traine, c'est quoi le changement ?



Je le regardais en coin, me contentant de ranger mon dossier avant de me relever, lançant un coup d'œil vers la baie vitrée.



Nous étions à Castrelvetrano, petit village sympathique en Sicile, en « visite » auprès d'une famille avec qui nous faisions affaire depuis... Eh bien depuis Diego Gomora déjà. Il était rare que des partenaires dans le milieu demande mon aide comme l'avait fait cette famille-là. Ce n'était pas de la petite intervention, une véritable guerre éclair était nécessaire avec de gros moyens. Pas la possibilité de se louper mais les bénéfices à en retirer valait la peine. Si en plus dans le lot on pouvait aider à la vengeance qu'une famille que nous connaissions depuis si longtemps réclamait... On allait pas se faire prier comme on dit.


Ma réputation me précédait c'était certain, et je ne doutais même pas que si cet homme en était venu à me demander cette « faveur », c'est que les choses étaient arrivés à maturation. Il n'y a pas que dans le monde des Dragons qu'il y avait eu du mouvement. Dans cette famille aussi, ça s'agitait fortement.

Le Feu du Dragon _ Livre VOù les histoires vivent. Découvrez maintenant