Le spectre de Phantom (I)

27 3 1
                                    

"Finalement, viens au bunker. Il y a du nouveau." 

Simple et efficace, ce message était tout à fait dans la veine de ceux que Lux avait l'habitude de composer. Rien ne présageait quelque chose de particulier pour Gautier. De fait, c'était sans grandes appréhensions qu'il conduisait en direction du lieux de rendez-vous. Là-bas, rien n'était différent des fois précédentes.

Le terrain était toujours aussi vague. Les quelques arbustes qui y vivaient n'avaient pas fait la connaissance de nouveaux voisins. La rouilles apparentes sur les conteneurs ne s'était pas étendue et même si il ne se rappelait pas de l'emplacement de chacune des bosses, il pouvait mettre sa main au feu que celle-ci n'avaient pas bougées. Pour ainsi dire, le terrain lui-même n'avait pas pris une ride.

La Jeep volait au-dessus des creux comme elle savait si bien le faire. C'était les sillons des pneus qui imposaient leur rythme à la terre dans un élan de machineries complexes. Frictions et combustions rimaient avec la plus grande perfection. Elle serpentait calmement, évitant les obstacles et offrant un confort parfaitement convenable. En tout cela, rien n'était différent.

Cependant, en prêtant un peu plus attention à l'environnement, on pouvait remarquer que sur les trous et autres bosses était imprimée une décoration brouillonne faite à la hâte. Il s'agissait des traces laissées par un autre véhicule. Un véhicule qui faisait démonstration de sa vitesse malgré un parcours accidenté. Les mauvaises herbes qui avaient été sur le chemin n'avaient pas simplement ployées sous le passage de l'engin mais avaient bel et bien été fauchées. 

Alors qu'il approchait lentement des conteneurs empilés, la porte s'ouvrit. Il n'avait pas besoin de presser une quelconque commande, le maître des lieux devait l'attendre et avait agit en le voyant arriver. Sans réfléchir plus avant, il engouffra son véhicule dans le noir du bunker. Il ne fit pas de manœuvre particulière. Il se gara juste en face de façon à sortir rapidement et en marche arrière. Quand il descendit, la porte se ferma complètement et les lumières s'allumèrent. La mustang de Lux était stationnée dans le coin droit. Il était évident qu'elle avait été garée ainsi dans le but de laisser un maximum de place pour Gautier.

Cependant, si la voiture avait été conduite avec dextérité et précision, le sol montrait que les pneus avait crissé. Cela témoignait soit d'un empressement conséquent soit d'une forme aiguë de colère, probablement même des deux. Au final, Gautier ne chercha pas d'explication et se suffi à constater qu'il serait compliquer de faire disparaître les traces. Après cette courte réflexion, il se dirigea vers les escaliers. Il ne lui fallut même pas dix seconde pour les descendre. Il n'aimait pas passer son temps dans les escaliers.

Au sous-sol, il s'arrêta un instant pour permettre à ses yeux de s'adapter. Quand ils eurent fini, il remarqua les câbles que Lux ne parvenait jamais à franchir correctement. On voyait qu'ils avaient récemment été écartés. A l'évidence, les franchir avait encore été un problème. En avançant, Gautier trouva l'araignée tisseuse de câbles et sa victime de toujours. L'une était assise au bord, accoudé sur la table tandis que la seconde tournait en rond en faisant les cent pas accompagnée du meilleur ami de l'homme.

Josh remarqua alors la présence de Gautier et lui fit signe de prendre place. Lux qui semblait avoir remarquer son acolyte depuis un moment ne changea pas de conduite.

S'il faisait les cent pas, ce n'était certainement pas en m'attendant. pensa Gautier. Tiens, il n'a pas non plus changé de vêtement depuis deux jours ?

Il serra la main des deux hommes avant de s'assoir. Il pris la parole dès l'instant où il fut installé.

- Bon alors, qu'est ce qui se passe ? demanda-t-il en croisant les bras.

Au-delà du mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant