Chapitre VI

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Ruby

18 juillet 2019

Plage de l'île vierge, Crozon

22h30

Il arrête enfin la voiture, au bord d'une plage de sable fin, totalement déserte. Le soleil se couche et donne à la mer des reflets dorés sublimes. Je tourne mon visage vers Luji. On se regarde un moment avec intensité, je perçois du désir dans ses yeux, les miens en sont sûrement remplis aussi. Il approche sa main de ma joue, inclinant mon visage et pivotant sa tête pour déposer ses lèvres contre les miennes. Sa bouche a le goût du tabac, son parfum masculin m'envahit agréablement. On se croirait dans un roman à l'eau de rose, à se bécoter entre inconnus devant un coucher de soleil et dans une belle bagnole. Il retire sa bouche de la mienne, passe succinctement sa langue sur sa lèvre inférieure et me scrute comme pour analyser mes pensées à travers mon regard. J'en demande encore. C'est moi qui décide de l'embrasser une deuxième fois, plus vive, il me mord la lèvre inférieure et commence à m'embrasser le cou, en mordillant ma peau de temps en temps, et je me retrouve rapidement en califourchon au dessus de lui. Ses mains viennes délicatement se caler dans le creux de ma taille, tandis que j'enlève mon polo. Son regard premièrement de pose sur mes seins, puis au tour de ses mains, ses lèvres, son souffle, de me caresser. Je sens des frissons naître dans mon ventre et me parcourir tout le corps. Je défais un à un les boutons de sa chemise avant qu'il ne la retire. Ses mains s'aventurent vers mes reins, puis mes fesses, il cherche comment retirer mon short. Je dirige alors sa main sur la languette de la fermeture éclaire qui traverse le tissu en partant du dos pour rejoindre le nombril en passant entre les jambes. Fasciné par ce système, Luji prend soin de faire glisser doucement la fermeture avec l'air tout émoustillé. Puis il fait glisser le long de ma jambe gauche, puis de ma jambe droite, les deux parties de mon short alors séparées. Je me retrouve en string uniquement sur lui. Ses mains me parcourent ainsi que son regard. Je sens l'excitation monter dans ses yeux, et aussi dans son slip.

Je ne devrais pas me poser de questions, j'en ai envie, mais le bruit des vagues détourne quelques instants mon attention, et je décide alors de fuir la situation, par appréhension, en sortant de la voiture sans un mot pour courir plonger mon corps dans cette eau scintillante, laissant Lucas en plan sur son siège. La fraîcheur de l'eau a comme l'effet d'une douche froide sur mon esprit et me remet les idées en place. Je me rappelle de ma résolution, celle qui m'engage à prendre des risques et à arrêter de me pauser des barrières pour enfin sortir de ma zone de confort. Je sors la tête de l'eau et aperçoit Lucas refermer le coffre de la voiture, un paquet de clopes dans une main et une serviette de plage dans l'autre. Il se contente de s'asseoir sur elle après l'avoir étendue avec l'air agacé et frustré, puis d'enlever ses chaussures et de caler son menton sur ses genoux, les bras autour de ses jambes repliées, me fusillant du regard. Je sors de l'eau, cours vers lui, lui tend la main pour l'aider à se lever. Il détourne son regard jusqu'alors fixé sur ma poitrine nue pour contempler le soleil derrière moi, comme si de rien était, toujours cet air de frustration sur le visage. Il ne daigne pas bouger, alors je me baisse pour l'enlacer.

Moi : Désolée. J'ai souvent des doutes, mon réflexe c'est de prendre la fuite.

Lujipeka : Je te reproche rien. Je peux te forcer à rien, surtout.

Moi : Ce serait pas me forcer.

Il recule sa tête pour me regarder dans les yeux, l'air de dire, « Vraiment ? »

Moi : Ouais. Au contraire.

Il se lève et m'entraîne, le sourire à nouveau présent sur son joli visage, m'agrippe par les fesses pour me porter contre lui et se dirige vers la mer. Je passe mes jambes autour de lui et mes bras autour de son cou, et une fois nos corps ensevelis dans l'eau salée, je me détache de lui pour l'embrasser fougueusement. Mon cœur bat très vite, et je sens aussi le sien contre moi. On nage quelques instants, je peux sentir la pression monter entre nous deux, avant qu'il ne décide de me porter à nouveau pour venir me déposer sur la serviette, allongée sur le dos. Il vient se placer au niveau de mes pieds, et reste un moment à regarder mon corps avec désir. Il l'examine presque comme une proie. Il respire lourdement, la bouche entrouverte, ses yeux ont faim. Il s'approche de moi, commence à promener ses lèvres dans mon cou, longe mes clavicules, tout en me tenant de ses mains douces mais fortes par les bras. Il passe rapidement ses lèvres sur mes épaules, et descends sur ma poitrine. Il caresse mes seins et les embrasse, avec une douceur qui me fait frémir. Il prend son temps. Veut me faire languir. Il descend ensuite sa bouche vers mon nombril, tout et caressant les côtés de ma taille et de mes hanches. Il passe un bras sous mes reins pour les caresser et me mettre à l'aise. Il longe de son autre main les contours de ma culotte. Il lève les yeux vers moi, comme pour analyser de nouveau mon regard. Il retire mon bas avec attention, tout en caressant mes jambes au passage. Il commence à m'embrasser l'entre-jambe, la main droite toujours calée sous moi, l'autre effleurant avec douceur mon ventre. Il cale ensuite sa tête plus haut, entre mes cuisses, et me demande doucement, le regard plein de désir, comme l'eau à la bouche :

Lujipeka : Je peux ?

Pour toute réponse, je mène ses lèvres vers mes parties intimes en l'agrippant par les cheveux.

Il dirige sa langue avec délicatesse, il sait y faire. Il me maintient maintenant par les hanches pour les guider, ma respiration s'accélère. Il accélère lui aussi le mouvement. Je n'ai pas à le diriger, il fait tout parfaitement. Comme s'il me connaissait par cœur.

Ma respiration se fait bruyante, quelques petits gémissements m'échappent. Il arrive rapidement à me faire venir. Il dirige ses mains sur ma poitrine, je me cambre, bloque ma respiration. Il a fini. Il fait ça si bien. Il pose la paume de sa main là, comme pour me calmer. Il me regarde avec satisfaction. J'en ai des frissons de plaisir dans tout le corps.. Il me remet ma culotte avant de se rapprocher de moi, de poser sa tête entre mes seins et d'entourer mes côtes de ses bras, en me serrant.

Lujipeka : T'as bon goût.

Je rigole. Lui aussi. Je lui pique une cigarette de son paquet et un briquet déposés à côté de ses chaussures, puis l'allume, tout en passant ma main dans ses cheveux. Il lève sa tête, le menton calé entre mes seins, comme attiré par le bruit du briquet. Il retire la clope de ma bouche et tire une grande taffe.

Lujipeka : Je crois que j'ai jamais été aussi bien. Fumer entre tes p'tits seins c'est la meilleure place au monde.

J'éclate de rire. On finit la cigarette ensemble. Il se cale un peu plus haut sur moi, je sens qu'il est dur en bas. J'ai envie de lui faire plaisir à mon tour..

FarfelujipekaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant