Déclaration ratée

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Salut ! Ceci est la première histoire que je publie pour de vrai (oui oui). Soyez donc indulgents, même si je suis tout ouïe pour des améliorations/suggestions/autres idées de fics intéressantes à développer. Et surtout, bonne lecture :)

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La Saint-Valentin était un jour de grande fébrilité parmi les élèves de Poudlard. La sortie à Pré-au-Lard était en général bondée, car certains retardataires attendaient le dernier moment avant d'acheter un cadeau pour leur amour – caché ou non. Le jour J, des petits coeurs rose et rouge tombaient en une pluie colorée sur les tables tandis que des poufs étaient installés un peu partout à travers le château dans des endroits dissimulés par des tentures, afin de donner un peu d'intimité aux jeunes ou vieux couples.

Cleo Jackson n'échappait pas à l'engouement du 14 février. Jeune Poufsouffle de quinze ans sans histoire, elle faisait partie depuis deux ans du cercle très restreint des Admiratrices de Sirius Black – ou ASB pour les intimes, car son idole était le célèbre Maraudeur.

Ce petit club très élitiste n'acceptait que les jeunes filles et femmes ayant démontré leur amour pour le beau Gryffondor grâce à une batterie d'épreuves plus horribles les unes que les autres. L'année précédente, le Professeur McGonagall avait même dû intervenir pendant un des bizutages - car c'était bien de cela qu'il s'agissait - où une des filles devait récurer intégralement les toilettes des filles uniquement à l'aide d'une brosse à dent en tenue d'Eve. Une fois acceptées, les jeunes filles avaient accès à des produits uniques, comme le très demandé protège-matelas avec un Sirius imprimé en grandeur nature, une poupée à son effigie disant « Je t'aime » lorsqu'on lui appuyait sur le ventre ou encore un moelleux coussin avec la tête du Maraudeur souriant de manière sexy. Le produit s'arrachant le plus était une photographie de Sirius que l'on pouvait truquer grâce à un sort pour y insérer une image de soi.

Néanmoins, la Charte de bonne conduite des ASB était sévère, dont l'alinéa le plus inquiétant pour les postulantes était celui-ci : « Quiconque tentait d'approcher leur idole sans la présence d'autres filles du club dans le but de le séduire personnellement serait exclue définitivement sans autre forme de procès. » Une liste de toutes les règles à respecter, faisant un rouleau de parchemin écrit gros, était disponible sur demande auprès de la fondatrice moyennant une Mornille pour l'emprunt.

Malheureusement pour Cleo, la patience n'était pas la principale de ses qualités et, un jour neigeux de janvier, avait décidé de passer outre des règles cette année malgré l'attention qu'elle leur portait d'habitude. Ses hormones tournaient à plein régime depuis qu'elle était revenue d'un été morne chez ses parents et elle en avait assez de rouler des pelles aux photos animées illégales de Sirius qu'elle avait acheté auprès de ses camarades de classe. Le moment le plus approprié pour approcher son idole étant la fête de l'Amour, elle se prépara avec soin pour ce jour précis.

La Poufsouffle ne doutait pas de la réussite de son entreprise : c'était une jolie demoiselle aux cheveux blonds clair qu'elle lissait soigneusement tous les matins grâce à un sort. Ses yeux gris pâle reflétaient sa joie de vivre et ses tenues son envie irrépressible de séduire les garçons afin de trouver un petit copain. Bien entendu, elle avait des points noirs, de petites cicatrices sur le corps ainsi que des cals aux mains comme tout le monde mais de bonnes crèmes magiques hors de prix recommandée par Sorcière Parfaite, son magazine féminin favori, facilitaient le camouflage de ces éléments disgracieux pour avoir l'air parfait devant autrui.

Ce matin là, elle s'était préparée avec un soin tout particulier : elle avait mit sa jupe d'uniforme la plus courte mettant en valeur ses jolies jambes, s'était faite belle grâce à du maquillage réservé pour les grandes occasions et de discrètes chaussures à talons – pourtant strictement prohibées à Poudlard – afin de sublimer ses mollets. Une fois ces préparatifs terminé, elle saisit d'une main parfaitement manucurée la boîte la plus chère de chocolat qu'elle avait trouvé chez Honeydukes.

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